Ce qui se fait jour, c'est que Meursault est coupable d'avoir refusé de jouer la comédie de l'amour filial et du respect des traditions. Il est coupable d'être indifférent aux valeurs morales et sociales d'une société qui ne réfléchit plus sa propre absurdité.
Le jour du crime, Meursault veut fuir le soleil, veut fuir les femmes, et retrouver l'ombre de la source qu'il avait entrevue sur la plage. Mais l'Arabe est là, devant la source. Il le tue. On peut lire son acte avec l'hypothèse du refoulement, faire de son acte un retour du refoulé et lui donner un sens œdipien.
L'acharnement du procureur
Un univers juridique totalitaire. Un monde aux yeux duquel nous sommes tous coupables. Le procès perd totalement son sens. → Divorce entre l'univers social conforté sans ses valeurs et ses certitudes et la solitude d'une conscience confrontée à l'absurde.
Meursault, plutôt que de subir le destin, décide ici de le prendre en charge. Plutôt que d'être victime de l'absurde, il décide d'assumer son geste en le réitérant, ostensiblement, quatre fois. Ces quatre coups supplémentaires sont un acte d'affirmation de soi.
C'est dans la mort que Meursault trouve la libération si attendue «je me sentais prêt à tout revivre ». On peut «jouer à recommencer». Si Meursault refusait de pleurer sur sa mère, c'est pour ne pas nier le bonheur de ses derniers instants. ---+ Le bonheur passe par l'acceptation et par le renoncement.
Meursault, sans grande surprise, a été condamné à mort pour avoir assassiné un homme avec qui il avait eu une altercation sur la plage. Nous sommes aux dernières heures de sa vie : c'est le moment où le prêtre vient confesser le condamné, c'est le moment où le condamné fait le bilan de sa vie.
Les hommes sont dépeints comme des êtres qui manquent d'empathie, si bien que pour vivre ensemble, l'humanité inventés des lois et des règles, parfois non écrites, de respect, de tolérance et d'altruisme.
Quand l'aumônier lui dit qu'il priera pour lui, cela déclenche sa colère. Avant son départ pour la mort, Meursault finit par trouver la paix dans la sérénité de la nuit et même souhaiter que le jour de son exécution de grandes foules qui le haïssent soient au rendez-vous.
Ainsi, l'Étranger ne se réduit pas à un contenu narratif : il est d'abord un roman existentiel. Le but en effet pour Camus est de nous amener à trouver dans la vie une vérité « profondément humaine » : l'homme peut tromper les autres mais il ne peut se tromper lui-même.
Selon l'accusation, en effet, Meursault a bien tué l'Arabe de façon préméditée, justement parce qu'il a pu tuer symboliquement sa mère.
Et cette fois, sans se soulever, l'Arabe a tiré son couteau qu'il m'a présenté dans le soleil. La lumière a giclé sur l'acier et c'était comme une longue lame étincelante qui m'atteignait au front.
Meursault, employé de bureau à Alger, apprend la mort de sa mère par un télégramme de l'asile où elle réside. Il se met alors en congé pour se rendre à Marengo. À l'asile, il rencontre le directeur et le concierge. Meursault assiste ensuite à la veillée en compagnie des amis de sa mère.
Meursault refuse de voir l'aumônier.
Il pense à la mort qui l'attend, aux moyens d'y échapper. Il pense à son père qui avait assisté à une exécution.
Pour Albert Camus, la peine de mort a toujours été un châtiment « cruel, inhumain et dégradant », incompatible avec les droits de l'homme.
Marie est un personnage cohérent, exprime son désir de se marier, une remarque, ce prénom MARIE est l'anagramme du verbe AIMER. Cohérente dans sa logique elle aime Meursault et veut l'épouser. Or Meursault accepte de l'épouser mais il ne l'aime pas.
L'attitude de Meursault à l'égard de la mort semble être indifférente. On voit qu'il ne veut pas mentir pour se sauver, par exemple quand l'avocat cherche de sa part, du regret pour le meurtre de l'arabe, «ce n'est pas assez ».
L'absurde : l'attitude de Meursault, son ennui et la froideur caractéristique de ses remarques personnelles en font la personnification d'une prise de conscience : celle de l'absurdité de l'existence.
Le personnage est aussi très simple et n'a pas de sentiments. Pour conclure, Albert Camus choisi l'adjectif « Étranger » pour définir tout le roman. Le personnage est un étranger dans l'histoire qui ne ressent rien tout au long du récit. Son comportement surprend le lecteur et il est souvent exagéré.
En effet, Meursault observe et écoute en spectateur attentif : « entendre » et « moi, j'écoutais et j'entendais « . Il n'apparaît que comme un spectateur extérieur, un témoin des évènements. Honnête et méticuleux, il a le souci de retranscrire fidèlement le déroulement du procès.
Meursault montre une «indifference» comparable a celle du sage stoi'cien devant ce qui semble important au «vulgaire»: par exemple le mariage avec Marie, ou il dit «Cela m'est egal», «Qui si tu veux». En fait il comprend qu'«il n'y avait pas d'issue» (p.
A l'aube, Meursault mourra. La mort et la vie vont se trouver de nouveau associées dans l'ultime corrélation : entre la mort et la libération, c'est-à-dire l'approche de la mort est vécue comme une délivrance « si près de la mort, maman devait s'y sentir libéré » (l. 82).
☀️ Du fait du soleil écrasant, Meursault va vivre la suite des événements dans une espèce de semi-conscience ; il serre le revolver de Raymond dans sa poche, envisage de faire demi-tour, mais sent la plage « vibrante de soleil » qui se presse derrière lui, l'Arabe tire son couteau, la lumière gicle sur l'acier, les ...
Limpide, brillante, elle a de l'éclat et s'accompagne souvent de reflets gris.
Le vin est moyennement corsé, concentré et d'une intensité incroyable, avec une attaque satinée, se terminant par une finale minérale et piquante. C'est un très bon Meursault Perrières qui demanderaun peu d'âge de bouteille.