Au 31 décembre 2023, les dépenses du budget général (hors remboursements et dégrèvements d'impôts d'Etat) s'établissent à 454,6 Md€ contre 452,7 Md€ à fin décembre 2022, soit une hausse limitée à +1,9 Md€.
Un contexte difficile. Si le déficit public s'établit à 124,9 milliards d'euros en 2022, après 162 milliards d'euros en 2021 et même 208,2 milliards d'euros en 2020, la dette, elle, dépasse désormais les 3 000 milliards d'euros.
L'Education nationale conserve sa place de ministère le mieux doté.
L'Éducation nationale et la Jeunesse sont le premier budget de l'État avec ce choix budgétaire.
Au 31 janvier 2024, les dépenses du budget général (hors remboursements et dégrèvements d'impôts d'État) s'établissent à 38,5 Md€ contre 34,5 Md€ à fin janvier 2023 soit une augmentation de 4 Md€.
Hormis les remboursements et les dégrèvements d'impôts (restitution de crédits d'impôts et allègements d'impôts), la mission la plus coûteuse est celle de l'enseignement scolaire qui absorbe 74 milliards d'euros.
Le budget de l'État correspond à l'ensemble de ses ressources et de ses dépenses. L'essentiel des ressources provient des impôts et des taxes payées par les citoyens et les entreprises.
Tous les ans, les services du ministère de l'Économie et des Finances préparent un « projet de loi de finances » (l'autre nom du budget) qui est soumis à l'Assemblée Nationale puis au Sénat à l'automne.
En vue de l'examen et du vote du projet de loi de finances (PLF), le Gouvernement transmet chaque année au Parlement, début octobre, un ensemble de documents et rapports annexés au PLF, appelés communément "bleus", "oranges" et "jaunes".
Sur longue période, le poids des dépenses publiques dans le PIB a crû de 34,7 % en 1960 à 58,3 % en 2022. Les deux premiers postes de dépenses publiques sont les dépenses de protection sociale (40,8 % des dépenses publiques en 2022) et les dépenses de santé (15,6 %).
En 2024, le besoin prévisionnel de financement de l'État atteindra 295,8 milliards d'euros, du fait principalement d'un déficit budgétaire de 144,4 milliards d'euros et de 156,4 milliards d'euros d'amortissement de dette à moyen et long terme venant à échéance en 2024.
Cette progression globale recouvre de profonds changements entre les différents postes de consommation : les parts réservées à l'alimentation et à l'habillement se sont réduites au profit notamment des transports et du logement. Ce dernier est aujourd'hui le principal poste de dépenses des ménages (32,8 % en 2021).
Fin 2022, 47 % de la dette publique française était détenue par des étrangers. C'est un peu plus qu'en Allemagne (41 %) et qu'en Italie (27 %). L'Italie a fait le choix d'une dette importante mais en la conservant largement « nationale ».
Des investisseurs français
les compagnies d'assurance ; les banques ; les gestionnaires de fonds (fonds de pension, etc.) ; la Banque de France qui détient 25 % de la dette française.
En France, la dette des administrations a dépassé le chiffre symbolique des 3 000 milliards en 2023. Mais la somme de l'endettement des entreprises et des ménages – elle aussi en forte hausse durant la dernière décennie – lui est nettement supérieure (proche de 4 000 milliards d'euros fin 2022).
L'épargne totale des Français atteint près de 6 000 milliards d'euros (hors immobilier) – soit le double de la dette publique. Les deux tiers dorment sur des comptes bancaires, ou sont placés en épargne dite réglementée (assurance vie, livret d'épargne). C'est une épargne qui est peu rémunérée.
Elles représentent 56,3 % des dépenses publiques, dont 247 euros pour les retraites, 209 euros pour la santé, 37 euros pour les familles et 29 euros pour les allocations de chômage. Suivent les dépenses d'enseignement qui absorbent 90 euros et le soutien aux activités économiques avec 116 euros consommés.
Un contrôleur de 2ème classe 1èr échelon perçoit ainsi 1607€ de salaire brut, hors primes, et jusqu'à 2357€ au dernier échelon du grade. Le salaire du contrôleur de 1ère classe peut aller jusqu'à 2502€ brut au dernier échelon et celui de contrôleur principal jusqu'à 2750€ brut, hors primes.
Pour rembourser la part de sa dette arrivant à échéance, L'État emprunte de l'argent sur les marchés financiers notamment par le biais d'obligations du Trésor (OAT) pour financer son déficit. L'argent nécessaire pour couvrir ces besoins est appelé le besoin de financement.
graphiqueRecettes fiscales brutes du budget général en 2023
Lecture : en 2023, la taxe sur la valeur ajoutée représente 37,5 % des recettes fiscales brutes, selon les évaluations révisées du projet de loi de finances (PLF) 2024. Champ : France.
Sur la période de collecte entre le 1er janvier et le 31 décembre 2022, les recettes fiscales nettes recouvrées par la DGFiP s'élèvent à 544,4 milliards d'euros contre 503,3 milliards d'euros en 2021, soit une hausse de 8 % sur un an [graphique 1].
Ainsi, en 2022, le gouvernement français a dépensé environ 77.8 milliards d'euros dans l'enseignement scolaire, et environ 56.8 milliards d'euros pour la défense. Cependant le premier poste de dépense était lié aux engagements financiers de l'État (avec environ 206 milliards d'euros).
Avec un budget de 56,5 milliards d'euros, en hausse de 1,7 milliard en 2022 après +4,3 milliards en 2021, le ministère de l'Education nationale dispose des ressources les plus importantes.
Les recettes non fiscales s'élèvent à 0,5 Md€ à fin janvier 2024, stables par rapport à fin janvier 2023. Au 31 janvier 2024, les recettes du budget général1 (nettes des remboursements et dégrèvements d'impôts d'État) s'établissent à 20,5 Md€ contre 22,9 Md€ à fin janvier 2023.