à Paris, la Seine a accueilli à plusieurs reprises des animaux qui n'avaient pas grand chose à y faire. Après une orque il y a quelques semaines, c'est cette fois un béluga qui s'est retrouvé dans la Seine. Des occupants inattendus dans le fleuve plus habitué aux silures et autres brochets.
Après l'orque observée en mai et le béluga au début du mois d'août, c'est un autre mammifère marin qui a été repéré dans les eaux de la Seine. Un phoque a été aperçu le 16 août près du barrage de Poses, dans l'Eure, d'après un communiqué des Voies navigables de France, rapporte BFMTV.
L'une des hypothèses met en cause l'évolution des pôles magnétiques terrestres. L'océanographe François Sarano interrogé par Ouest-France explique que cette évolution amène certains animaux comme le béluga " à ne pas prendre le bon chemin au départ" car ils "utilisent leur perception magnétique pour s'orienter".
C'est quoi cette histoire de béluga dans la Seine ? Mardi dernier, un animal marin, rapidement identifié comme un béluga, est repéré dans la Seine, à proximité d'une écluse, à environ 70 km de Paris.
L'hypothèse des perturbations d'ordre sonore
"Ce qui est probable, ce sont des perturbations d'ordre sonore. Les cétacés sont extrêmement sensibles au bruit, ils se dirigent grâce à leur sonar, à leurs oreilles internes", explique Lamya Essemlali, qui y voit la raison de cette arrivée impromptue.
Perturbations humaines, conditions environnementales hostiles… Plusieurs raisons pourraient être à l'origine de ces cas d'errance. Une orque en mai, un rorqual fin juin, un béluga en juillet… La Seine a accueilli d'étonnants visiteurs ces derniers mois.
Un béluga mâle s'est retrouvé piégé dans la Seine, début août 2022.
L'autre hypothèse pour expliquer la présence de cétacé dans la Seine est liée aux courants marins. « À l'échelle de la planète, il y a d'immenses courants appelés courants géostrophiques », explique Élodie Lafitte.
L'opération de la dernière chance pour sauver le béluga n'a pas suffi: le cétacé de 800 kg, extrait d'une écluse de la Seine lors d'une opération risquée dans la nuit, a dû être euthanasié mercredi après son arrivée en camion à Ouistreham (Calvados),.
Les orques sauvages ne sont pas considérées comme une menace pour l'Homme, certaines s'approchent même des embarcations dans le but d'établir un contact. Cependant, il y eut des cas de spécimens captifs tuant ou blessant leurs dresseurs dans des parcs à thème marin.
Par contre, ces baleines s'habituent à la présence humaine et perdent leur méfiance; sans être agressives, elles peuvent alors avoir des comportements dangereux, pour elles comme pour les humains.
Les principaux prédateurs des bélugas sont l'ours blanc et les orques. Mais l'homme aussi chasse ce mammifère qui a été le premier cétacé à avoir été mis en captivité. La peau du béluga est prisée pour son cuir.
Un nouveau cétacé a été repéré dans la Seine mardi, après une orque en mai. Il s'agirait d'un béluga, habitué aux eaux glaciales, qui aurait remonté le fleuve depuis la Manche et serait actuellement à proximité d'une écluse. Après l'orque, le béluga. D'étranges animaux atterrissent dans la Seine ces derniers mois.
Le béluga ou bélouga (Delphinapterus leucas), appelé également baleine blanche, dauphin blanc et marsouin blanc, est une espèce de cétacés de la famille des Monodontidae vivant dans l'océan Arctique et dans l'estuaire du Saint-Laurent.
Pollution de l'eau mais également sonore.
La Seine prend sa source à Source-Seine en Côte d'Or sur le plateau de Langres, à 450 mètres d'altitude, et se jette 773 kilomètres plus loin dans la Manche entre Le Havre et Honfleur.
Le béluga bloqué dans une écluse dans l'Eure depuis une semaine a été sauvé cette nuit. Sorti de l'eau, il est actuellement transporté dans un camion en direction de Ouistreham (Calavados), où il va passer quelques jours dans une écluse d'eau de mer, avant un potentiel retour en mer.
Un bassin d'eau de mer, dans une écluse du port de Ouistreham (Calvados), a été mis à disposition pour réceptionner l'animal, qui y restera trois jours, « le temps qu'on organise son rapatriement en pleine mer et qu'on observe son état de santé », selon la sous-préfète.
De son nom scientifique Delphinapterus leucas, le béluga est aussi surnommé "baleine blanche" et "dauphin blanc". Il appartient au sous-ordre des odontocètes (cétacés à dents), qui comprend également le cachalot, l'orque, le dauphin, le marsouin, le narval et le globicéphale.
L'orque juvénile, retrouvée morte dans la Seine le 30 mai, n'a pas livré tous ses secrets. Selon les résultats de la nécropsie pratiquée sur le cétacé, rendus publics mercredi 6 juillet par la préfecture de Seine-Maritime, les analyses ont mis en évidence la présence d'une balle à la base du crâne du cétacé.
Depuis 2010, plus de 30 cadavres ont été repêchés dans les canaux de la région parisienne. De quoi alimenter les légendes urbaines à propos d'un tueur sadique bien que le plus souvent il s'agisse de suicides ou de SDF alcoolisés.
Longue de près de 13 km, avec une profondeur variant entre 3,40 et 5,70 m, d'une largeur de 30 à 200 m, la Seine aujourd'hui traversée par trente-sept ponts dont quatre passerelles accessibles uniquement aux piétons, est au cœur du développement de la ville de Paris.
Le fleuve est navigable sur une distance de 535 km et comporte 25 écluses et retenues. Longueur : 12,780 km. Profondeur : de 3,40 m au pont Nationale à 5,70 m au pont Mirabeau.