C'est lorsqu'ils arrivent à l'école des grands, vers 6 ans, que les enfants commencent à douter de l'existence du Père Noël. En fait, les tout-petits ont un imaginaire très développé. Il est normal qu'ils se laissent entrainer par tous nos mythes et notre folklore culturel.
L'avis des experts est quasi unanime: s'il faut établir une limite, elle serait située aux alentours de 8 ans. Mais pas de panique si l'enfant continue à y croire jusqu'à la fin de l'école primaire: pour ces psychologues et psychiatres, il n'y a pas vraiment d'âge idéal pour annoncer la breaking news.
"L'enfant croit déjà à la toute-puissance des adultes, donc il est tout à fait normal qu'il croit au Père Noël", décrit Béatrice Alfonso. "La question du mythe, du symbolisme, est utile. Et le passage de l'innocence des belles choses, de l'illusion à la désillusion, ça fait partie du rite social."
Processus normal. Ne plus croire au père Noël est une étape normale dans le développement des enfants. Vers 4 ou 5 ans, beaucoup d'enfants commencent à poser des questions. On a l'impression qu'ils doutent un peu de la plausibilité de l'existence du personnage.
Faire croire au père Noël peut amener les enfants à perdre confiance en leur entourage lorsqu'ils découvrent que le père Noël n'est qu'un personnage inventé. Ils peuvent se sentir trahis par leurs parents et leurs proches, qui leur ont menti pendant de nombreuses années.
Il n'y a aucune règle, chaque parent est libre. L'âge idéal n'existe pas ! Cependant, dévoiler la vérité avant 6 ans est trop tôt, préférez après. Tout ce que vous devez savoir, c'est qu'à partir de 7 ans, il commence lui-même à remettre l'existence du père Noël en question.
Attendre le père Noël et rêver de sa visite peut aider l'enfant à développer sa patience. Croire au père Noël peut aussi être une façon de vivre la magie de Noël et de participer à une tradition (ex. : écrire au père Noël, lui laisser des biscuits et du lait au pied du sapin, etc.).
Alors qu'il faisait une petite danse, le Père Noël tombe par terre et se fait un peu mal. Rien de grave, mais il ne peut plus distribuer les cadeaux !! Luti, le lutin rigolo, va devoir le remplacer, sans faire de bêtises… Va-t-il réussir cette nouvelle épreuve ?
"On peut très bien dire que dans notre commune ou notre maison ce n'est pas la petite souris qui apporte une pièce mais un lutin, par exemple. On peut aussi dire qu'elle dépose une pièce dans la boîte aux lettres pour l'éloigner le plus possible de la chambre de l'enfant et ainsi lui faire moins peur.
Une phobie assimilable à la peur des clowns
Pour le psychiatre Jérôme Palazzolo, "cette peur naissant d'un processus anxieux lié à une dynamique d'apprentissage, il faut avant tout demander à l'enfant s'il a envie d'aller à la rencontre du Père Noël, il ne faut pas l'obliger ni le gronder".
Si le père Noël est un personnage mythique, saint Nicolas a lui bel et bien existé puisqu'il était évêque de Myre, en Asie mineure (Turquie actuelle). Personnage célèbre de la chrétienté, il né en 270 après Jésus Christ et mort en martyr autour de 345.
Expliquez-lui que les autres enfants, comme lui, aiment croire au Père Noël parce que ça les fait rêver, et qu'il est donc important de les laisser percer le mystère à leur rythme et découvrir la vérité lorsqu'ils seront prêts. Ces conseils ont été offert par Marie Coget, coach en parentalité.
Tout aurait commencé en Turquie, avec l'histoire de saint Nicolas, un bienfaiteur devenu le patron des enfants. Au fil des siècles et des migrations en Europe, puis aux Etats-Unis, son nom, son costume et même la date de livraison des cadeaux ont changé.
Un ménage sur cinq arrête d'offrir à la Saint-Nicolas dès que sa progéniture a 12 ans. La même proportion va jusque 18 ans. A noter que plus les familles sont nombreuses, plus tôt elles arrêtent de gâter leurs enfants.
Puisqu'il s'agit d'un personnage imaginaire et mythique, tout porterait à croire que oui. Solène Bourque, psychoéducatrice, abonde dans ce sens. « Les personnages imaginaires aident les enfants à apprendre les notions de bien et de mal, à apprivoiser leurs peurs et à mieux exprimer leurs émotions.
Pour mieux expliquer cela à vos enfants, n'hésitez pas à vous procurer des albums ou des versions animées de la Nativité (l'histoire de la naissance du petit Jésus) et de la raconter à vos enfants tout le long du mois de décembre. Cela permettra de faire naitre et perdurer l'enchantement pendant la période de l'Avent.
Toutefois, depuis 2017, un numéro gratuit a fait son apparition. L'opération "Allo Papa Noël" permet de joindre le Père Noël en appelant – gratuitement – le 04.22.52.10.10. L'enfant tombe alors sur un répondeur.
Le Père Noël s'appelle Saint-Nicolas.
Il est le personnage traditionnel du Noël. En anglais, il est appelé Santa Claus. Pour comprendre l'origine de son prénom, il faut lire son histoire qui remonte en 280 après JC.
Avant de devenir symbole d'achats et de cadeaux, le père Noël était un personnage religieux. Son histoire commence au IVe siècle, dans la ville de Myre, en Turquie actuelle. Nicolas, évêque, y est le protecteur des plus démunis et des plus jeunes. Il leur distribue ses richesses, jusqu'à sa mort le 6 décembre 343.
Le Père Janvier est représenté en vieillard décharné, avec une longue barbe blanche, habillé d'une vieille robe de bure marron et courbé sous le poids de sa hotte en osier qui contient les jouets pour les enfants. Lui aussi est accompagné du Père Fouettard qui corrige les garnements.
Alors pour se mobiliser à Noël, rien de plus simple : “pour participer à un réveillon, un repas ou à une maraude, il faut aller sur le site des Restos et voir selon les besoins des associations locales. Vous pouvez vous engager sous forme de don ou en faisant du bénévolat”.
Posez la question autour de vous. Imaginez un concept de repas, une fête ou des invités inattendus. Vous pouvez aussi proposer à votre enfant de devenir lui-même un père Noël en gâtant son entourage ; une façon par exemple, de valoriser sa toute nouvelle maturité.
Dire la vérité et rassurer l'enfant
D'abord parce que c'est dur pour l'adulte lui même. Parfois on a peur de ce qu'on va déclencher en disant la vérité", explique le psychologue. "Le rapport à la vérité d'un enfant n'est pas le même que celui d'un adulte", Pierre Poitou, Psychologue.
Vous pouvez dire à l'enfant que vous avez transmis sa lettre au Père Noël et que vous espérez que ses souhaits seront exaucés. Par exemple : « Je suis heureux(se) de voir que tu as demandé [souhait de l'enfant]. J'ai transmis ta lettre au Père Noël et j'espère qu'il pourra exaucer tous tes souhaits. »