Arrivé novembre, la messe est dite et rendez-vous en Février/Mars pour les premiers coups d'œil à la ruche et à son redémarrage d'activité. Il existe néanmoins un recours possible pendant l'hiver, le nourrissement au candi, fondant ou pattie.
En fin de printemps, lorsque le gel est moins fréquent, il est suggéré de donner aux abeilles à partir de l'entrée de la ruche (nourrisseur Boardman) un sirop de sucre (sucre et eau en parts égales) afin de soutenir la reine dans sa ponte.
En mars, pour soutenir et accroître le volume de la colonie, vous pouvez lui apporter jusqu'à un demi-litre de sirop chaud à 40 °C, que vous verserez sur le couvre-cadre nourrisseur. Cela accélère la ponte de la reine.
L'apiculteur, qu'il soit amateur, de loisir ou professionnel doit se soucier des réserves alimentaires de ses colonies d'abeilles tout au long de la saison et principalement au tout début de l'automne mais plus précisément, dès la levée des hausses à miel.
Absence de nectar et de pollen dans les cadres. Le couvain n'est plus entouré par la couronne pollen-miel. Ils sont « secs » et légers. Les cadres de rive sont vides.
C'est pour cela que l'apiculteur procède au printemps ou en début d'automne au nourrissement de la ruche. Pour renforcer les réserves, l'apiculteur nourrit les abeilles en utilisant un sirop à forte concentration en sucre, ou des plaques de Candi durant l'hiver.
Certains apiculteurs professionnels décident de changer la reine tous les deux ans en moyenne. En période d'essaimage, les jeunes reines sont effectivement moins promptes à quitter la ruche. De plus, si la colonie continue de croître, les risques d'essaimage s'accentuent.
Lorsque les longues journées chaudes de l'été deviennent fraîches, les abeilles savent que la fin de la saison est proche. Elles semblent travailler à un rythme effréné pour récolter du nectar et du pollen pour l'hiver.
Candi et sirop
Le sirop s'utilise plutôt en fin de saison, après la levée du miel, puis à l'automne. Il permet de compenser les faibles réserves des colonies après l'extraction du miel dans les hausses.
Pour cette plante, la production de nectar et la concentration en sucre sont à leur meilleur lorsque la température est entre 16 et 24°C et l'humidité relative entre 55 et 70% (Jablonski, 1960).
La première visite de l'apiculteur appelée “la visite du printemps”, doit se passer au moment propice : par temps calme et au moins 15°C. A la fin du mois de mars si la température est assez réchauffée, l'apiculteur pourra procéder à la visite générale des ruches.
L'allié idéal : le noisetier. « Ça pousse partout, ça demande peu d'entretien et ça fait des noisettes à la fin de l'été », sourit l'apiculteur. Alternative : un saule, « pour mixer les pollens et offrir un équilibre et une meilleure santé aux abeilles. »
Nourrissement en début de saison
Dès le 10 mars, si les températures sont positives (5° ou plus), on peut commencer à donner du sirop lourd. Additionner ce sirop avec du vinaigre de cidre. C'est imparable et irrésistible pour les abeilles.
Par ce type de nourrissement, on simule le nectar à l'aide d'un sirop de saccharose en petites quantités préparé avec 1kg de sucre et 1L d'eau chaude. Ce sirop de biberonnage sera idéalement posé en bas de la ruche pour s'écouler lentement par un distributeur qui traverse le trou d'envol.
Ceux-ci ont en effet testé différents types d'abreuvoirs, et le mieux aimé des abeilles est fort simple : un abreuvoir à volailles, remplis d'eau salée à 0.5% (soit 5 g par litre), dont la rigole est remplie de cailloux, ce qui facilite l'atterrissage aux abeilles et leur évite de se noyer.
Enfin, ne pas oublier que tout ce qui est ajouté aux sucres (comme dans la confiture) se retrouvera en majorité dans l'ampoule rectale de l'abeille. S'il y en a trop, ou trop vite, cela forcera l'abeille à sortir et, par grand froid, à ne pas pouvoir revenir à la ruche.
Le nourrissement sera de type stimulant : sirop léger (1/1 c'est à dire 1 kg de sucre cristallisé pour 1 l d'eau) à donner en faible quantité et en plusieurs fois. En général 0,5 l à 3 reprises, espacées de 3 à 4 jours.
Il en est tout autrement si pour une raison ou pour une autre, il faut nourrir lorsque les abeilles d'hiver sont déjà nées. Il vaut mieux alors nourrir avec un sirop dont tout ou partie du sucre est déjà invertie en sucres simples. On a alors le choix entre le sirop issu de l'amidon et celui issu du sucre de betterave.
Renforcer une colonie faible :
Il faut nourrir au sirop léger stimulant 50-50 (ruches manquant d'abeilles) ou au sirop lourd 70-30 pour un stockage (ruches manquant de provisions).
Pour terminer la saison hivernale et compléter les réserves alimentaires des abeilles, seul le candi est le nourrissement qu'il convient de privilégier. Il s'agit d'un pain de sucre, composé d'eau, de saccharose et parfois d'une petite quantité de miel pour en faciliter la prise par les abeilles.
Un autre moyen d'aider les abeilles, c'est de savoir quelles plantes leur plaisent. Par exemple, laissez pousser du lierre, c'est une des dernières plantes à fleurir avant l'hiver, permettant aux abeilles de compléter leurs provisions. Les hellébores s'épanouissent aussi en hiver.
Stimuler les colonies au printemps peut accélérer la ponte de la reine. Cela peut être utile pour les colonies qui tardent à démarrer. Mais attention à ne pas abuser car cela peut favoriser l'essaimage. En fin d'automne, en hiver et début de printemps, nourrir au candi ou préparations du commerce quasi-solides.
Les œufs/larves manquants et le vrombissement sont des signes typiques d'orphelinage. S'il n'y a pas de cellules royales, un test d'orphelinage peut être utilisé pour vérifier si la colonie est véritablement orpheline.
Le plus fiable est de disposer d'une cage d'introduction qui utilise un cadre complet. L'idée est de faire vivre cette reine sur un cadre de couvain naissant, les jeunes abeilles nourriront cette reine, la lécheront, échangeront des phéromones.
Savoir si une colonie est forte ou faible est nécessaire pour orienter la conduite du rucher selon que l'on vise la production du miel, la production d'essaims, que l'on propose ses colonies à la pollinisation. Le premier indicateur est au trou de vol, on y voit l'abondance des butineuses.