À contrario,
(personne) qui fait preuve de pessimisme et de désenchantement moral. Sceptique, pessimiste, nihiliste, on l'est quand on y pense: le reste du temps (et ce reste est presque toute la vie), eh bien! on vit, on va, on vient (Lemaitre, Contemp., 1885, p. 208).
La philosophie de Nietzsche n'est donc pas un nihilisme qui se ferait pessimisme. Elle est au contraire une véritable philosophie du bonheur, bonheur qui ne s'atteint que par un rejet du monde, c'est-à-dire par le nihilisme actif.
En agissant dans l'histoire, le nihilisme est donc à la fois autodestruction de toutes les valeurs morales et religieuses ; et en même temps nécessite, pour le contrer, la création de nouvelles valeurs : celles du « surhomme », ainsi que les valeurs positives de la « volonté de puissance ».
Tout penseur vraiment grand ne pense jamais qu'une unique question, et Nietzsche est le penseur du nihilisme. Aborder le massif nietzschéen n'est possible qu'à partir de cette question : mais elle ne fut précisément pensée en sa profondeur abyssale que par Nietzsche, et c'est dès lors en ce cercle qu'il faut s'engager.
Friedrich Nietzsche fut le premier philosophe à décrire le nihilisme comme étant l'ennemi des civilisations modernes. Cette théorie traite de l'absurdité de la vie, de l'inexistence de la morale et de la vérité.
La vie est naturellement faite d'ombre et de lumière.
C'est, selon Nietzsche, grâce à cet équilibre des choses, par-delà le bien et le mal - pour reprendre l'un de ses plus célèbres ouvrages - entre nos faiblesses et la faculté de pouvoir aller de l'avant que l'on va pouvoir affirmer notre force vitale.
Nietzsche pense que tous les idéaux, qu'ils soient religieux, philosophiques ou politiques, ont la même finalité, celle d'inventer un au-delà meilleur que l'ici-bas et d'imaginer des valeurs « transcendantes ». Nier le vrai réel au nom de fausses réalités au lieu de l'assumer et de le vivre tel qu'il est.
Le nihilisme est l'aveu lucide que l'ancien fondement métaphysique des valeurs, l'être identifié à Dieu, n'est qu'une fabulation autour du néant : « Si un philosophe pouvait être nihiliste, conclut Nietzsche, il le serait parce qu'il trouve le néant derrière tous les idéaux » (VIII, 139-140).
1. Tendance révolutionnaire de l'intelligentsia russe des années 1860, caractérisée par le rejet des valeurs de la génération précédente. 2. Négation des valeurs intellectuelles et morales communes à un groupe social, refus de l'idéal collectif de ce groupe.
Le nihilisme apparaît en toute lumière au moment où l'on cherche à convaincre qu'il n'y a rien à penser ni à vouloir au-delà des valeurs. Dans cette logique, la culture du conflit est condamnée au nom des risques de « barbarie » qu'elle recèle.
« L'Être est, et le Non-Être n'est pas ». Telle est la formule à laquelle on réduit souvent la pensée de Parménide, comme un slogan qu'on répète pour en admirer l'insondable sagesse et la grande profondeur... ou pour s'en moquer, tant elle peut ressembler à une tautologie, un truisme ou une lapalissade !
Une personne juste prend le temps d'écouter les autres pour saisir leur point de vue et pour les comprendre. Les gens qui savent écouter savent qu'on peut avoir des opinions différentes et bien s'entendre tout de même. Être juste ne veut pas dire que tout le monde reçoit les mêmes choses en part égale.
➙ indécis, lâche, mou, velléitaire, veule.
Synonyme : désintéressé, impartial, indifférent, objectif. Contraire : inéquitable, partial, subjectif, tendancieux.
Idéologie qui rejette toute croyance ; qui refuse toute contrainte sociale. Disposition d'esprit caractérisée par le pessimisme et le désenchantement moral. déf.
Nietzsche est ce philosophe qui n'épouse pas cette définition presque unanime du bonheur, à savoir le bonheur comme un état durable de complète satisfaction, de bien suprême -, en d'autres termes « l'ataraxie »30 comme absence de troubles.
Nietzsche va plus loin, et s'oppose même au dualisme classique que l'on effectue entre âme et corps : l'être n'est que corps puisque l'être n'est que instinct.
Pourquoi je sais certaines choses de plus que les autres ? pourquoi, d'une façon générale, je suis si malin ? — Je n'ai jamais réfléchi à des questions qui n'en sont pas, je ne me suis jamais gaspillé. Les véritables difficultés religieuses, par exemple, je ne les connais pas par expérience.
Friedrich Wilhelm Nietzsche naît le 15 octobre 1844 dans le village prussien de Röcken. En 1850, après la mort de son père pasteur et de son petit frère Joseph, il part avec sa sœur Élisabeth et sa mère à Naumburg.
Contemporain de Malebranche, le philosophe et mathématicien allemand Gottfried Wilhelm Leibniz est le premier, en 1702, à concevoir la notion d'idéalisme, d'abord à des fins didactiques, pour opposer la doctrine platonicienne des Idées au matérialisme d'Epicure.
Socrate a consacré sa vie à cette recherche, au point même de la perdre, de sorte qu'il fut non seulement le père de la philosophie, mais aussi son premier et plus célèbre martyr.