Ce « stratagème » qu'est l'hypocrisie profite des plus faibles et les manipulent (« ceux-là, dis-je, sont toujours les dupes des autres »), comme l'illustre l'aphorisme final : « C'est ainsi qu'il faut profiter des faiblesses des hommes ».
Sganarelle devient donc le médecin, contre son gré, de Lucinde. Cette jeune fille fait semblant d'être muette, pour protester contre son père, Géronte, qui veut la marier de force à un homme qu'elle n'aime pas. L'extrait suivant est une scène de fausse consultation.
Don Juan défend la thèse de l'inconstance dans l'amour. Il ne recherche que la conquête et ne trouve pas de satisfaction dans l'attachement. Ainsi, il se présente comme un libertin dans ses idées et dans ses mœurs.
Si la pièce de Molière avait uniquement pour but de dénoncer la démesure d'un athée, Dom Juan trouverait en face de lui des défenseurs conséquents de la religion, comme Tartuffe a eu en face de lui Cléante. Or le défenseur le plus présent est... Sganarelle !
Mathurine et Charlotte
Ces deux paysannes sont les victimes de Dom Juan.
Dom Juan meurt à la fin de la pièce, tué par la statue du Commandeur. C'est un châtiment divin, qui a été annoncé dès le début de la pièce. Sganarelle le précise bien dans le dernier acte, Dom Juan est puni pour ses péchés.
Dom Juan ne dénonce pas explicitement et directement l'église et les dogmes chrétiens mais on peut lire la profession de foi matérialiste comme une raillerie du dogme de la Trinité et la scène du Pauvre comme la dénonciation de l'injustice divine, du faible secours qu'apporte Dieu et la prière aux indigents !
Selon lui, le fait d'être fidèle peut conduire à la mort sociale et charnelle si elle n'est pas physique. Il pense que la fidélité tue la passion amoureuse : "lorsqu'on en est maître une fois, tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la tranquillité d'un tel amour".
Toujours est-il que ce spectre se mue en squelette, avant de disparaître complètement, lorsque le libertin tente de l'éprouver avec son épée. Nouveau signe qui présage la fin prochaine du personnage. C'est en toute conscience que Dom Juan s'avance vers la mort. Il jette son épée avant de rejoindre la Statue.
On peut évoquer un dénouement tragique, non seulement en raison de la mort de personnage titre, mais aussi parce que Don Juan épouse jusqu'à la fin sa destinée. Son châtiment est d'ailleurs annoncé tout au long de la pièce. De même, le héros est soumis à un dilemme, se repentir ou mourir.
Il vit à l'écart de la société des hommes, est constamment en fuite (face aux frères d'Elvire par exemple), et représente un danger pour la société dans la mesure où il séduit toutes les femmes, même celles promises à d'autres que lui. Il transgresse aussi les règles imposées par son rang.
Dom Juan est d'abord une comédie : elle a pour but de faire rire. On y retrouve le couple traditionnel du maître et de son valet pas toujours futé (rôle joué sur scène par Molière lui-même), mais aussi l'influence de la farce avec son comique grossier, par exemple dans les dialogues en patois des paysans (« Morquenne !
Dom Juan a été rapidement écrite par Molière après l'épreuve de censure avec Tartuffe, et c'était censé être une pièce satirique sur l'hypocrisie parmi la noblesse en France. Dom Juan s'est avéré plus controversé que Tartuffe ; le personnage éponyme est un athée franc et tente les gens à pécher pendant la pièce.
L'intrigue du Médecin malgré lui est simple : Sganarelle, un faiseur de fagots de bois, ivrogne et brutal, bat sa femme Martine. Pour se venger celle-ci fait croire aux domestiques de Géronte, Valère et Lucas, que son mari est un médecin mais qu'il n'accepte de travailler qu'après avoir reçu des coups de bâton.
Molière critique avec humour les luttes de pouvoir et les rapports hommes-femmes. Certaines de ses pièces font scandale, comme Tartuffe, qui dénonce les mensonges de certains religieux. Dans Le Misanthrope, Molière ridiculise les gens riches et leurs manières précieuses.
Ainsi, il explique que si Lucinde est muette, c'est parce qu'elle « a perdu la parole » ! Pas besoin d'un médecin pour comprendre cela, ce qui provoque le rire.
De plus la douleur exprimée par Dom Juan « Un feu invisible me brûle, je n'en puis plus et tout mon corps devient un brasier ardent. Ah ! » renvoie à la souffrance de ceux qui se retrouvent en enfer. → La statue représente donc l'Enfer qui engloutit Dom Juan et le punit ainsi de toutes ses fautes.
La pièce commence alors que Don Juan vient de quitter Done Elvire, une femme de la noblesse qu'il avait épousée après l'avoir enlevée d'un couvent. Done Elvire tente d'obtenir des explications mais Don Juan a déjà filé, avec une autre. Il rencontre Charlotte une paysanne qu'il séduit aussitôt.
1. Manière dont se dénoue, se termine une action, une œuvre littéraire, un film, etc. ; événement qui marque la conclusion, la fin : Un dénouement imprévu. 2. Solution d'une affaire compliquée ou difficile : Le dénouement d'une crise politique.
Présentée par Molière comme une comédie, Dom Juan est en réalité une tragi-comédie qui ne respecte pas les règles classiques.
Dom Juan ne respecte pas ce principe de charité lorsqu'il ne donne pas l'aumône spontanément ; par cette omission, il oblige le pauvre à quémander (« Si vous vouliez, Monsieur, me secourir de quelque aumône »).
Dom Juan doit de l'argent à Monsieur Dimanche, venu le lui réclamer. Il n'a aucune intention de régler sa dette mais consent à le recevoir. Face aux créanciers, il prétend avoir « le secret de les renvoyer satisfaits sans leur donner un double ».
La suppression, au lendemain de la première, de la demande de jurement faite au pauvre par dom Juan semble corroborer cette hypothèse. « la disparition assez longue (17 ans) de la pièce de l'espace public, ainsi que sa transformation en une version édulcorée par Thomas Corneille constituent une censure de fait.
Un certain Léandre apprend à Sganarelle que, en fait, la maladie de Lucinde est une ruse destinée à empêcher un mariage dont elle ne veut pas. En effet, Lucinde et Léandre s'aiment, mais Géronte a promis sa fille à un homme riche.
A – La justification de l'hypocrisie
Dom Juan montre tout d'abord que l'hypocrisie est certes un vice, mais « un vice à la mode », qui « [passe] pour vertu » : c'est donc presque une vertu.