Nous la reproduisons donc, à toutes fins utiles : «Quand nous sommes là, la mort n'est pas là. Quand la mort est là, c'est nous qui n'y sommes pas. Elle ne concerne donc ni les vivants ni les trépassés, étant donné que pour les uns, elle n'est point, et que les autres ne sont plus.» A bon entendeur, salut !
Sans sensations, la mort ne peut nous affecter. Elle n'est donc ni à craindre, ni à souhaiter. Plus logique, la seconde est que la mort ne peut exister pour nous. La vie et la mort s'excluent réciproquement l'une l'autre : « Quand nous existons la mort n'est pas là, et lorsque la mort est là, nous n'existons pas ».
La mort est proprement la décomposition : lorsqu'elle survient, il n'y a rien à craindre. La mort n'est donc pas un mal, parce qu'on ne peut sentir la mort. On ne peut donc pas la connaître, car c'est la fin de la connaissance, la fin de notre existence comme sujets de la connaissance.
Quand la mort est, je ne suis pas : sous mes pas se creuse la béance du néant, la mort m'anéantit. Moi et mort affichent une alternative et une répulsion réciproque.
“Si nombre de gens ont peur de la mort, la mort ne craint personne.” “Rien n'est plus affligeant que la mort du coeur, la mort de l'homme est secondaire.” “La mort n'est pas un mal, l'approche de la mort en est un.” “Après la mort, il n'y a rien, et la mort elle-même n'est rien.”
"Il n'y a pas de bonheur plus grand que d'être aimé par ses semblables,et de sentir que votre présence est une joie pour eux." “J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé.” "Le vrai bonheur ne dépend d'aucun être, d'aucun objet extérieur. Il ne dépend que de vous."
« C'est l'événement qui nous abolit comme être vivant, comme être humain, explique Luce Des Aulniers. La peur de la mort est un indice qui nous oblige à faire attention à la vie. » Plus précisément, notre peur du cadavre nous pousse à résister à l'anéantissement du corps.
La mort nous délivre des tourments du monde sensible, les maladies, la douleur… et c'est pourquoi « le corps est le tombeau de l'âme » (sôma sêma) (Cratyle). Au fond, à la mort, on n'enterre que le corps. Pour les vrais philosophes, la mort, explique Platon, n'est donc que la libération de l'âme.
Les preuves physiques
Il existe des études qui montrent que les personnes qui sont proches d'un être cher au moment de son décès peuvent subir un changement physique ou psychologique dans les minutes qui suivent.
Tout organisme biologique est donc programmé génétiquement pour mourir, en se dégradant c'est-à-dire que les cellules ne se renouvellent plus assez efficacement pour faire survivre l'organisme. La mort désigne ainsi la fin complète et définitive de la vie chez un être vivant.
La crainte de ce qui suivra la mort s'accompagne d'une crainte de mal conduire sa vie. Le caractère inconnaissable de la mort disparaît alors derrière les croyances concernant ce qui vient après elle, et ces mêmes croyances suscitent les normes et les règles qui organisent la vie elle-même.
Sans surprise, les croyants religieux adhèrent davantage à l'idée d'une vie après la mort. Près de 7 sur 10 (69%) y croient, un chiffre largement supérieur à celui enregistré chez les croyants non religieux (38%) et sept fois plus fort que celui affiché par les athées convaincus (10%).
La mort veut lui montrer qu'il n'a plus grand chose à perdre puisqu'il ne vit plus au sens vrai du terme. Il ne fait que survivre, s'accrocher à la vie, ce qui est égoïste. La position de la mort est beaucoup plus développée car la fable porte sur la mort et le fait qu'il faille savoir accepter ce passage.
En quoi consiste notre relation à la mort ? Nulle opposition entre vie et mort n'est à même d'en rendre compte, plutôt s'agit-il d'une inclusion. Pour le sujet, la vie qu'il fera sienne procède d'une perte qui la détache de l'organique. C'est une perte durable et ineffaçable, logée au cœur du vivant.
Elle fait en effet le lit de ce que l'on nomme l'acharnement thérapeutique ou l'obstination déraisonnable. La mort vue non pas comme une fin naturelle, inscrite dans le processus même de la vie, mais comme un échec médical finit par être une étrange attitude dont l'inconscience conduit au manque de discernement.
1. Perte définitive par une entité vivante (organe, individu, tissu ou cellule) des propriétés caractéristiques de la vie, entraînant sa destruction. 2. Cessation complète et définitive de la vie d'un être humain, d'un animal : Annoncer la mort d'un ami.
La mort est la fin de tout être vivant. La plupart des espèces vivent pendant un temps moyen connu, de quelques jours à une durée considérée comme étonnante, dans le cas de certaines espèces de tardigrades[1] qui survivraient en cryptobiose plus de trente années.
Pour mieux appréhender la mort et apaiser l'angoisse qui l'accompagne, la clé se trouve dans l'acceptation. "Comme nous ne pouvons rien faire pour éviter la mort, il est préférable de l'accepter. Parler de la mort, c'est la dédiaboliser et mettre de la pensée là où il n'y a que de la terreur", explique Joseph Agostini.
L'angoisse avant de dormir peut avoir plusieurs explications : certaines personnes peuvent ressentir de l'angoisse le soir sans raison apparente. Pourtant, l'angoisse la nuit reflète souvent un problème lié au stress ou à une frustration, à une mauvaise hygiène de vie, à un traumatisme…
La taphophobie est la crainte d'être enterré vivant. Phobie retrouvée plus fréquemment au XVIIIe et au XIXe siècle. Celle-ci était telle que les mourants demandaient que leur cœur soit retiré afin que cela ne puisse survenir. Chopin partageait comme beaucoup de personnes de cette époque la peur d'être enterré vivant.
Sentiments de soulagement
Parfois, pendant le deuil, surtout si une longue maladie a précédé le décès, un sentiment inattendu de soulagement peut émerger. Il semble déplacé, hors de l'étape en cours et il est souvent considéré comme mauvais.
Ta famille, tes proches, tes collègues et tous ceux qui t'ont aimé sont ici aujourd'hui, pour te rendre hommage. Nous sommes là, réunis en ce lieu, pour te dire au revoir. Tu es parti avant nous, bien trop tôt, et tu nous rappelles qu'ici-bas, notre vie est peu de chose.