Le but de la comédie est moral et didactique : elle démasque les imperfections des hommes et les incite à se corriger. La comédie «corrige les mœurs pas le rire», rappelle Molière dans la préface de Tartuffe.
Les caractéristiques de la comédie
Elle met en scène des personnages ordinaires qui vivent une vie normale. Elle a pour but d'être moralisatrice et didactique. En effet, elle se moque des comportements humains afin de les corriger.
Pièce de théâtre destinée à provoquer le rire par le traitement de l'intrigue, la peinture satirique des mœurs, la représentation de travers et de ridicules.
Le comique
La comédie cherche à faire rire, ou du moins à faire sourire le spectateur. La définition du mot comique est bien claire : "qui provoque le rire, et qui appartient à la Comédie".
Chez la plupart d'entre nous, rire détend, change les idées, fait en sorte qu'on se rapproche les uns des autres. On dit même que l'humour améliore la santé physique et psychologique.
Le registre comique a néanmoins une double fonction. En effet, en plus de faire rire, une oeuvre comique fait réfléchir. Souvent, il est reconnu que le comique à une fonction philosophique qui fait réfléchir l'homme, qui offre une vision différente de l'histoire ou qui témoigne des caractéristiques d'une société.
Elle dénonce les travers d'une époque, d'un groupe ou d'une classe sociale, généralement dominante. La comédie de mœurs est souvent caractérisée par une critique sociale. Généralement la dimension satirique vise un travers particulier ou une convention visible très ciblée de la communauté dépeinte.
la comédie est née en Grèce, dédiée à Dionysos(dieu de l'ivresse et de la démesure) il s'agit de plaisanteries et de chants coquins, l'origine de la comédie est à la fois religieuse et populaire.
Une critique morale
La comédie classique est censée plaire mais aussi instruire le spectateur : elle « corrige les mœurs par le rire ». La folie maladive d'Argan est un travers moral à éviter, de même que l'avarice d'Harpagon (L'Avare) ou la misanthropie d'Alceste (Le Misanthrope, 1666).
Le comique
Si les comédies peuvent n'avoir pour simple but que de faire rire (farces, théâtre de boulevard), elles ont le plus souvent une visée plus profonde. En faisant rire les spectateurs d'un personnage caractériel ou d'une situation absurde, l'auteur dénonce les défauts et les travers humains.
La comédie s'intéresse plutôt au ridicule de la vie quotidienne. Et ses thèmes de prédilection sont donc plutôt l'avarice, l'hypocrisie, l'infidélité, la prétention, etc.
- L'emploi de la comédie est de corriger les défauts des hommes. » Voilà qui est clair, trop clair même, car c'est une simple traduction de la fameuse devise attribuée à Santeuil : Castigat ridendo mores.
En opposition à la tragédie, la comédie cherche à divertir et à faire rire avant tout mais également à dénoncer certains travers de la société. Son dénouement est heureux (mariage, retrouvailles, réconciliation, intrigue résolue). Les personnages y sont de condition moyenne ou modeste.
Synonyme : bluff, hypocrisie, manigance, simagrée, singerie. – Familier : chiqué, cinéma, frime, salades.
La comédie repose sur des éléments récurrents que le spectateur / lecteur attend : Les personnages : ils appartiennent au peuple ou à la bourgeoisie. Ces personnages, dont beaucoup sont des types hérités de la tradition, se définissent par leurs rôles. L'intrigue : elle est inventée par l'auteur.
Au XVIIe siècle, le mot « comédie » a deux sens : • Pièce de théâtre, sens ancien mais toujours valable • Pièce divertissante De même pour l'adjectif « comique » : théâtral ou relatif au rire Encore aujourd'hui : comédien désigne l'acteur de théâtre (même s'il joue une pièce tragique).
Au XV e siècle (en Italie), apparaissent les premiers modèles de la comédie « régulière », suivis au XVI e siècle par l'Arétin, Machiavel (la Mandragore) et Trissino.
Molière, dont le vrai nom est Jean-Baptiste Poquelin, est née le 15 janvier 1622 à Paris et est mort le 17 février 1673. Il avait alors 51 ans chez lui après avoir eu un malaise durant la quatrième représentation du Malade Imaginaire.
La comédie : elle fait rire ou sourire par la situation des personnages, leur caractère, leur comportement, et son dénouement est heureux. La farce : courte pièce qui fait rire à partir de situations cocasses, où les personnages sont ridiculisés.
Mais la comédie, suivant la définition d'Aristote, est l'imitation du ridicule des hommes : et la tragédie, suivant la signification qu'on donnait à ce mot, est l'imitation de la vie et du discours des héros, ou des hommes sujets par leur élévation aux passions les plus violentes.
LE « RIRE » D'où qu'il vienne, le rire manifeste une distance prise par rapport aux choses : le rieur s'abstrait des situations où les autres se ridiculisent; il manifeste surtout, par le recul qu'il sait prendre, le pouvoir supérieur de l'homme face à tout ce qui menace de le déterminer.
Les personnages de la comédie classique sont en général issus d'un milieu bourgeois. N'étant ni héros, ni roi, ni prince, ils ont des préoccupations banales, comme la santé, l'argent, la vie de famille, qui fournissent l'intrigue. Ils s'expriment dans un langage ordinaire et parfois ridicule.
C'est en 1658 que la troupe de Molière fait ses débuts devant la cour, mais c'est en 1680 que Louis XIV, en réunissant la troupe de l'illustre homme de théâtre (mort en 1673) à celle de l'Hôtel de Bourgogne, parrainée par Racine, fonde officiellement la Comédie-Française.