Pendant des siècles, le tiers défend l'ordre monarchique et sert souvent d'appui au pouvoir royal pour briser les résistances ou les prétentions du clergé et de la noblesse, notamment lors des états de 1614-1615.
Terme qui désigne, sous l'Ancien Régime, l'ensemble des roturiers, tous les hommes libres (à l'exclusion des serfs) n'appartenant pas aux deux ordres privilégiés (noblesse et clergé).
l'impôt le plus lourd à payer; les impôts directs (taille, capitation, vingtième )et indirects (gabelle, aides...) reviennent au Roi.
Partie de la population française sous l'Ancien Régime qui n'appartenait ni à la noblesse ni au clergé. Désignait le peuple sous l'Ancien Régime.
Le tiers état était composé des bourgeois, des artisans, des ouvriers et surtout des paysans qui représentaient près de 80% du total. Il était le seul ordre à payer des impôts et connaissait les conditions d'existence les plus dures.
En 1789, les paysans représentent 90 % des Français.
Ils ont faim et trouvent les impôts trop lourds et injustes. Pour que cessent les révoltes, le roi Louis XVI convoque les Etats généraux à Versailles. Cette assemblée réunit les représentants des nobles, de l'Eglise et du tiers état (le peuple).
Le clergé et la noblesse souhaitent que le vote ait lieu par ordre, ce qui leur assure la majorité ; le tiers état réclame le vote par tête, ce qui lui assurerait l'égalité et que les débats aient lieu en commun. Le tiers état fait valoir qu'il représente à lui seul la Nation, et refuse ainsi de quitter la place.
Les trois ordres, ou états selon la formule médiévale (clergé, noblesse, tiers état), abolis par la Révolution dès 1789, représentaient une classification idéale des rapports socio-politiques, traditionnelle en Europe depuis la stabilisation du régime féodal (xii e-xiii e s.).
Le tiers état était un des trois grands ordres du royaume de France sous l'Ancien Régime, avec le clergé et la noblesse. Il était composé de la très grande majorité des Français puisqu'il englobait tous ceux qui n'étaient ni membre de la noblesse, ni membre du clergé. Ils sont alors appelés « les roturiers ».
En 1789, tous les cahiers accordent leur confiance au roi Louis XVI pour réformer le royaume. Quasiment tous condamnent la monarchie absolue. Mais les cahiers du tiers-état revendiquent l'égalité d'accès aux fonctions publiques, l'égalité fiscale, le vote de l'impôt par les représentants élus de la population.
Comme pour beaucoup de taxes et impôts royaux, la gabelle est souvent « affermée », c'est-à-dire confiée à des intermédiaires (les fermiers) qui avancent son produit au roi, à charge pour eux de recouvrer les sommes dues par la population.
La taille est avec la gabelle l'impôt le plus impopulaire de l'Ancien Régime. Au milieu du Moyen Âge, il s'agit d'une taxe arbitraire prélevée par le seigneur sur ses paysans en échange de sa «protection».
La diffusion des critiques de l'ordre établi
Les salons de Madame de Tencin ou de Madame Geoffrin sont parmi les plus influents et les plus célèbres. Ils rassemblent des penseurs comme Diderot, Marmontel, Rousseau, Helvétius, etc.
Face à une situation politique et financière catastrophique, Louis XVI se voit contraint de convoquer les États Généraux. Une assemblée des trois ordres – clergé, noblesse et tiers état – qui seuls peuvent décider de la levée de nouveaux impôts et engager la réforme du pays.
Les trois ordres de la société médiévale
Elle est divisée en trois ordres : bellatores (ceux qui combattent) : les nobles (princes, seigneurs, chevaliers) ; oratores (ceux qui prient) : les hommes d'Église ; laboratores (ceux qui travaillent) : les paysans (80 à 90 % de la population).
Le 17 juin 1789, un mois après la réunion à Versailles des états généraux, les députés du tiers état, considérant qu'ils représentent « les quatre-vingt-seize centièmes au moins de la nation » se proclament Assemblée nationale.
La justice royale déléguée constitue à l'époque une vaste organisation hiérarchique, avec au sommet les "cours souveraines" (les parlements), formées dans chaque province de conseillers de la Cour royale. Malgré la mise en place progressive de la justice royale, une multitude de juridictions demeure.
Un parlement est, sous l'Ancien Régime dans le royaume de France, une cour de justice d'appel, dite aussi improprement cour souveraine, puis cour supérieure à partir de 1661, qui rend la justice au nom du roi, dans un territoire délimité.
En effet, la crise économique, le déficit du budget, les révoltes populaires et la crispation nobiliaire obligent le roi à rassembler les représentants (députés) des Français.
Le principal rôle du clergé est d'administrer les sacrements, c'est-à-dire les rites imposés par l'Église qui permettent de se rapprocher de Dieu.
Dans le système politique du royaume de France, les états généraux du royaume (ou États-Généraux) étaient une assemblée réunissant les trois ordres (les états) de la société : la noblesse, le clergé et le tiers état.
Classe sociale constituée par les nobles : La noblesse d'Empire. 3. Caractère de quelqu'un, de quelque chose qui est grand, élevé, généreux : La noblesse de cœur.
Mettre fin à l'influence de la noblesse, des royalistes et du clergé. « Sans-culottes » est le nom donné, au début de la Révolution française de 1789, par mépris, aux manifestants populaires qui portent des pantalons à rayures et non des culottes, symbole vestimentaire de l'aristocratie d'Ancien Régime.
Les assemblées constituantes en France
L'Assemblée nationale, fondée par les députés des Etats généraux le 17 juin 1789, devient l'Assemblée nationale constituante le 9 juillet 1789. Elle instaure une monarchie constitutionnelle le 3 septembre 1791.
L'écriture de la Déclaration. La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (DDHC) a été rédigée et adoptée le 26 août 1789 par l'Assemblée nationale constituante dans l'immédiateté de la Révolution française. Elle doit donc se lire comme « le but et le programme de la Révolution » (Giorgio DEL VECCHIO).