dépression, ennui, mélancolie, neurasthénie, vague à l'âme. – Familier : cafard, déprime. – Populaire : bourdon.
Mélancolie sans cause précise.
Spleen est un anglicisme qui désigne l'ennui de toutes choses, une mélancolie profonde, voire un certain dégoût de la vie. Exemple : J'ai le spleen et je crois que je ne sais même pas pourquoi. Je me sens lasse et nostalgique de quelque chose que je n'identifie pas.
Le mot spleen, d'origine anglaise, semble avoir été employé en France à l'époque de Denis Diderot, vers 1760, au moment où le père Hoop, écossais de ses amis, lui décrit le mal tenace qui l'habite : « je n'ai jamais la tête libre.
littéraire Mélancolie sans cause apparente, caractérisée par le dégoût de toute chose. ➙ ennui ; cafard, vague à l'âme. « Spleen et Idéal » (de Baudelaire ; partie des Fleurs du mal).
Dans « Spleen », Baudelaire évoque une crise d'angoisse et de désespoir. Il emprunte à la littérature fantastique pour créer un tableau intérieur, riche de sensations et d'émotions. Ce poème très noir évoque la victoire du spleen.
Le spleen dans Les fleurs du mal. Baudelaire utilise le mot « spleen » pour son titre de la première section, « Spleen et Idéal », la plus longue du recueil avec 98 poèmes. Le terme apparaît également dans les titres de quatre poèmes (les quatre « Spleen »), mais sans jamais s'intégrer dans les vers d'une poésie.
Définition du Spleen et de l'Idéal à retenir
Le spleen est un mal de vivre, une angoisse existentielle tandis que l'Idéal est un monde d'ordre, de sens et de beauté vers lequel le poète tend.
Étymologie. De l'anglais spleen (« rate »), provenant du latin splen , désignant aussi cet organe, lui-même issu du grec ancien σπλήν , splēn. Le sens en français, « mélancolie », vient du fait que l'ancienne médecine associait cette maladie à la bile noire, prétendument sécrétée par la rate.
Le spleen baudelairien désigne une profonde mélancolie née du mal de vivre, que Charles Baudelaire exprime dans plusieurs poèmes de son recueil Les Fleurs du mal. Quoiqu'il l'associe, discrètement, pour qui veut le lire, non pas à un véritable mal mais plutôt à une rage de vivre.
spleen, terme désignant la rate, att. dep. le xives., puis spéc. la rate en tant que siège de la mélancolie, d'où son empl.
Il peut s'agir d'une déprime ou bien d'une dépression. La première est un mal-être passager ; la seconde est une maladie qui nécessite une prise en charge médicale et psychothérapeutique.
- La dépression peut bien sûr avoir pour signe la tristesse, et aussi les troubles du sommeil et la fatigue. - L'anxiété chronique elle aussi. - Les problèmes de glande thyroïdes également. - Une anémie importante peut aussi fatiguer beaucoup et entraîner un mal être.
Les femmes sont omniprésentes dans Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire. Dans la section Spleen et Idéal, on distingue généralement quatre cycles de poèmes consacrées à des femmes connues de l'auteur, dont Jeanne Duval, Apollonie Sabatier et Marie Daubrun.
La femme, figure du spleen
La femme est une source de souffrance pour le poète. Destructrice, elle représente le Mal. Dans « La Destruction », qui ouvre la section « Fleurs du Mal », le Démon qui tourmente le poète prend ainsi la « forme de la plus séduisante des femmes » (v. 6).
Pour Baudelaire, le poète en proie au Spleen aspire à l'Idéal. Pour atteindre cet Idéal, il s'inspire de l'alchimie : « Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or. » Ainsi, la poésie baudelairienne transforme le monde matériel en une réalité supérieure.
Le spleen peut donc être défini comme le matériau de départ, la matière brute que la poésie va transformer en autre chose, en fleurs , par une sorte d'opération alchimique: la boue y devient de l'or, la laideur de la beauté.
Le spleen est un thème récurrent chez Baudelaire. Le Spleen de Paris le confirme. Dans "Le Désespoir de la vieille" il évoque la solitude des gens solitaires, avec le manque que l'on ne peut combler. Le poète s'intéresse aux êtres rejetés, mal-aimés, exclus.
Qui éprouve du chagrin. Synonyme : abattu, accablé, au bord des larmes, cafardeux, chagriné, nostalgique, peiné.
Qui fait souffrir, fait de la peine. ➙ affligeant, attristant, douloureux, malheureux, pénible.