"Nous sommes au pic de l'inflation, elle va commencer à baisser en 2023", a déclaré hier Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement. Une stabilisation à venir pronostiquée par de nombreux experts.
Bercy y révise sa prévision d'inflation pour l'année 2022, à 5,3% contre 5% attendus en juillet, et pour 2023, à 4,2% contre 3,2%. Le ministre de l'Economie a expliqué anticiper un recul de l'inflation "dans le courant 2023".
L'exécutif a dévoilé ce mardi le nouveau cadrage macroéconomique de son projet de loi de finances pour 2023. La croissance est revue en baisse de 1,4 % à 1 % l'an prochain, tandis que l'inflation sera plus forte que prévu, à 4,2 %.
L'inflation continuera en 2023 mais restera à un chiffre, prévoit Bruno Le Maire | TF1 INFO.
Inflation : "La baisse des prix devrait commencer en 2023" estime l'économiste iséroise Virginie Monvoisin.
- L'inflation profite à ceux qui peuvent emprunter à des taux de faveur et, si possible, inférieurs au taux d'inflation : - La capacité d'emprunter est cumulative, et dépend déjà de la capacité antérieure d'emprunter. Ce qui confirme précisément le proverbe populaire bien connu : « On ne prête qu'aux riches ».
Pour juguler l'inflation, il faut tempérer la croissance de la masse monétaire et réduire la demande. C'est un langage économique dur à entendre pour les citoyens, mais la distribution d'argent gratuit ou la hausse des salaires, historiquement, a toujours alimenté l'inflation.
Parfois, comme en 2015-2016 et lors de la récente pandémie, elle a même été nulle, voire légèrement négative. Depuis l'été 2021, l'inflation a brusquement augmenté. Entre juillet 2021 et juillet 2022, elle est passée de 1,5% à 6,8% , avant de légèrement ralentir en août (6,5% ).
En août 2022, les prix à la consommation augmentent de 5,8 % sur un an. Insee, 31 août 2022. Le taux d'inflation annuel de la zone euro en hausse à 9,1 % (pdf - 267 ko). Eurostat, 31 août 2022.
Non, ce n'est pas le covid et la mise à l'arrêt de l'économie ou encore la guerre en Ukraine qui provoquent l'inflation actuelle dans l'Eurozone. Ce sont les politiques monétaires des banques centrales qui l'ont suscitée, au premier rang desquelles la BCE.
En cas de baisse des prix de l'immobilier, les loueurs qui subissent également l'inflation se retrouveront appauvris et pourraient donc vouloir augmenter le montant des loyers, ce qui représenterait aussi une perte de pouvoir d'achat pour les ménages qui sont locataires.
En effet, dès lors que les prix augmentent plus rapidement que les revenus, le pouvoir d'achat recule : chaque ménage peut se procurer moins de biens et de services avec son revenu total.
En moyenne annuelle, elle atteindrait ainsi 5,5 % en 2022. Du jamais vu depuis 1985. Sous l'effet combiné de l'inflation et des incertitudes géopolitiques, la croissance va s'essouffler mais l'Hexagone devrait éviter le scénario du pire cette année.
Le PIB du G20 chute de 0,4% au deuxième trimestre 2022. oecd.org, 13 septembre 2022. En 2022, l'économie mondiale enregistrerait une croissance de +3,3 % malgré une hausse historique des prix des matières premières, exacerbée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Direction générale du Trésor, 9 septembre 2022.
La première explication de la hausse généralisée des prix se trouve probablement dans la très forte reprise économique après deux années de confinements successifs. En effet, en 2020 et 2021, les ménages ont fortement diminué leur consommation du fait de la pandémie de Covid-19.
On dit souvent, à tort ou à raison, que le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée. C'est aussi, comparativement au déjeuner et au dîner, celui dont le budget subit les plus fortes variations sous l'effet de l'inflation.
Note : variation annuelle. Lecture : en 2021, le taux d'inflation est de 1,6 %. Champ : France hors Mayotte, ensemble des ménages. Source : Insee, indices des prix à la consommation.
C'est l'économie qui le veut. Une partie des acteurs, certes minoritaire, en profite. Mais la majorité des hausses sont justifiées avec l'augmentation des matières premières, de l'énergie et du transport.
Alimentation, énergie, carburant, logement... Ce sont tous les postes de dépense du quotidien qui sont touchés par une véritable flambée des prix depuis l'automne 2021. Personne n'est épargné par l'inflation et seules les banques centrales semblent en mesure de contenir le phénomène en adoptant des mesures drastiques.
Si les gens consomment davantage, les prix augmentent. La raison en est la suivante : la demande des consommateurs augmente mais l'offre ne suit pas car les producteurs ne sont pas en mesure de fournir suffisamment de produits. Comme le producteur est sûr de vendre son produit il peut en augmenter le prix de vente.
Le rôle de l'énergie nucléaire
La flambée des prix du pétrole et du gaz a moins touché la France car elle dispose de l'électricité provenant du nucléaire : le pétrole et le gaz naturel représentaient 45 % de ses besoins contre 41 % pour l'atome en 2020.
Dans cette optique les livrets deviennent encombrants. L'idée est simple. Avec un taux d'inflation avoisinant les 3%, mieux vaut éviter de se ruer les livrets bancaires, comme le livret A et le livret de développement durable et solidaire (LDDS). Il en va de même pour les LEP et tous les autres livrets du même acabit.
L'inflation est favorable aux emprunteurs
Les salaires progressent en fonction des hausses des prix, mais pas les mensualités de vos emprunts. Par conséquent, le poids relatif de l'emprunt au sein des revenus décroît. La période semble donc propice à un achat immobilier.
Pour protéger son épargne, il faut donc placer son argent dans des placements où le taux de rendement espéré dépasse celui de l'inflation.