Le Conseil d'État est la plus haute juridiction administrative en France. Juge de cassation des arrêts des cours administratives d'appel, il est également compétent pour connaître en premier et dernier ressort de certains litiges comme les recours pour excès de pouvoir dirigés contre les décrets.
Les missions du Conseil d'État
D'une part, il tranche les litiges qui opposent les citoyens, entreprises et associations aux administrations. D'autre part, il propose au Gouvernement et au Parlement des améliorations pour sécuriser les lois et réglementations, avant qu'elles ne soient votées ou entrent en vigueur.
Le Conseil d'État et le Conseil constitutionnel sont tous les deux garants du respect de la Constitution française. Néanmoins, le Conseil constitutionnel est chargé d'examiner la constitutionnalité des lois tandis que le Conseil d'État vérifie la régularité des actes administratifs.
Mais, dans quelques cas, il faut saisir le Conseil d'État. C'est le cas pour les décisions qui concernent les litiges suivants : Appréciation de légalité (lorsque le tribunal administratif a été saisi par un tribunal judiciaire) Litige sur les élections municipales et départementales.
Présidé en droit par le Premier ministre mais dirigé, en pratique, par son Vice-président, le Conseil d'État, héritier d'une tradition ancienne, présente un double visage : il est à la fois une instance administrative qui conseille le Gouvernement et la juridiction suprême de l'ordre administratif.
Depuis la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, la saisine du Conseil d'État a été élargie aux propositions de loi émanant des membres des assemblées parlementaires[48]. Le président d'une assemblée peut ainsi soumettre pour avis au Conseil d'État une proposition de loi, sauf si son auteur s'y oppose.
Si la requête d'une personne morale n'est pas introduite par un avocat, il faut également produire la décision de l'organe de la personne morale habilité à former le recours, ainsi qu'une copie de l'acte de désignation de cet organe.
Le Conseil d'État est juge de cassation : des arrêts des cours administratives d'appel ; des décisions des juridictions administratives spéciales ; pour juger des pourvois formés contre les jugements rendus, dans certaines matières, par les tribunaux administratifs statuant en premier et dernier ressort.
L'abrogation est le nom donné à l'annulation pour l'avenir du caractère exécutoire d' un texte législatif ou réglementaire. Les lois et les règlements administratifs (décrets, arrêtés) ne peuvent être abrogés que par un texte ayant même valeur : une loi par une autre loi, un décret par un autre décret etc.
Lors d'un procès devant une juridiction judiciaire : Tribunaux civils et pénaux ou administrative : Tribunal administratif, cour administrative d'appel, Conseil d'État, vous pouvez contester la loi qui est appliquée si vous estimez qu'elle est contraire aux droits et libertés garantis par la Constitution.
Sous la Cinquième République, le Gouvernement de la République française constitue la seconde tête d'un pouvoir exécutif bicéphale. Organe collégial hiérarchisé, il détermine et conduit la politique de la France. Il dispose de l'administration et de la force armée.
Le Conseil d'État est compétent en premier et dernier ressort pour juger de recours de pleine juridiction contre certaines décisions individuelles : notamment les oppositions au changement de nom ou les décisions de sanction prises par certaines autorités administratives indépendantes.
De même que le Conseil d'Etat contrôle l'Administration à travers ses actes, la Cour de cassation contrôle les juges à travers leurs jugements.
Le seul moyen de les contester est de faire un recours en cassation auprès du Conseil d'État. Le juge de cassation n'a pas le pouvoir de rejuger l'affaire, mais il doit vérifier si la loi a été bien appliquée par la juridiction.
Si la requête d'une personne morale n'est pas introduite par un avocat, il faut également produire la décision de l'organe de la personne morale habilité à introduire la requête en intervention, ainsi qu'une copie de l'acte de désignation de cet organe.
Afin de contester la décision d'une administration publique, vous devez introduire une réclamation ou un recours auprès de l'administration concernée, et plus particulièrement auprès de la direction ou du service à l'origine de la décision concernée.
Le recours en annulation peut être exercé par les institutions européennes ou par des particuliers sous certaines conditions. Le recours en annulation consiste en un contrôle de la légalité des actes européens qui peut mener à l'annulation de l'acte concerné.
Didier-Roland Tabuteau est nommé vice-président du Conseil d'État. Diplômé de l'École polytechnique, Didier-Roland Tabuteau est un ancien élève de l'ENA (promotion « Promotion Louise Michel », 1984).
La Constitution prévoit que le président du Sénat de la République remplace, à titre intérimaire, le chef de l'État en exercice si les fonctions de celui-ci prenaient fin pour divers motifs (décès, démission, destitution…).
Un vice-président est, selon la définition initiale, une personne travaillant pour un gouvernement, une entreprise, une institution ou une association, et dont le rôle est d'occuper le poste du président lorsque celui-ci ne peut pas l'exercer. Dans certains pays, on préfère le titre « adjoint au président ».
Les juges échangent collégialement. Selon la complexité de l'affaire, ils peuvent être de trois à dix-sept. La décision est adoptée à la majorité des membres de la formation de jugement. Le Conseil d'État rend sa décision de justice, généralement deux semaines après l'audience.
L'organisation judiciaire française est hiérarchisée et garantit le plus souvent un double degré de juridiction. La Cour de cassation, plus haute juridiction de l'ordre judiciaire français, assure l'unité de cet ordre et de sa jurisprudence.