Ainsi, le fait de désobéir à une loi est légitime si et seulement si cette désobéissance se fait au nom d'un idéal de justice supérieure fondé en raison.
La légalité (la forme propre à une décision collective) de la loi la rend légitime. Elle est fondée en droit et en raison. Elle s'applique à tous. Dans ces conditions, il devient injuste d'y désobéir car alors, cela reviendrait à s'autoriser d'enfreindre la règle qu'on a voulue pour les autres et pour soi.
Désobéir, oui mais seulement dans des circonstances déterminées par l'état de violence]. La nature de la loi prévoit la désobéissance : tout interdit ouvre la possibilité de sa transgression. La loi va de pair avec la liberté.
Gandhi et Martin Luther King sont d'accord pour affirmer qu'il est nécessaire de désobéir aux lois injustes, puisque, d'après Gandhi, « la désobéissance civile est le droit le plus imprescriptible de tout citoyen.
La loi est un processus de décision collective, qui se base sur le droit et la raison, lui donnant une légalité donc une légitimité qui s'applique à tous. En effet, comme ce sont des règles qui ont été convenu pour les autres et soi-même, il est injuste d'y désobéir, de les enfreindre.
La soumission a ses raisons : désobéir est trop risqué ou trop coûteux, la soumission garantit une forme de calme, les injustices sont justifiées par le pouvoir, de même qu'elles pourraient troubler ce pouvoir.
Une loi est juste à condition qu'elle soit l'expression de la volonté du peuple tout entier, c'est-à-dire de la volonté générale souveraine. Ainsi, l'obéissance à la loi n'est plus une contrainte, dans la mesure où « l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté ».
La désobéissance civile est souvent tenue pour une forme d'action politique inoffensive. Et il est vrai qu'elle connaît de sérieuses limites. La première tient à la faiblesse de mouvements qui n'ont, généralement, pas de relais de pouvoir et se décident hors (voire contre) les organisations politiques établies.
Civil vient du latin civilis, dans le sens opposé à criminalis. Selon Jean-Marie Muller, « la désobéissance est « civile » en ce sens qu'elle n'est pas « criminelle », c'est-à-dire qu'elle respecte les principes, les règles et les exigences de la « civilité » ».
1/L'obéissance à l'État est nécessaire pour vivre en paix. Nous avons tout intérêt à ce qu'il y ait un État et des lois pour encadrer nos actions. Quand l'homme jouit d'une liberté absolue, celle-ci s'autodétruit, car chacun en fait un mauvais usage contre les autres.
À première vue, le savoir s'oppose à la croyance : savoir, c'est affirmer une vérité en s'appuyant sur des preuves objectives, des démonstrations, des raisonnements… alors que la croyance repose davantage sur la conviction intime, sur une forme d'intuition non réfléchie.
La paternité du terme est attribuée en général au philosophe américain Henry David Thoreau, qui l'a conceptualisée dans un essai du même nom : La désobéissance civile, paru en 1849.
L'exemple le plus célèbre de loi injuste est donné dans Antigone , la pièce de Sophocle. Créon, le roi de Thèbes, a fait mettre à mort Polynice, le frère d'Antigone, et interdit à quiconque d'enterrer son cadavre, le laissant à l'air libre.
La désobéissance ne peut se résumer à une lutte d'intérêts et en désobéissant, il faut être conscient qu'on prend le risque de provoquer une violence encore plus grande. Néanmoins, il devient difficile de justifier des lois iniques dès lors qu'on décide en conscience en tant qu'être humain raisonnable.
D'abord en raison de la motivation de cette contestation, puisqu'il s'agit, par une action collective de violation de la loi, d'en dénoncer le contenu ; ensuite en raison de son but, le dessein ultime étant de renverser la loi existante et d'œuvrer à l'émergence d'une loi nouvelle.
Si pour être libre il faut n'obéir qu'à soi-même, cette obéissance n'est certes pas une soumission à ce qui nous aliène mais bien au contraire une reconnaissance et une appropriation de ce qui fait notre humanité, notre dignité et notre liberté : la raison.
Deux causes qui motivent aujourd'hui les actes de désobéissance civile viennent immédiatement en tête : celle du droit des étrangers (aide et accueil des clandestins, combat contre les expulsions, refus de la délation, opposition aux arrestations, etc.) ; et celle de l'extension des droits et libertés des individus.
1La désobéissance civile [1] entraîne une situation de choc, un conflit ou, en fin de compte, une antinomie qui va se produire sur trois plans : les valeurs, les normes et les faits.
désobéissance
Habitude de désobéir ; tendance à désobéir ; indiscipline, esprit de rébellion, de révolte : La désobéissance des enfants.
La désobéissance civile est une forme de résistance qui consiste à refuser d'obéir aux lois ou aux jugements d'ordre civil. Elle a pour objectif d'attirer l'attention de l'opinion publique sur le caractère inique ou injuste d'une loi avec l'espoir d'obtenir son abrogation ou son amendement.
1920-1922 En Inde, première campagne de désobéissance civile, dirigée par le Mahatma Gandhi.
La désobéissance civile, selon Gandhi, est un moyen politique non-violent de recherche de la vérité. Le Mahatma considère l'engagement politique comme une nécessité religieuse.
Par conséquent obéir à la loi ne peut être en accord avec la liberté et même nous rendre libres (puisque éloignés de nos instincts et désirs pulsionnels) que si la loi en question est en accord avec la raison, la morale : on parle alors d' « obligation » (cette loi on y adhère, on la respecte car elle est en accord ...
Quand la loi est injuste, il est juste de la combattre - et il peut être juste, parfois, de la violer. Justice d'Antigone, contre celle de Créon.
(La loi est injuste quand elle s'éloigne d'une exigence de justice. La loi (positive) en étant subordonnée à la Justice, ne fait qu'exprimer une exigence supérieure.