Le Conseil national du bruit a défini des horaires journaliers pendant lesquels il est possible de faire du bruit : de 8 h 30 à 19 h du lundi au vendredi, de 9 h à 12 h et de 15 h à 19 h le samedi, et de 10 h à 12 h le dimanche. Cependant, ces règles peuvent varier en fonction des préfectures.
les émissions sonores limites. L'émergence du bruit perçu par autrui ne doit pas être supérieure à 5 dB(A) en période diurne et 3 dB(A) en période nocturne, valeurs auxquelles s'ajoute un terme correctif en fonction de la durée (article R. 1336-7 du code de la santé publique).
Les bruits domestiques concernent : les nuisances sonores occasionnées par des personnes (cris, chants, bruits de talons, etc.) ; les nuisances sonores occasionnées par du matériel (radio, outils de bricolage, pompe à chaleur, etc.) ; les nuisances sonores occasionnées par des animaux.
De façon générale, le Conseil national du bruit autorise les nuisances sonores pour faire des travaux non professionnels (bricolage, jardinage…) lors des horaires suivants : En semaine : de 9h à 12h et de 13h30 à 19h30. Le samedi : de 9h à 12h et de 15h à 19h. Les dimanches et jours fériés : de 10h à 12h.
Le trouble sonore est sanctionné en journée dès qu'il est répétitif, intensif ou qu'il dure. Si le trouble a lieu la nuit, il s'agit de tapage nocturne et dans ce cas, le bruit n'a pas besoin d'être répétitif, intensif ou qu'il dure. Cependant, votre voisin doit être conscient qu'il occasionne un trouble.
Circulation, conversations, chutes d'objet, bricolage les dimanches et jours fériés, aboiements ou tambour d'une machine à laver… Ces nuisances sonores et bruits de voisinage entraînent stress et fatigue. Si vous en souffrez, sachez que le bruit n'est pas une fatalité. Des solutions existent pour réduire cette gêne.
Vous devez alors démontrer la réalité de votre préjudice du fait des nuisances sonores. Pour cela, vous devez réunir un maximum de preuves à l'appui de votre demande : Courriers échangés avec l'auteur du bruit. Constat du commissaire de justice, procès-verbal.
"Chers Voisins du dessus, depuis plusieurs jours nous sommes gênés par un bruit incessant de talons et d'aspirateur. Je suis certain que vous ne le faites pas exprès, vous n'êtes d'ailleurs pas responsables des murs trop fins de cet immeuble. Aussi, je ne vous en tiens pas rigueur.
Si l'affaiblissement acoustique des bruits aériens est globalement acceptable, celui des bruits de chocs est lui exécrable. On attend absolument tous les bruits du quotidiens des voisins: bruits de pas, de vaisselles, de portes, de portes de placards, de chaises, tables tirées sur le sol,...
La mesure est pondérée selon la durée
Plus la durée du bruit se prolonge, moins le correctif est important (art. R. 1336-7, code de la santé publique). Par exemple, un bruit qui dure entre 1 et 5 minutes sera pondéré de 5 dB(A), alors qu'un autre dont la durée est supérieure à 8 heures ne sera pas corrigé.
Les troubles anormaux de voisinage sont des nuisances qui excèdent les inconvénients normaux de voisinage. Ils peuvent être sanctionnés même si leur auteur n'a commis aucune faute. Un propriétaire n'a pas le droit d'imposer impunément à ses voisins une gêne excédant les obligations ordinaires du voisinage.
Pour cela, envoyez-lui une lettre recommandée avec accusé de réception, lui stipulant clairement de cesser les nuisances. Vous pouvez joindre le règlement intérieur de la copropriété. Parallèlement, envoyez un courrier au syndic de copropriété pour prouver votre action.
Habituellement, hors célébration particulière (Fête de la musique, jour de l'An…), la législation fixe un seuil horaire pour le tapage diurne : de 7h à 22h.
Les nuisances sonores qui interviennent de 22 heures à 7 heures du matin (musique à fond, bruits de pas, aboiements,...) sont considérées comme du tapage nocturne. Et dans ce cas, le bruit n'a pas besoin d'être répétitif, intense où de durer très longtemps pour être jugé comme une infraction.
Qu'est-ce qu'un secteur affecté par le bruit ? C'est une zone qui s'étend de part et d'autre d'une infrastructure classée, jusqu'à 300 m maximum. La largeur maximale du secteur dépend de la catégorie de voie. La largeur du secteur se calcule à partir du bord de la chaussée de la voie.
Une mesure acoustique peut être effectuée par la commune ou par les services spécialisés de l'État. Si la différence entre le niveau de bruit ambiant et le bruit en cause est supérieure à 5 décibels (dB) le jour (de 7 à 22 heures) et à 3 dB la nuit, on peut agir.
Faites appel à un conciliateur de justice
Envoyez une lettre simple au greffe du tribunal compétent. Ce dernier vous convoquera tous les deux afin de trouver un accord. Il s'agit d'une démarche gratuite qui prouvera encore une fois votre volonté de trouver un arrangement.
Il est aussi possible de contacter un huissier de justice, un médiateur ou un conciliateur de justice, qui viendront constater les nuisances et négocier à votre place. Sinon, faire appel à la police reste la solution la plus efficace.
Le constat est une « photographie » juridique précise qui relate objectivement les faits, est reconnu par les tribunaux et fait foi jusqu'à preuve du contraire. Les tarifs des huissiers de justice sont libres (de 150 à 300 € de l'heure).
Une amende forfaitaire peut alors être infligée à l'auteur du trouble, pour un montant de : 68 € si l'auteur des troubles règle l'amende immédiatement ou dans les 45 jours suivant le constat d'infraction (ou l'envoi de l'avis d'infraction s'il existe) 180 € au-delà de ce délai.
Il faut d'abord prouver l'existence du trouble et déterminer son importance grace à une expertise de perte d'intimité. Si la construction litigieuse n'a pas débuté, l'expertise permet de simuler les futures vues créées. Nous vous conseillons d'agir avant le début des travaux litigieux.
Il peut s'agir du propriétaire bailleur du logement en cas de location, du syndic de copropriété qui est en charge de faire respecter le règlement de copropriété, ou du maire qui est responsable de la tranquillité des habitants de sa commune.