Le solde de tout compte est dû au salarié en cas de rupture du contrat de travail, et ce, indépendamment de la nature ou des motifs de la rupture. De ce fait, en cas de démission comme de licenciement, un solde de tout compte doit être remis.
Le calcul du solde de tout compte pour une démission prend uniquement en compte le salaire du temps travaillé lors du mois de départ, l'indemnité compensatrice des congés payés, et éventuellement l'indemnité compensatrice de préavis.
Le salarié démissionnaire n'a pas droit à une indemnité au titre de la rupture, puisqu'en démissionnant, le salarié se prive de toutes les indemnités légales ou conventionnelles prévues en cas de licenciement.
Dès lors qu'un contrat est rompu sans préavis, l'employeur doit remettre les documents de fin de contrat dès ce moment. Ainsi, la remise du solde de tout compte serait considérée comme tardive dès le lendemain.
Méthode de calcul
L'indemnité compensatrice de congés payés est égale au 1/10e de la rémunération brute totale perçue au cours de la durée du contrat de travail. Exemple : Pour un contrat de travail d'un durée de 10 mois du 1er janvier 2022 au 31 octobre 2022, le salarié a perçu un salaire de 18 300 € brut.
L'employeur n'est pas dans l'obligation de rémunérer des congés payés non pris.
Oui, la prime d'ancienneté prévue dans l'entreprise doit être versée au salarié démissionnaire.
En cas de défaut de remise du reçu pour solde de tout compte par l'employeur, le salarié est en droit de réclamer devant le juge prud'homal des dommages-intérêts (en raison de la remise tardive ou de la non remise du reçu pour solde de tout compte).
– le solde de tout compte est obligatoire : l'employeur n'a pas le choix, il doit impérativement délivrer ce document au salarié. L'employeur ne peut pas non plus décider de verser certaines sommes au salarié à condition que ce dernier signe le reçu pour solde de tout compte.
Le solde de tout compte regroupe toutes les sommes dues au salarié à la rupture de son contrat de travail. On y trouve : Le salaire correspondant au dernier mois travaillé, calculé au prorata jusqu'au dernier jour de contrat.
575,72 € pour les personnes seules sans ressources ; 863,28 € pour les personnes en couple ou seules avec un enfant à charge et sans ressources ; 1035,94 € pour les personnes en couple avec un enfant ou seules avec 2 enfants à charge et sans ressources ; 230,21 € de majoration par enfant à charge supplémentaire.
Quel est le mieux démissionner ou abandon de poste ? Avec une démission, le salarié est définitivement privé de l'allocation chômage. Avec l'abandon de poste, il y a une présomption légale de démission mais il existe des cas où le salarié peut quand même toucher le chômage.
Avertir son employeur
L'unique moyen de manifester cette volonté claire et non équivoque de démissionner de son CDI est d'avertir l'employeur. La loi n'impose aucun formalisme pour notifier sa démission auprès de son employeur.
Il est tout de même possible d'établir un solde de tout compte négatif dans trois cas : Le montant des sommes dues est inférieur au montant d'un prêt interne à rembourser. Les congés pris sont supérieurs à ceux dus pour la période et le solde n'est pas entièrement couvert par les sommes dues.
Le délai pour remettre les documents de fin de contrat est estimé à deux semaines. Pour le certificat de travail, l'amende s'élève à un montant maximum de 750 €.
L'employeur doit remettre au salarié le solde de tout compte par lettre recommandée avec accusé de réception ou en mains propres. Même si l'employé signe le reçu, celui-ci n'a de valeur juridique que lorsqu'il est signé avec la mention manuscrite « pour solde de tout compte ».
Si, en principe, les congés payés non pris sont perdus, il existe une exception en cas de rupture du contrat de travail. En effet, le code du travail prévoit l'obligation pour votre employeur de vous verser une indemnité compensatrice de congés payés (ICCP).
Cela est possible uniquement en cas d'accord entre l'employeur et le salarié. Sauf accord ou usage dans l'entreprise prévoyant un report de ces jours, l'employeur n'est pas obligé d'accepter la demande de report des congés. Si le report des congés n'est pas possible, les jours non pris ne sont pas perdus.
En principe, ils doivent être pris avant le 31 mai de l'année suivant cette période. Exemple : s'il vous reste des congés acquis au titre de la période allant du 1er juin 2021 au 31 mai 2022, vous devez les prendre avant le 31 mai de cette année 2023.
Alors que pour les salariés ayant une ancienneté supérieure à 6 mois, la durée du préavis est fixée par la loi. Ainsi, les salariés ayant une ancienneté entre 6 mois et 2 ans doivent effectuer un préavis de 1 mois. Les salariés dont l'ancienneté est supérieure à 2 ans doivent effectuer un préavis de 2 mois.
Les arguments et raisons poussant à une démission sont très variés. Il peut s'agir d'une envie d'évoluer professionnellement ou de changer de carrière, d'une rémunération jugée insuffisante, d'une ambiance pesante ou encore d'une nouvelle opportunité professionnelle.
Lorsque l'employé décide de quitter un CDI sans perdre ses droits, l'idéal est de faire passer le message à son employeur via mail ou en présentiel. Le message pour être de type oral ou d'écrit. Pour bénéficier de bonnes conditions de démission, il est éminent de faire une demande de rupture de contrat par écrit.
La démission a des conséquences économiques qui vous sont défavorables : pas d'indemnités de licenciement, pas d'allocation de Pôle emploi sauf dans certains cas précis. Si vous n'enchaînez pas sur un autre emploi, vous avez donc intérêt à explorer la piste d'une rupture conventionnelle avant d'évoquer une démission.
Critère indispensable : commun accord des parties
L'employeur et le salarié doivent convenir en commun d'une rupture conventionnelle du contrat de travail. L'employeur ne peut pas imposer une rupture conventionnelle au salarié. De même, le salarié ne peut pas l'imposer à l'employeur.