La truffe est donc un champignon qui pousse sous terre à une profondeur qui varie entre 1 et 20 centimètres, pas de racines ni d'attaches – un cœur solitaire, un peu comme Christophe Maé, quoi…
Pour créer une truffière, il faut d'abord un terrain avec un sol adapté : le champignon devra s'y plaire. Dans les grandes lignes, pour Tuber melanosporum, un sol calcaire est nécessaire, ou alors riche en calcium et de pH alcalin (pH 7,5-8,5), idéalement limono-argileux ou sablonneux, voire caillouteux.
Il suffit de se rendre en forêt et dans les bois pour trouver de la truffe. On trouve ce champignon en général sous le chêne, mais aussi sous le noisetier et le tilleul. Le pin noir d'Autriche, le pin sylvestre, le charme noir, le hêtre ou encore le cèdre de l'atlas peuvent aussi cacher ces champignons rares.
Pour la truffe noire du Périgord, sa période de maturité se situe entre le 1er décembre et la mi-mars. La truffe blanche d'Alba aime particulièrement l'humidité : quasi introuvable en France, on la récolte essentiellement dans le nord de l'Italie (Piémont) du 1er octobre au 31 décembre.
Comptez entre 650 et 750€ pour acquérir un arbre truffier.
L'arrosage des truffières s'avère être un des rares moyens d'assurer une production régulière. Raisonnablement, on peut dire qu'après un printemps normalement pluvieux, 60 mm d'eau par mois, bien répartis, de juin à septembre, suffisent pour espérer une production satisfaisante.
En fonction du terroir truffier certaines essences d'arbres truffiers seront plus adaptées que d'autres. Ainsi on optera plutôt pour un chêne, un noisetier, un charme, un pin ou encore un tilleul. Autant que le terroir, c'est également le terrain, sa composition et sa topologie qui nous guideront vers le bon choix.
La truffe noire du Périgord a besoin de chaleur, d'un bon ensoleillement et d'un terrain calcaire filtrant bien spécifique, au pH compris entre 7,5 et 8,5, avec au moins 8 % de calcaire total. Un sol limono-argileux ou sablonneux, voire caillouteux, est idéal.
Généralement, on procède à la mycorhization des truffiers dès la germination de la graine ou du gland pour le cas du chêne. Dans le cas où la mycorhization n'aurait pas marché, vous pouvez utiliser des produits créés artificiellement et qu'il faut inoculer dans la terre à une profondeur de 20 cm.
Cela dit, nous avons choisi pour notre activité une race de chien qui semble prédisposée à la recherche des truffes : le Lagotto Romagnolo. Ces chiens étaient à l'origine des chiens de chasse des marais italiens, puis les marais étant asséchés, ils ont développé une capacité naturelle à détecter l'odeur de la truffe.
Avoir un bon sens de l'observation
D'abord, un chêne truffier est souvent isolé, vous ne trouverez pas de végétation sur son périmètre. Vérifiez également près des racines. Vous devriez trouver un amas de mousse. À ces signes, vous êtes peut-être sur la piste d'un chêne truffier.
La mouche repère donc, grâce à ses sens, l'endroit où se trouve la truffe dans le sol et se pose juste au dessus. Promenez vous dans la truffière et balayez le sol à l'aide d'un bâton. Soyez vigilant, car si une mouche s'envole il faut être capable de repérer rapidement à l'oeil d'où elle décolle exactement.
Essayez de la laisser mûrir soit dans un récipient hermétique, soit dans la terre. À priori, il n'y a pas de différence notable de qualité entre une petite et une grosse truffe. Les truffes immatures, attaquées par les rongeurs, gelées ou boisées sont écartées ; elles ne sont pas commercialisables.
Entre les rangs : utiliser de préférence un outil à dents (cultivateur ou vibroculteur) pour un travail très superficiel. Sur les lignes : désherbage manuel au pied du plant. Autour du plant : désherbage chimique possible au glyphosate (exemple : Roundup, Azural) en protégeant le plant des projections.
Ce sont les truies qui les repèrent à leur odeur, car la truffe noire (Tuber melanospurum) émet une substance odorante, un stéroïde, constituant majeur des phéromones des porcs mâles. On la retrouve aussi dans la sueur des hommes. Ces phéromones attirent les truies pour la saillie.
Une constante s'établit néanmoins : le sol doit être pourvu en calcium et de nature calcaire. Le PH idéal pour la tuber mélanosporum est compris entre 7.5 et 8.5, l'uncinatum, moins exigeante, se contente d'un niveau compris entre 6.5 et 8.5.
Idéalement, il convient de planter des arbres truffiers sur un terrain calcaire en friche, exposé plutôt au sud, proche de la maison pour éviter les vols. Evitez les terrains déboisés déjà trop colonisés d'autres champignons.
Une entreprise propose d'adopter un chêne truffier. Une opération parrainage qui coûte 750 euros et permet de recevoir des truffes noires chez soi. Devenir parrain ou marraine d'un chêne truffier, c'est désormais possible.
Cette espèce peut atteindre un très bel âge comparé à d'autres espèces, parfois même vivre jusqu'à 1000 ans. Le record de longévité est détenu par le «Femeiche» à Erle près de Raesfeld en Allemagne et par un chêne pédonculé à Norra Kwill en Suède. Leur âge est estimé autour de 1500 ans.
Cette taille devra débuter assez tôt, dès la seconde ou troisième année. Elle pourra être effectuée tout au long de l'année car elle consiste à la suppression ou au raccourcissement de branches et de rameaux, sans jamais concerner une part importante de la frondaison du jeune arbre.
La truffe noire, Tuber Melanosporum à un prix qui varie entre 500 à 1000 euros le kg. La truffe blanche d'Alba la plus chère, est vendue entre 5000 à 7000 euros le kg.
Toutes les espèces de truffes se trouvent principalement dans les bois, plus particulièrement sous les chênes, les pins noirs, les tilleuls, les noisetiers et les haies d'épines noires à la lisière des champs/forêts. À savoir que ce sont dans les terres très calcaires que l'on trouve la Truffe du Périgord.