Les prix du carburant ont baissé ces derniers mois, mais cette tendance ne devrait pas se poursuivre en 2024. Cette nouvelle année va-t-elle marquer un tournant pour le prix du carburant ? Après une forte hausse en 2022, en 2023 les tarifs ont évolué en dents de scie avec des hausses et des baisses.
Au mois de juin 2022, le Parlement européen a voté en faveur de l'interdiction des voitures thermiques, diesel et essence compris en 2035.
Depuis plusieurs semaines, les prix du carburant ont connu une baisse, laissant envisager un retour à des tarifs encore plus faibles à la pompe en 2024.
À quels prix s'attendre en 2024 ? Avec près de 1,76 euro le litre pour le gazole et 1,79 euro le litre pour le Sans Plomb 95 E10 en ce mois de janvier, les prix des carburants ne devraient pas baisser davantage durant les prochaines semaines.
Le gazole progresse, lui, de 0,6%. Pour rappel, depuis le 1er mars 2023 et jusqu'à la fin de l'année, les prix du gazole et de l'essence sont plafonnés à 1,99 euro dans les stations du groupe TotalEnergies.
Le prix du gazole
Entre 2010 et 2018, le prix moyen du gazole est passé de 1,06 € à 1,51 € pour finir l'année 2022 aux alentours de 1,90 € après un pic à 2,09 € en juin 2022. On constate donc une hausse plus marquée du prix du gazole (près de 80 %, soit presque le double du prix du litre d'essence).
Des prix déjà en hausse
Des prévisions qui se confirment déjà en ce début de mois de juin 2023. En effet, selon le ministère de l'écologie, le prix de l'essence SP95 a augmenté de 2,2 centimes en une semaine, contre 1,2 centime pour le diesel.
Le diesel est en sursis, mais il reste un choix pertinent en 2024, car il convient encore aux besoins de nombreux automobilistes, notamment aux gros rouleurs. En effet, un véhicule diesel s'adresse avant tout à ceux qui ont l'habitude de réaliser de longs trajets et qui parcourent plus de 20 000 kilomètres par an.
En conclusion : En 2022 le diesel est plus que jamais un carburant destiné aux « gros » rouleurs qui gardera son intérêt pour tous les conducteurs qui vont utiliser principalement l'autoroute. Mais il est aussi privilégié pour tous véhicules « lourds » comme les véhicules utilitaires et les grands SUV.
La raison vient plutôt de la situation internationale. On n'a jamais consommé autant de pétrole dans le monde. Dans le même temps, les pays exportateurs réduisent leur production. C'est un cocktail très défavorable pour l'automobiliste qui fait le plein dans une station-service.
En fin d'année 2023, les prix à la pompe connaissaient une légère hausse. Avec un litre de SP95-E10 proposé à 1,78 euro et à 1,75 euro pour le gazole, on reste loin de. Toutefois, malgré ces quatre derniers mois de baisse, la tendance ne devrait pas se prolonger.
Les prix des carburants grimpent en flèche depuis le début du mois de juillet: +8,4% pour le gazole et +6% pour l'essence. Des hausses principalement liées à la remontée des cours du pétrole brut.
Le prix du litre se stabilise
Cette hausse du carburant est toutefois modérée. Depuis mi-octobre, le litre se stabilise en dessous de 1,80 euro en moyenne. Il ne sera donc pas encore possible de toucher l'indemnité carburant de 100 euros qui sera reconduite pour 2024.
Le diesel intéressant à partir de 20 000 km / an
Mais c'est valable principalement avec un régime constant, donc sur des trajets longs. Grâce à ça, vous bénéficiez d'une plus grande autonomie dans vos parcours. On considère que quelqu'un qui roule beaucoup parcours au moins 20 000 km par an.
Le 1er juillet 2023 sonnera le glas des véhicules Crit'Air 3 (d'avant 2011). Et en 2024, ce sera le tour de tous les véhicules Crit'Air 2, soit les diesels les plus récents et les essences d'avant 2011.
En 2024, l'interdiction sera également valide pour la vignette Crit'Air 2 (tous les diesels et les essences d'avant 2011). La règle était déjà existante depuis le 1er juin 2021 pour les véhicules Crit'Air 4 et depuis juillet 2019 pour les véhicules Crit'Air 5.
Une nouvelle étape sera franchie le 1ᵉʳ janvier 2024, avec l'interdiction dans les ZFE de ces trois métropoles des véhicules Crit'Air 4. Il s'agit des diesels immatriculés entre le 1ᵉʳ janvier 2001 et le 31 décembre 2005. La norme EURO 3 (pour un Crit'Air 4...)
les voitures essence mises en circulation avant 1997 (norme Euro 1) ; les voitures diesel mises en circulation avant 1997 (norme Euro 1) ; les 2 roues mis en circulation avant le 31 mai 2000 ; les véhicules dont le propriétaire n'a pas fait de demande de vignette Crit'Air.
Les motorisations hybrides ou électriques pour des émissions réduites. Il y a encore peu de temps, vous n'aviez le choix qu'entre essence et diesel. Ce n'est désormais plus le cas. L'offre de motorisations s'est en effet considérablement étoffée : électriques, hybrides, hybrides rechargeables.
Moins de CO2, moins de malus
Les émissions de CO2 étant directement proportionnelles à la consommation, la sobriété du diesel fait qu'il en émet moins. Par exemple, un Citroën C3 Aircross de 110 ch annonce 127 g/km, quand le même en PureTech 110 ch essence affiche 133 g.
Mais son prix est-il beaucoup plus cher qu'il y a 20 ans ? Grâce aux données fournies par le ministère de la Transition écologique, on observe que le prix du litre de gazole hors taxes (HT) était de 0,32 euro en 2000 (0,85 euro TTC), pour atteindre 0,59 euro en juillet 2020, soit 1,24 euro TTC le litre.
Actuellement, le prix moyen de l'essence en France est de 2,1165 euros pour le gasoil et 1.967 euro le sans-plomb. En Espagne, le prix moyen est désormais de 1.782 euro le gasoil et de 1.784 euro le sans-plomb.
Et c'est avant tout cette augmentation des coûts de raffinage qui tire vers le haut les prix du carburant depuis l'année dernière, quel que soit le niveau du cours de pétrole. Les coûts de logistiques et de distribution ont également augmenté, ce qui influe aussi négativement sur le prix des carburants à la pompe.