1 et 2). Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 30 septembre est également en baisse avec un prix médian du Brent en 2022 à 101,7 $/b (en moyenne sur l'année 2022 le Brent est à 102,5 $/b) et 94,6 $/b en 2023 (Fig. 3).
Les marges des raffineries explosent
Un autre déterminant du prix est majeur. À savoir le coût lié à l'activité de transformation du pétrole brut en essence, gazole, appelé le coût du raffinage. « La guerre en Ukraine et les sanctions envers la Russie ont provoqué une explosion de ces marges », explique Valérie Mignon.
Une surconsommation de ressources fossiles
Or, les réserves énergétiques de la planète ne sont pas inépuisables : au rythme de consommation actuel, le pétrole va arriver à épuisement d'ici à 54 ans, le gaz d'ici à 63 ans, le charbon d'ici à 112 ans et l'uranium d'ici à 100 ans (pour les ressources identifiées).
La baisse des prix du brut en raison du ralentissement de l'économie chinoise a poussé le prix moyen de l'essence aux États-Unis à 3,965 dollars lundi, soit le 62e jour consécutif de baisse », souligne, de son côté, John Plassard, économiste chez Mirabeau.
Le Sahara Blend, référence du pétrole algérien, est passé de 115,28 dollars/baril en mai dernier à 128,31 dollars en juin. Avec cette hausse, le brut algérien est devenu le plus cher dans le monde.
Une reprise de la demande de pétrole en 2021
Cette tendance s'inverse en 2021. La reprise économique mondiale, notamment portée par les réouvertures des frontières et à la reprise des vols aériens, augmente le niveau de la demande en pétrole. Cette demande a quasiment retrouvé son niveau d'avant crise.
L'alternative au pétrole la plus facile à mobiliser est celle des biocarburants, obtenus grâce à la transformation de la biomasse, c'est-à-dire l'ensemble des matières organiques qui proviennent des plantes dans lesquelles est stockée de l'énergie solaire, captée et utilisée par les plantes grâce à la chlorophylle.
Le pic pétrolier est le moment ou la production de pétrole atteint son maximum avant de décliner progressivement et durablement. Pour beaucoup d'experts, le pic pétrolier est pour bientôt : 2025 pour certains, 2030 ou 2035 pour d'autres. Le pic pétrolier ne manquera pas d'avoir des conséquences sur le prix du pétrole.
Les énergies dites renouvelables, comme l'éolien ou le solaire, ne pourront couvrir, au grand maximum, que 20% des besoins de la planète. La seule alternative crédible pour produire assez d'électricité sans polluer l'atmosphère est donc, à ce jour, le nucléaire.
1 et 2). Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 30 septembre est également en baisse avec un prix médian du Brent en 2022 à 101,7 $/b (en moyenne sur l'année 2022 le Brent est à 102,5 $/b) et 94,6 $/b en 2023 (Fig. 3).
Pour l'analyste, le "récent bain de sang sur le marché pétrolier" est dû aux "craintes de récession (qui) ont poussé les investisseurs à se détourner du pétrole", bien que le déclencheur de ce changement soudain de sentiment reste un "mystère".
«Les pays exportateurs de pétrole ont tendance à limiter leur production pour exploiter leur pouvoir de marché. En limitant l'offre, bien que les quantités vendues soient moindres, les prix sont plus élevés et les profits aussi.
Depuis quelques semaines, les prix à la pompe baissent pour retrouver leur niveau de début juin 2022. Ils restent néanmoins supérieurs de 30 à 40 centimes par litre comparativement à leur niveau avant le début de la guerre.
Alors que les tarifs à la pompe restent très fluctuants, le gouvernement va renforcer son aide aux automobilistes. Sa remise à la pompe passera de 18 à 30 centimes par litre à partir du 1er septembre. C'est ce qui a été voté au Parlement au début du mois, dans le cadre du paquet de mesures de la loi pouvoir d'achat.
En hausse quasi constante depuis décembre 2021, le prix du baril est désormais stabilisé en dessous de 100 dollars, mesuré exactement à 93 dollars le mardi 13 septembre 2022.
Le pétrole est un combustible fossile dont la formation date d'environ 20 à 350 millions d'années.
Les 3 pays disposant des importantes réserves de pétrole au monde sont le Venezuela, l'Arabie saoudite et le Canada. Les réserves vénézuéliennes et canadiennes sont toutefois constituées de réserves d'hydrocarbures non conventionnels coûteuses à exploiter, contrairement aux réserves saoudiennes.
En décembre 2017 est adoptée une loi mettant progressivement fin à la recherche et à l'exploitation d'hydrocarbures sur le territoire national d'ici 2040. Ainsi, aucun nouveau permis de recherche d'hydrocarbures ne peut être désormais accordé en France par l'État.
« En 2020, il n'y aura plus de pétrole, ou il sera trop cher à extraire. Il faut donc commencer à s'habituer à vivre sans et préparer dès aujourd'hui l'avenir ».
Le pétrole, toujours nécessaire
De plus, les technologies, le développement des énergies renouvelables, l'essor du télétravail, la taxation du carbone et une volonté réelle de réduire les émissions de gaz à effet de serre pourraient accélérer la réduction de la demande pour le pétrole.
À titre d'exemple, la fission de 1 gramme d'uranium produit autant d'énergie thermique que la combustion de 1,6 tonnes de fuel ou de 2,8 tonnes de charbon. L'uranium et le plutonium sont des ressources non renouvelables dont les stocks sont limités.
Pétrole : premier forage par Drake
Le 27 août 1859, l'Américain Edwin L. Drake extrait pour la première fois du pétrole par forage, à une profondeur d'une vingtaine de mètres, à Titusville, en Pennsylvanie.
Les déversements d'hydrocarbures dans les océans ont de graves conséquences sur la flore. Les algues unicellulaires du phytoplancton en seront affectées. En effet, le pétrole provoque une importante baisse de production de ces algues, ce qui empêche la photosynthèse.
LE pétrole, à quoi ça sert ? Le pétrole est devenu, à partir des années 50, la première source d'énergie dans le monde. Il satisfait plus de 30 % des besoins énergétiques. C'est la principale matière première des carburants qui alimentent les transports (voitures, camions, avions).