L'homme peut dépasser l'absurdité de son destin par sa lucidité, et « la révolte tenace » contre sa condition ; il y a une grandeur à vivre et à faire vivre l'absurde.
Camus a montré que la mort ne peut pas être une solution à l'absurdité du monde, ni à celle d'une existence. Elle ne le peut pas car elle n'est pas la réponse au non-sens. Donc, si la vie est absurde et que la mort n'en est pas la solution, la solution est de vivre pleinement l'absurdité de la vie.
Le sentiment de l'absurde peut surgir de la « nausée » qu'inspire le caractère machinal de l'existence sans but ; il peut naître du sentiment de l'étrangeté de la nature, de l'hostilité primitive du monde auquel on se sent tout à coup étranger.
Qu'est-ce que l'absurde chez Camus ? Lorsque Camus parle de l'absurde, il fait référence à l'absurdité de la condition humaine. Selon Camus, l'homme cherche toujours un sens au monde, un sens à son existence sur terre, un sens à ses actions. Or le monde dans lequel nous vivons, selon Camus, n'a pas de sens.
La philosophie de l'absurde procède du sentiment d'une existence injustifiée. La conscience alors du défaut d'être se substitue à celle de la plénitude, toute finalité s'absente et le langage, privé de ses fins communicatives et signifiantes, se consume en lui-même et se défait.
Incapable de donner un sens à sa vie – ni signification ni direction –, il éprouve l'absurde de son existence, sans pour autant le penser consciemment, lucidement. C'est en ce sens qu'il est un étranger radical, parce que son étrangeté trouve en lui-même sa source, sans jamais être nommée ni, par suite, dépassée.
L'absurde prend sa source dans la Seconde Guerre mondiale, qui laisse les hommes désemparés quant au sens de leur existence. Il se caractérise par le sentiment d'être étranger au monde et par le constat de l'absurdité de la condition humaine.
Sa pensée philosophique s'articule autour d'une idée simple : l'existence humaine est marquée par l'absurde. Ce terme renvoie à ce sentiment de lassitude, voire d'écœurement, éprouvé par l'homme qui prend conscience que sa vie tourne autour d'actes répétitifs, privés de sens, et se dirige irrémédiablement vers la mort.
L'absurde est un concept central chez Camus et dans le courant existentialiste : l'Etranger (1942) et le Mythe de Sisyphe (1942) voient dans l'absurde un divorce entre l'homme et le monde, etre les interrogations métaphysiques de l'homme et le silence du monde.
Albert Camus : la philosophie de l'absurde.
Les principes majeurs de l'absurde
Pour les auteurs de l'absurde, l'existence est dépourvue de sens et l'homme est condamné à répéter incessamment les mêmes gestes, à accomplir les mêmes actions.
l'absurde (L'Etranger, Le Mythe de Sisyphe, Le Malentendu, Caligula), la révolte, la solidarité et le meurtre (L'Homme révolté, La Peste, Les Justes). Suppose la lecture préalable de L'Etranger par les élèves.
Pour Esslin, les principaux dramaturges du mouvement sont Eugène Ionesco, Samuel Beckett, Jean Genet et Arthur Adamov, bien que chacun de ces auteurs ait les préoccupations et des styles très personnels qui dépassent le terme absurde.
L'absurde est un mouvement littéraire du milieu du XXème siècle, de 1938 à 1960 environ. La notion d'absurde est empruntée à la philosophie : c'est l'expression de l'impuissance de l'homme à trouver un sens à l'existence, et de la confrontation de l'homme avec un monde qu'il ne comprend pas.
Sisyphe ou le « cycle de l'absurde »
Qui est contraire à la raison, au sens commun, qui est aberrant, insensé : Ce raisonnement absurde aboutit à un non-sens. Il est absurde de croire aux revenants. 2. Qui parle ou agit d'une manière déraisonnable : Vous êtes absurde de vous obstiner.
j'ai tiré encore quatre fois. Meursault, plutôt que de subir le destin, décide ici de le prendre en charge. Plutôt que d'être victime de l'absurde, il décide d'assumer son geste en le réitérant, ostensiblement, quatre fois. Ces quatre coups supplémentaires sont un acte d'affirmation de soi.
Camus en tire une conséquence : en regard de la morale, tout homme peut être jugé pour ce qu'il est, ce qu'il fait ou ce qu'il pense. Plus radicalement, la morale fait de l'homme un coupable en puissance si bien que l'on trouve en chaque homme une puissance de la culpabilité.
Meursault prend ici conscience de sa propre vie en la confrontant avec sa propre mort. Il réalise que, si lui s'est toujours senti étranger au monde, c'est que le monde est tout aussi étranger. Ainsi, Meursault est pareil au monde. Une fois l'absurde acceptée, le bonheur est désormais possible.
Selon l'accusation, en effet, Meursault a bien tué l'Arabe de façon préméditée, justement parce qu'il a pu tuer symboliquement sa mère.
Poussé par ses pairs, Camus a en effet puisé son inspiration au sein de ses fréquentations du monde littéraire ; on connaît l'influence de l'existentialisme de Sartre sur sa philosophie. Son oeuvre est également fortement liée aux événements politiques ayant jalonné sa vie, entre l'Algérie et la France.
Le Mythe de Sisyphe se présente comme l'étude philosophique d'une histoire appartenant à la mythologie grecque dans une réflexion sur l'absurde. Dans cet essai, Camus dit que « l'absurde naît de cette confrontation entre l'appel humain et le silence déraisonnable du monde ».
Mouvement. Cette œuvre s'inscrit dans le mouvement littéraire de l'absurde. Albert Camus a inventé une notion qu'il appelle philosophie de l'absurde. Pour Albert Camus notre vie et nos actions ne répondent à aucune logique.
aberrant, abracadabrant, contradictoire, à dormir debout, faux, fou, illogique, inadmissible, incohérent, inconséquent, incroyable, inepte, injustifié, irrationnel, irréaliste, irréfléchi, paradoxal, sans queue ni tête, ubuesque. – Familier : dément, loufoque.