Timide et colérique à la fois, Candide est un héros contrarié, voire un antihéros dont la naïveté se confond avec son personnage devenu un type. Son nom décrit son caractère, et son bon sens, mis à rude épreuve, lui fait découvrir la sagesse.
De crédule et naïf – Candide croyait aveuglément en Pangloss et en sa théorie – il devient, dans les derniers chapitres du conte, le personnage le plus lucide en abandonnant la métaphysique et ses discours stériles, et en faisant taire Pangloss.
Candide est donc un exemple typique du genre littéraire qu'est le conte philosophique.
Candide est représenté principalement sous forme d'un caractère qu'il incarne. Ce caractère fait de lui l'homme qu'il est jusqu'à lui donner son nom : « Il avait le jugement assez droit, avec l'esprit le plus simple : c'est je crois, pour cette raison qu'on le nommait Candide » (chap.
Candide reprend cette idée, en s'exprimant : "chacun se mit à exercer ses talents" et la petite société prend sens. La morale de Voltaire est que le travail (jardinage) évite l'ennui (occupe le temps), le besoin ( car il produit de la richesse) et le vice (car il n'est pas tenté de dérober les biens d'autrui ).
Mais Candide est aussi une critique féroce du fatalisme, d'une philosophie déterministe pour laquelle le monde ne peut pas être autrement qu'il est. D'où la célèbre phrase qui sert de conclusion au texte, "cela est bien, mais il faut cultiver notre jardin".
En outre, le conte se termine par une dénouement heureux. Tous les personnages trouvent leur place (« chacun se mit à exercer ses talents ») et leur bonheur est finalement accentué par des superlatifs : « Cunégonde [...] devint une excellente pâtissière », « Giroflée [...] fut un très bon menuisier ».
Candide : « le jugement assez droit avec l'esprit le plus simple ». Après avoir été « chassé du paradis terrestre », il s'enrôle dans l'armée malgré lui, et doit participer à une guerre. But de Voltaire : condamner la guerre, en racontant une histoire.
Candide exprime la confiance raisonnée de Voltaire en une justice immanente et sensée assurée par une Providence. L'anthropologie voltairienne oscille entre euphorie et désenchantement, et sa pensée du bonheur entre optimisme et pessimisme, au gré des vicissitudes de sa vie.
Ce qu'il faut retenir sur Candide ou l'Optimisme
Principaux thèmes : le bonheur, la justice, l'ordre du monde et la politique.
Contraire : astucieux, cynique, déluré, dissimulé, faux, fourbe, hypocrite, incrédule, malicieux, retors, rusé, sournois, vicieux.
Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire. Ses idées appartenaient à l'esprit des Lumières, un mouvement philosophique, scientifique et littéraire du 18e siècle qui voulait défendre la Raison et la Liberté de l'Homme contre l'obscurantisme et les persécutions.
Chapitre 30
Candide rencontre un vieillard musulman heureux qui vit en autarcie et énonce une vérité importante : « Le travail éloigne de nous trois grands maux : l'ennui, le vice, et le besoin ».
« Il faut cultiver notre jardin », dit Candide à Pangloss à la fin du célèbre conte philosophique Candide ou l'Optimiste ; Voltaire précise que le jardin d'Eden n'a pas été créé pour que l'homme trouve le repos mais pour qu'il y travaille, qu'il exerce son talent.
On l'a quelque peu pervertie par un tour individualiste en parlant de « son jardin », alors que Candide préconise: « Il faut cultiver notre jardin. » Comprendre: chacun doit exercer ses talents, chacun doit faire sa part du travail pour faire progresser la société.
fut un très bon menuisier ». Tout comme la plupart des contes, Candide se termine sur une formule proverbiale sous forme de morale : « Il faut cultiver notre jardin ».
Dans le Candide de Voltaire, le procédé d'ironie est constant. Ici, pour décrire une bataille, l'écrivain paraît utiliser le langage héroïque. Mais le nombre des morts, régulièrement rappelé, tourne en dérision ce discours glorieux et met en évidence les horreurs de la guerre.
Par cette phrase, il explique que l'on veut absolument qu'un monde parfait existe, mais que ce n'est qu'un rêve. - Voltaire insiste sur le fait qu'un monde parfait tel que l'Eldorado ne peut exister, ce n'est qu'un rêve.
crédulité, ignorance, ingénuité, innocence, naïveté, pureté, simplicité. – Littéraire : fraîcheur. Contraire : astuce, cynisme, dissimulation, fausseté, fourberie, hypocrisie, malice, noirceur, vice.
candide adj. Qui manifeste une grande ingénuité allant jusqu'à la crédulité.
Nom commun. (Péjoratif) Attitude qui ignore les contingences ou les réalités humaines matérielles, morales, sociologiques etc. par manque de réalisme ou d'esprit pratique. Tendance à présenter ou à voir les choses ou les gens sous un jour optimiste.
La guerre aurait avant tout une légitimité esthétique : Voltaire la montre ironiquement comme un spectacle (champ lexical du spectacle, conception théâtrale de la guerre : « héroïque »), puis il décrit de façon très réaliste ses conséquences avec les massacres de civils.