Se réveiller au beau milieu de la nuit, tout voir, tout entendre... Mais être incapable de bouger un orteil ou de pousser le moindre cri, comme si l'on était enfermé dans un corps inerte. Ce n'est pas un cauchemar mais un phénomène bien connu appelé «paralysie du sommeil».
Il s'agit d'un trouble, classé comme « parasomnie » dans la classification internationale des troubles du sommeil. Il survient soit lorsque l'on sort du sommeil et, plus rarement, lorsque l'on s'endort. Le sujet est conscient, il peut regarder, respirer, mais il ne peut plus bouger son corps.
Paralysie du sommeil : les symptômes
Ne pouvant pas bouger, la personne tente de crier, en vain. Certaines personnes qui vivent une paralysie du sommeil évoquent également : une sensation d'étouffement ; la présence menaçante d'une personne : ce ne sont que des hallucinations visuelles ou auditives.
L'immobilité corporelle est une des caractéristiques comportementales du sommeil. On regroupe sous le nom de parasomnies un groupe d'affections qui se caractérisent par des comportements anormaux et des expériences indésirables se produisant à l'endormissement ou pendant le sommeil.
Certains facteurs peuvent favoriser l'apparition d'une paralysie du sommeil comme le stress ou l'anxiété, une modification brutale du mode de vie (deuil, déménagement, nouveau travail), un rythme de sommeil non-régulier. La position allongée serait également un facteur favorisant la survenue d'une paralysie du sommeil.
La cataplexie est la perte soudaine du tonus musculaire sans que la personne perde connaissance. Les personnes narcoleptiques ressentent également parfois des hallucinations ou des paralysies du sommeil de quelques secondes, au réveil ou en s'endormant.
Hallucinations et sensations d'angoisses, la paralysie du sommeil peut parfois prendre des formes terrifiantes. Près de 10 % de la population en aurait déjà souffert, mais le Dr Daniel Neu se veut essentiellement rassurant.
La solution la plus efficace à ce jour est la thérapie positive continue des voies respiratoires : le CPAP pourra vous être recommandé par votre médecin !
La narcolepsie est un trouble du sommeil marqué par une somnolence excessive pendant la journée ou récurrente, des épisodes irrésistibles de sommeil pendant les heures de veille normales, généralement avec des épisodes soudains et passagers de faiblesse musculaire (cataplexie).
Les terreurs nocturnes sont un trouble du sommeil normal qui apparaît en général quand l'enfant est âgé entre 18 mois et 4 ans. Il est préférable de ne pas réveiller un enfant qui a une terreur nocturne. Il faut toutefois rester à ses côtés afin de s'assurer qu'il ne se blesse pas.
Les adolescents (14-17 ans) ont quant à eux besoin de dormir 8 à 10 heures par nuit. Les adultes (26-64 ans), entre 7 et 9 heures et les personnes âgées de 65 ans et plus affichent pour leur part des besoins quelque peu plus élevés: de 7 à 8 heures de sommeil journalières sont préconisées par les chercheurs.
Selon de nombreuses études médicales, trop dormir augmenterait le risque d'accident vasculaire cérébral (AVC). Ce risque serait de 46% plus élevé chez les gros dormeurs dont la durée du sommeil serait de plus de 8 heures. Il en serait de même chez les personnes souffrant d'apnée du sommeil.
Pour éviter que les paralysies ne reviennent, les personnes sujettes à ce problème éviteront de dormir sur le dos, et surtout de manquer de sommeil : dormir bien et suffisamment, à horaire régulier et apprendre à bien se relaxer face au stress.
Si les troubles du sommeil sont liés à un stress important (deuil, perte d'emploi) et/ou chronique, il peut être intéressant de consulter un psychiatre.
Pendant la paralysie du sommeil, il continue d'agir encore un peu. Le corps et le cerveau ne sont pas alors pas en phase : il y a une discordance entre le premier qui reste en hypotonie musculaire et le second qui se trouve en phase d'éveil, en pleine conscience de soi-même.
Et la fatigue ? La fatigue est un autre symptôme bien connu de la dépression. Elle est non seulement physique : manque d'énergie, somnolence... Mais aussi psychologique : troubles de la concentration, absence d'entrain, perte d'intérêt au travail mais aussi dans les loisirs...
Les principales maladies en cause sont le syndrome d'apnées du sommeil, la narcolepsie, le syndrome des mouvements périodiques. Le syndrome d'apnées du sommeil est une maladie fréquente qui survient chez 4 à 6 % des adultes et également chez l'enfant.
Mais que signifie trop dormir ? Une hypersomnie se caractérise par une somnolence excessive, soit une nuit de plus de 9 heures de sommeil. Ce trouble se manifeste par une fatigue sans raison apparente, une incapacité à se lever le matin et des somnolences importantes au cours de la journée.
Les traitements des parasomnies
La prise en charge des parasomnies peut associer des mesures d'hygiène du sommeil, des thérapies cognitivo-comportementales et des techniques de relaxation. Les cas nécessitant l'utilisation de médicaments sont rares. Pour les terreurs nocturnes, des méthodes d'hypnose sont efficaces.
Un neurologue, notamment dans un centre du sommeil (dans un CHU ou une clinique spécialisée).
L'apnée du sommeil ou syndrome d'apnées–hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) est un trouble de la ventilation nocturne dû à la survenue anormalement fréquente de pauses respiratoires. Ce syndrome est dû à des épisodes répétés d'obstruction des conduits respiratoires de l'arrière gorge.
Cette paralysie, qui génère une grande angoisse, serait due à une irruption du sommeil paradoxal dans l'état de veille: l'atonie musculaire caractéristique du sommeil paradoxal se poursuit bien que le sujet soit parfaitement conscient.
Les personnes atteintes de ce trouble s'immergent profondément dans leurs rêveries, à un tel point que leurs rêveries peuvent les faire rire ou pleurer.
Les cauchemars sont un héritage de nos lointains ancêtres qui aide à réguler les émotions négatives auxquelles on peut faire face. Ils sont donc très utiles au bon fonctionnement de nos capacités cérébrales au quotidien.