Aragon m'a parlé de toute l'œuvre de Racine, et en particulier de la manière dont il fallait jouer Phèdre ; il pensait que la jeunesse était une chose nécessaire ; il voulait que Phèdre ait dix-huit ans et Hippolyte quatorze ; il pensait que c'était là, dans cette jeunesse-là, que ça devenait tragique et mortel de ...
Hippolyte était le fils de Thésée et de la reine des Amazones (soit Hippolytè, soit Antiope); il fut envoyé par son père à Trézène en Argolide pour revendiquer le trône de son aïeul Pitthée.
Elle tombe amoureuse de son beau-fils, Hippolyte. La raison de cet amour est donnée par Pierre Grimal. Hippolyte honore Artémis tandis qu'il méprise Aphrodite. Cette dernière, pour se venger, suscite chez Phèdre cette passion coupable.
Thésée, prêtant foi à la révélation de Phèdre, maudit Hippolyte et le chasse de la cité. Il demande à Poséidon, qui lui doit trois vœux, de tuer son fils. Hippolyte part en exil sur son char le long de la côte de Trézène.
Hippolyte, ou Hippolyté, était une reine des Amazones dans la mythologie grecque. Fille d'Arès, le dieu grec de la guerre, et d'Otreré, la reine des Amazones, elle est un personnage important dans les légendes d'Hercule et de Thésée.
Dans l'œuvre d'Euripide, Hippolyte porte-couronne, la déesse Aphrodite évoque dès le prologue la rencontre de Phèdre et de son beau-fils Hippolyte.
Le prince Hippolyte aime la belle captive Aricie, vouée au culte de Diane. En l'absence de son père le roi Thésée, disparu aux Enfers, il fait appel à sa belle-mère la reine Phèdre, qui l'aime en secret.
Tirade de Théramène racontant la mort d'Hippolyte, dans Phèdre de Racine (Acte V, Scène 6) Théramène.
La tragédie a une vocation morale en ceci qu'elle doit aider le spectateur à se libérer de ses passions par l'effet d'une purgation (catharsis) : cela ne sera possible que s'il éprouve pitié et terreur devant le comportement excessif et funeste des personnages, comme c'est le cas lorsqu'il se retrouve témoin de la ...
qui laisse peu croire que Phèdre puisse n'avoir que vingt ans et qui suggère, selon lui, plutôt un âge comme trente-cinq ans47.
La mort d'Hippolyte est tragique, car si le monstre le terrasse, c'est à cause des chevaux dont il s'est occupé : "Traîné par les chevaux que sa main a nourris." Son destin était scellé. Il faut rappeler que le prénom Hippolyte est lié aux chevaux, car "hippos" signifie cheval en grec.
Hippolyte prétend aller chercher son père mais à vrai dire il fuit devant l'amour qu'il éprouve pour Aricie. C'est un amour réciproque mais également interdit parce qu' Aricie est l'ennemie de son père à cause de ses ancêtres.
Dans la mythologie grecque, Mégara est la fille du roi de Thèbes, ce qui en fait manifestement une princesse. En épousant Hercule, fils du roi des Dieux et demi-dieu lui-même, elle s'unit à un homme assimilable à un prince, ce qui pourrait faire d'elle-même une princesse.
Héraclès s'est marié quatre fois au cours de sa vie. Sa première épouse fut Mégara. Plus tard, devenu esclave, il fut affranchi par Omphale, reine de Lydie, et l'épousa. Il se battit ensuite contre le dieu-fleuve Achéloos pour l'amour de Déjanire.
Une déclaration d'amour double
Phèdre a demandé un entretien à Hippolyte afin de plaider pour la protection de ses enfants, ce que son beau-fils lui accorde assez facilement, montrant ainsi sa grandeur d'âme.
Thésée accuse son fils de l'avoir trahi mais sans jamais lui donner l'occasion de se défendre. Les sentiments que ressent le père à l'égard du fils sont extrêmement violents. Thésée ici fait preuve d'orgueil car il voit en son fils un adversaire potentiel : plus jeune que lui et plus fort.
Phèdre porte à la fois le poids de la culpabilité maternelle et des remords d'éprouver un amour incestueux. Elle souffre également de la jalousie envers une rivale plus jeune qu'elle , la belle Aricie dont Hippolyte est amoureux.
Cette souffrance est d'abord liée à un amour non réciproque et impossible. En effet, Hyppolite est le fils de Thésée, qui lui-même est le mari de Phèdre. L'horreur de cet inceste est soulignée par Phèdre elle-même au vers 33, avec l'emploi du verbe « ose ».
Sénèque, dans Phaedra (ou Phèdre), concentre l'action sur ce personnage féminin. Elle déclare à son beau–fils son amour ; horrifié, il a la tentation de tuer Phèdre, mais se ravise. Son épée jetée au sol accuse le jeune homme lors du retour de son père. Celui–ci le maudit, puis Hippolyte meurt.
Phèdre est désespérée, au bord du suicide. Elle finit par avouer à sa nourrice Oenone la terrible vérité : elle est passionnément amoureuse d'Hippolyte, le fils de son mari Thésée ! L'aveu de Phèdre à Oenone est terrible, elle retrace l'histoire de ses souffrances.
La mort de Phèdre n'est pas une mort impossible à voir, comme celle d'Hippolyte. Elle a pris le poison avant d'arriver sur scène. Cette mort devient pathétique, car elle se fait sous les yeux du spectateur. Après sa mort, Thésée ne parle que de son fils Hippolyte et des hommages qu'il doit lui rendre.
Pour preuve de son innocence, Hippolyte lui révèle qu'il aime Aricie. Thésée ne le croit pas. Honteuse et repentante, Phèdre accourt pour lui révéler la vérité. Mais elle apprend par la bouche d'Œnone qu'Hippolyte aime Aricie.
Hippolyte, fils de Thésée et d'une Amazone (nommée Antiope), annonce à son confident, (nommé Théramène) son intention de quitter la ville de Trézène pour fuir son amour pour Aricie, sœur des Pallantides, un clan ennemi de Thésée.
Résultat de la malédiction: Pasiphaé succombe aux charmes d'un taureau et accouche du Minotaure avec les complications que l'on sait, tandis qu'une génération après, Phèdre connaît cette passion impossible pour le fils farouche de son royal mari.