Les règles du théâtre classique ont une finalité : plaire et toucher le public. Qu'est-ce que l'unité d'action ? La pièce ne doit mettre en scène qu'une seule action principale, une intrigue unique. Des intrigues secondaires peuvent exister, seulement si elles sont en lien avec l'action principale.
Depuis l'antiquité, le théâtre fait partie de la culture de l'humanité. Littéralement « lieu où l'on regarde », il donne à voir et à entendre. La scène est son lieu privilégié : à la fois intime et ouvert, elle permet à chacun, en jouant un autre que soi, de se laisser aller et de s'exprimer avec d'autres.
Ces deux vers de Boileau résument la fameuse règle des trois unités : l'action doit se dérouler en vingt-quatre heures (unité de temps), en un seul lieu (unité de lieu) et ne doit être constituée que d'une seule intrigue (unité d'action). Ces règles poursuivent deux buts principaux.
Le classicisme se définit également par la règle des trois unités : – Unité de lieu : l'ensemble de la pièce se déroule en un même lieu, il n'y a qu'un seul décor. – Unité de temps : l'ensemble de la pièce se déroule dans un laps de temps court. – Unité d'action : il n'y a qu'une seule intrigue.
Le théâtre est depuis longtemps un élément important de la société, offrant un moyen d'expression artistique, de communication et de divertissement. Depuis des siècles, il sert à raconter des histoires, à transmettre des messages et à rassembler les gens.
Il emploie un moyen détourné en impliquant ses idées dans la tirade d'un de ses personnages. Les monologues, notamment, permettent une réflexion plus profonde sur la société, puisque le personnage est face à lui-même ( et au spectateur ) : Longue tirade de Figaro dans Le Mariage de Figaro qui conteste l'ordre sociale.
Le théâtre n'est pas seulement l'expression d'un peuple, d'une nation mais l'attestation la plus vraie et la plus vivante d'une civilisation. C'est dans l'univers le seul libre échange, celui des sentiments, des idées. Par sa vertu, son excellence, le théâtre s'est révélé et s'affirme un lien spirituel incomparable.
Les trois genres principaux sont la comédie, le drame et la tragédie. Chacun d'entre eux possède ses propres caractéristiques et conventions qui le distinguent.
Le théâtre classique (1660-1685) L'esthétique classique s'épanouit entre le début du règne de Louis XIV et la révocation de l'édit de Nantes, c'est-à-dire l'apogée de la monarchie absolue. Le roi favorise toute forme d'expression artistique susceptible de le célébrer.
Il permet de montrer au reste du monde la grandeur et la puissance du Roi en prenant comme thème l'Antiquité. Néanmoins même si l'art classique sert la monarchie, il ne faut pas la caricaturer en pensant qu'elle représente seulement cela. Le classicisme comporte de nombreuses autres caractéristiques.
Une pièce est généralement constituée de trois ou cinq actes. Le premier acte est celui de l'exposition dans lequel l'auteur présente le contexte (où et quand), les personnages, le héros, le nœud de l'intrigue (problème), les obstacles (opposants) et les "aides" (adjuvants) du héros.
Le terme de classicisme est utilisé pour la première fois par Stendhal en 1823 dans Racine et Shakespeare pour désigner les œuvres qui prennent pour modèle l'art antique par opposition aux œuvres romantiques.
Le théâtre classique français désigne la période dans l'histoire du théâtre français influencée par le classicisme : il survient en France au XVIIe siècle. Il s'illustre par 3 noms célèbres : Pierre Corneille, Jean Racine et Molière. Nicolas Boileau.
D'abord tacites, ces règles, connues sous le nom de règles des trois unités, furent formulées explicitement par l'abbé d'Aubignac et avant lui par l'érudit italien Jules César Scaliger et furent préconisées en 1630 dans la Lettre sur l'art dramatique de Jean Chapelain, conseiller du cardinal Richelieu.
La mise en scène dans le texte de théâtre
Car ce texte a avant tout vocation à investir un lieu – lui-même appelé théâtre – et à être joué sur une scène. Dans cette perspective, la mise en scène est fondamentale au théâtre.
D'origine populaire, la comédie a pour but de divertir et de faire rire, tout en dénonçant des ridicules, des vices, des abus. Son dénouement est généralement heureux.
La tragédie doit également respecter la bienséance. Le comportement des personnages doit être conforme à leur âge et à leur condition sociale. Rien ne doit choquer la sensibilité ou les principes moraux du spectateur : violence et intimité physique sont exclues de la scène. Le dénouement est souvent tragique.
Tendance artistique qui se caractérise par le sens des proportions, le goût des compositions équilibrées et stables, la recherche de l'harmonie des formes, une volonté de pudeur dans l'expression. 4. Caractère de ce qui est conforme au goût traditionnel : Le classicisme de ses vêtements.
La bienséance est une des règles du théâtre classique. Afin de ne pas heurter le public, tout ce qui va contre la morale est banni. Elle n'autorise donc par exemple aucune scène de nudité, de violence ou de mort sur scène.
Il s'agit d'un mouvement littéraire et artistique qui se développe en Europe dans la première moitié du XIXème siècle. Il s'oppose au classicisme : alors que le classicisme valorisait la raison, les règles, le romantisme va exalter les sentiments et la liberté.
Visée moralisatrice. Le théâtre apporte également une visée moralisatrice de deux façons. La comédie apporte sa morale par le rire, tandis que la tragédie apporte sa morale par la terreur et la pitié. La comédie vise à améliorer la nature humaine en dénonçant, par le rire, par la moquerie, les travers des personnages.
Le théâtre permet de moduler la société travers le développement de l'individu. Il permet de transmettre les valeurs citoyennes. Avec la culture, l'individu devient plus facilement un citoyen. Le but du théâtre est de véhiculer une forme d'éducation pour l'épanouissement de l'individu.
Le théâtre est un lieu de catharsis, qu'Aristote définit comme «la purgation des passions négatives par l'Art ». Ainsi, le théâtre met à distance, est un intermédiaire qui permet d'exprimer dans un cadre neutre des émotions difficiles à extérioriser et à appréhender.
Pour de nombreux grands auteurs, comme Shakespeare, Rotrou et Thomas Kyd, le théâtre est un miroir qui livre une image du monde, mais le monde lui-même est comme un théâtre. S'il reproduit et révèle, le théâtre-miroir a un pouvoir déformant : art du reflet, mais du reflet brisé.