Spleen et Idéal (98 poèmes) Article détaillé : Spleen baudelairien. Spleen et Idéal ouvre les Fleurs du Mal.
D'abord sous le titre Les Lesbiennes un "titre-pétard" qu'il voulait provocateur en référence à l'homosexualité et à l'île de Lesbos, puis sous le titre Les Limbes, allusion catholique. Les Fleurs du mal sont ainsi annoncées plusieurs années avant leur parution.
La structure de l'édition de 1861 comprend six sections : Spleen et idéal (85 poèmes) ; Tableaux parisiens (18 poèmes) ; Le Vin (5 poèmes) ; Fleurs du Mal (9 poèmes) ; Révolte (3 poèmes) ; La Mort (6 poèmes).
Parmi les poèmes les plus connus : - l'« Albatros », qui dévoile l'analogie entre « le[s] vaste[s] oiseau[x] des mers » persécuté par les marins sur le pont du navire et le poète, « Prince des nuées » que « ses ailes de géant [l] empêchent de marcher ».
« La mort » est la dernière section des Fleurs du mal de Baudelaire. Elle est la dernière force permettant au poète d'échapper au spleen. Dans « La mort des amants », il évoque l'idée d'un bonheur futur pour les amants dans une réalité autre que celle dans laquelle ils ont vécu.
État affectif, plus ou moins durable, de mélancolie sans cause apparente et pouvant aller de l'ennui, la tristesse vague au dégoût de l'existence. Synon. fam. bourdon2, cafard1; dépression, ennui, hypocondrie, langueur, neurasthénie.
« À une dame créole », sans doute le poème le plus ancien, a paru dès le 25 mai 1845 dans le journal L'Artiste ; il deviendra la pièce LIV des Fleurs du mal dans la première édition. « Don Juan aux enfers » paraît le 8 septembre 1846 dans le même journal, sous le titre « L'Impénitent ».
Publiés en 1857, il a pour but de faire ressentir aux lecteurs le mal que l'auteur ressent. Selon lui c'est fleur dites « maladives » naissent de ses souffrances et, il juge l'ennui comme le premier responsable du mal.
Définition du Spleen et de l'Idéal à retenir
Le spleen est un mal de vivre, une angoisse existentielle tandis que l'Idéal est un monde d'ordre, de sens et de beauté vers lequel le poète tend.
Charles Baudelaire dépense sans compter pour ses plaisirs (l'art, l'amour, et l'alcool). Pour éviter qu'il ne dilapide tout l'héritage de son père, sa famille le place sous tutelle judiciaire. Baudelaire s'éprend de Jeanne Duval, avec laquelle il aura une longue liaison tumultueuse.
Littéraire. Transformation de la réalité banale en une fiction poétique, miraculeuse : L'alchimie du verbe, de la douleur.
La maladie. Elle est omniprésente dans le livre, à commencer par son titre. En effet, « mal » peut signifier « maladie », puisque Baudelaire dédie à Gautier « ces fleurs maladives ». On trouve le poème « la muse malade », qui indique bien que Baudelaire reconnait au morbide quelque beauté.
Comme Spleen le poème se termine par la mort "dernier auberge" périphrase pour dire tombe.
Comment résumer Les Fleurs du Mal ? Les six sections des Fleurs du Mal retracent l'itinéraire de Baudelaire, le cheminement de son âme qui vit une véritable descente aux enfers. Dès le premier poème de l'œuvre, « Au lecteur », Baudelaire explique que le monde est un enfer.
« Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or », écrit Baudelaire dans l'épilogue des Fleurs du mal.
Le poète y révèle que la douleur règne sur son imagination et qu'elle le transforme en celui qui change “l'or en fer ” et le paradis en enfer” ; il se compare au “plus triste des alchimistes ” . L'alchimie à laquelle fait référence Baudelaire fonctionne donc ici à l'inverse de la magie .
Baudelaire, l'alchimiste. Baudelaire considère que c'est au poète d'apporter à la vie grandeur et beauté. Symboliquement, l'alchimie consiste à rendre au monde matériel sa perfection perdu en y faisant resplendir la beauté et la spiritualité.
Le vague à l'âme désigne un mal-être, un mal de vivre ou une difficulté d'être sans cause bien définie. Il s'agit également de la tristesse ou de la mélancolie dans laquelle se complaisaient les Romantiques.
mélancolie
État de dépression, de tristesse vague, de dégoût de la vie, propension habituelle au pessimisme : Le souvenir du passé l'incita à la mélancolie.
Le spleen baudelairien désigne une profonde mélancolie née du mal de vivre, que Charles Baudelaire exprime dans plusieurs poèmes de son recueil Les Fleurs du mal. Quoiqu'il l'associe, discrètement, pour qui veut le lire, non pas à un véritable mal mais plutôt à une rage de vivre.
Par exemple, « Parfum exotique » et « La Chevelure » (« Spleen et idéal », XXII et XXIII) évoquent Jeanne Duval, tandis que « Le Flambeau vivant » (« Spleen et idéal », XLIII) fait référence à Mme Sabatier, à qui le poète adressa anonymement son texte et que « Le Poison » (« Spleen et idéal », XLIX) inaugure le cycle ...
Le recueil des "Fleurs du Mal" est censuré lors de sa parution en juin 1857. L'œuvre choque par son inspiration maléfique, le caractère morbide, sensuel ou charnel des poèmes ou encore par son ignorance de la morale religieuse. Rien n'est vulgaire ni obscène pour Baudelaire, à la recherche du Beau.
L'argument qui tue sur Les Fleurs du mal : "Le recueil fait preuve de modernité en exaltant la beauté liée au mal." Le titre même du recueil, par le rapprochement qu'il fait des termes « fleurs » et « mal », à connotation opposée, suggère l'idée que l'on peut faire du beau à partir de quelque chose de mal.