L'idée générale est que les pensées représentent les faits du monde via des concepts et que le langage sert d'intermédiaire entre les deux en exprimant les pensées. Le lien est tissé par la signification. Certains pensent que la signification peut être analysée en termes des pensées des locuteurs.
on peut parler par gestes ou par signes, en exprimant aussi bien l'acte de penser. Néanmoins, ce que montre Descartes c'est que la parole est le signe de la pensée c'est-à-dire qu'elle en est un indice, une marque. on ne peut pas parler sans penser, ce qui signifie pas qu'on ne puisse pas penser sans parler.
C'est en ce sens que Hegel, dans sa Philosophie de l'esprit, écrit : « c'est dans les mots que nous pensons ». Le langage est donc consubstantiel à la pensée. Nous n'avons réellement la conscience de nos pensées que si celles-ci prennent la forme objective en nous.
Ainsi, le langage trahit la pensée parce qu'il se montre inapte à remplir la tâche qui lui a été confiée : exprimer adéquatement le message qui a d'abord été intérieurement conçu. Cette trahison est liée à sa généralité structurelle.
La pensée se forme lorsque les diverses formes sémiotiques se lient aux processus cognitifs traitant du concret comme de l'abstrait en passant par l'affectif et le relationnel. Cette jonction n'est pas possible dès le pus jeune âge. Au cours de l'évolution de l'enfant, elle prend du temps et se fait par étapes.
Fondamentalement, notre cerveau est un réseau tentaculaire de 100 milliards de neurones avec au moins 1 million de milliards de points de connexion, les synapses. C'est cela, selon le postulat des neurosciences cognitives, qui crée nos facultés cognitives, ce que l'on pourrait appeler la pensée ou l'esprit.
La pensée a comme but général d'établir les prémisses pour mieux comprendre. Nous avons plusieurs choix à faire. Nous avons donc besoin de la meilleure information qui rendra possible la meilleure décision. Qu'est-ce qui se passe vraiment dans telle ou telle situation?
En un sens, le langage, comme outil de communication, est réducteur par rapport à la pensée qu'il représente. Mais en même temps, les mots suggèrent toujours plus que la pensée qui les a fait naître, déclenchant chez ceux qui l'écoutent une infinité de représentations possibles.
Le langage entretient une relation ambivalente avec la pensée. D'une part les mots sont indispensables pour qu'une pensée s'exprime, d'autre part, le langage donne parfois le sentiment de ne pas servir fidèlement la pensée, de ne pas être un instrument suffisamment docile pour la traduire.
La langue ne nous empêche pas de penser – mais elle peut biaiser nos pensées. Nous sommes influencés par les idées (vraies ou fausses) que la langue véhicule, parfois de façon strictement implicite – juste parce qu'elle dispose ou pas d'un mot pour distinguer deux concepts.
Les mots renvoient par essence à des généralités : Les employer, c'est donc toujours trahir ce que nous ressentons, nous, de façon authentique et singulière. Davantage encore, l'habitude que nous avons de recourir au langage fait que nous ne percevons plus de nous-mêmes que ce qui peut rentrer dans des mots.
Panser, penser, pensée.
(Verbe) Du moyen français penser , de l'ancien français penser , panser du latin pensare (« peser, soupeser »). En français, le mot penser est un simple doublet de peser alors qu'en latin penso est le fréquentatif de pendo. (Nom commun) Substantivation du verbe.
La réflexion excessive peut avoir pour origine le doute de soi ou un manque d'estime de soi, elle peut être liée au stress et à l'anxiété, ou encore être le résultat de traumatismes passés ou d'expériences négatives dans la vie.
Lorsque nous pensons, à ce titre, nous faisons emploi de notre raison ; penser, c'est réfléchir, c'est juger. Et parmi les réflexions et les jugements humains, certains sont vrais et d'autres sont faux. C'est pourquoi, depuis Platon, les philosophes distinguent la doxa (l'opinion) de la science.
On peut retenir deux points importants. 1) Penser, ce n'est pas seulement avoir des pensées ; c'est, au sens fort du terme, réfléchir, c'est-à-dire opérer un retour sur ses propres pensées, pour les examiner. 2) Si le penseur « dit non », c'est, en fait, à lui-même, et plus précisément à ses propres croyances.
Oui, la langue que nous parlons influence notre façon de penser. Il serait peut-être plus précis de dire que la langue que nous utilisons influence la façon dont nous percevons le monde. Ce phénomène a été nommé l'hypothèse de Sapir-Whorf.
« La pensée fait le langage en se faisant par le langage » écrit Henri Delacroix. En droit, on peut affirmer l'antériorité de la pensée sur le langage car les signes sont une création humaine. Cependant en fait, la pensée n'existe pas indépendamment du langage.
Autrement dit, le langage permet de dire le vrai tout autant que le faux, d'être sincère ou de mentir. En ce sens, la puissance du langage est tout à fait ambiguë : elle est puissance de dévoiler le vrai autant que de le masquer, d'enseigner la vérité à autrui, tout autant que de le tromper.
Le langage est, par là, l'ouverture de toutes les possibilités culturelles de l'homme (y compris la pensée discursive, la science, la philosophie, la poésie). C'est dans ce sens qu'Hegel constatait que le langage est "voreilig" en ce qu'il contient d'avance toutes les formes du développement de l'esprit.
Le cerveau serait capable de traduire des caractères écrits en éléments phonologiques du langage oral, mais il serait également capable de faire directement le lien entre l'image complète du mot écrit et sa signification, court-circuitant ainsi la correspondance avec la signature phonologique du mot.
La langue est le propre de l'homme. Elle lui est un instrument indispensable, qui lui a permis de maîtriser la nature, la réalité. Mais la langue, par le fait même d'être l'intermédiaire entre l'homme et la réalité, devient aussi une barrière entre les deux.
On distingue quatre modes de pensée : le style Leibnitz, qui est un mode de pensée rationnel, logique et déductif, le style Kant, critique et dans la justification du raisonnement et le style Hegel qui repose sur la dialectique et la synthèse entre plusieurs voies.
Chez Aristote, la pensée a un statut à part. Elle est séparée du corps et comme intouchée par lui. Je vais oser un parallèle peut-être un peu brutal : en psychanalyse, la pensée a également un statut à part, et peut être considérée comme la partie la plus élevée de l'homme.
Selon les chercheurs, leurs résultats démontrent très clairement comment le cortex préfrontal organise l'activité cérébrale. Cette fonction est surtout visible pour l'accomplissement des tâches les plus compliquées, comme celles impliquant de nombreuses zones différentes du cerveau, soulignent les neuroscientifiques.