“Si personne ne me demande ce qu'est le temps, je sais ce qu'il est ; et si on me le demande et que je veuille l'expliquer, je ne le sais plus”
« Nous ne pouvons dire en toute vérité que le temps est, sinon parce qu'il tend à ne pas être. » – Saint Augustin.
Si personne ne m'interroge, je le sais ; si je veux répondre à cette demande, je l'ignore. Et pourtant j'affirme hardiment, que si rien ne passait, il n'y aurait point de temps passé ; que si rien n'advenait, il n'y aurait point de temps à venir, et que si rien n'était, il n'y aurait point de temps présent.
(Philosophie) Dimension du réel qui rend possible et compréhensible le changement. (Traditionnellement) Milieu indéfini et homogène où se déroulent les événements naturels et l'existence humaine.
- La pensée de saint Augustin est très marquée par le néo-platonisme : il ne voit aucune contradiction entre le christianisme et la philosophie de Platon. Il réconcilie le concept platonicien des « idées éternelles » avec le christianisme en considérant celles-ci comme partie intégrante du Dieu éternel.
Saint Augustin définit alors le temps par sa nature subjective, c'est-à-dire par l'appréhension qu'on en a. Le passé existe dans notre mémoire, comme rétention du temps. Le futur existe par l'attente que nous en avons, sous la forme d'une anticipation. Le présent existe par notre attention.
Le temps est un être instable, où les instants se succèdent sans arrêt, qui ne s'appréhende qu'au présent, en dépit des 3 instances (passé, présent, futur) par lesquelles nous le divisons, et qui n'a d'existence que dans notre esprit ou conscience, c'est-à-dire qu'il s'enracine dans notre subjectivité.
Écrire un récit, prédire le retour d'une comète, lister une série de dates : chacune de ces actions est directement liée au temps. Pourtant, il y joue des rôles divers. Il peut être essentiellement un repère plus ou moins explicite, comme dans le récit ou la liste de dates.
Selon Platon, le temps est une œuvre engendrée par le démiurge. Pour Plotin, dans le monde intelligible (νοητός) il existe une entité objective qui se temporalise. La question qui surgit est la suivante: cette temporalité, par laquelle l'entité manifeste son activité, peut-elle être conçue comme l'âme du monde?
La technologie connaît aujourd'hui des dérives et des conséquences sur l'Homme, son équilibre et son rapport au temps. Stress, anxiété, ou même la dépression sont les pathologies psychiques des temps modernes. L'Homme doit courir toujours plus vite et plus longtemps.
“Si personne ne me demande ce qu'est le temps, je sais ce qu'il est ; et si on me le demande et que je veuille l'expliquer, je ne le sais plus” Élève saint Augustin, vous vous moquez de qui ?
Le temps. Le temps désigne l'ensemble des dimensions temporelles : le passé, le présent et l'avenir. Pourtant, si cette définition semble simple, elle n'en est pas vraiment une : le passé n'existe que par notre mémoire, le présent par notre attention et l'avenir par notre imagination.
Saints catholiques et orthodoxes
Augustin d'Hippone (°354 - †430) ou Aurelius Augustinus, le plus célèbre, né à Thagaste (actuelle Souk Ahras en Algérie), mort à Hippone (actuelle Annaba), philosophe et théologien ; fêté le 28 août en Occident et le 15 juin en Orient.
La mesure de l'amour, c'est d'aimer sans mesure. Cette phrase de Saint Augustin contient 8 mots. Il s'agit d'une citation très courte.
Au Livre X des Confessions, saint Augustin dévoile son état d'âme de converti. Lucide sur ses égarements, il se tourne vers l'avenir, avec le désir de connaître la paix en Dieu. Suivons ses pas avec cette prière.
Le paramètre temps est apparu avec Galilée, et Newton l'a formalisé : ce sont eux qui ont eu l'idée de l'insérer dans la description des lois physiques, en commençant par la chute des corps. C'est donc une notion moderne, qui n'a que quatre siècles.
Le temps est l'intuition de la succession de nos états de conscience. Il est la forme par laquelle nous comprenons qu'une représentation vient après une autre. Le temps n'est rien d'autre que la forme du sens interne, c'est-à-dire de l'intuition que nous avons de nous-mêmes et de notre état intérieur.
Le temps est subjectif car il appartient à chacun de nous et qu'il ne dispose pas d'une uniformité dans sa mesure de grandeur. Avec le temps subjectif, il n'existe plus d'unité de mesure pour comparer les instants du temps.
En cela, le temps est le carburant le plus élémentaire de la vie : « pas de temps » = « pas de vie » et « pas de projets ». Cela sonne comme une évidence, mais il est nécessaire de poser cette base pour la suite. Clairement, nous avons besoin de temps, tout comme nous avons besoin d'oxygène pour respirer.
Pour Augustin, la difficulté ne tient pas seulement à ce que l'éternité nous échappe, le temps même, qui nous emporte, reste une réalité mystérieuse : toute sa substance tient dans l'instant indivisible qu'est le présent. Augustin mesure, comme les stoïciens et les néoplatoniciens, le temps.
La durée: choses et progrès
Le temps est, comme l'espace, un milieu homogène; les instants ne se distinguent que par l'ordre. Ce concept ne convient pas à la réalité de notre vie psychologique, déroulée au contraire dans la durée.
En philosophie, on considère que le travail est ce qui transforme la nature pour satisfaire les besoins de l'être humain. La notion de travail est aujourd'hui intrinsèquement liée à l'idée de production et de rémunération. Le travail, c'est produire un effort et percevoir une rémunération en échange.