Le taux d'inflation annuel en baisse à 5,5% dans la zone euro. ec.europa.eu, 19 juillet 2023.
En moyenne annuelle, elle s'établirait à 5,6 % en 2023 et à 2,4 % en 2024. Notre prévision d'inflation est un peu révisée à la hausse en 2023 par rapport à notre projection de mars, du fait notamment d'une augmentation un peu plus persistante des prix alimentaires.
Evolution de l'indice des prix à la consommation en France
Ainsi, le taux d'inflation dans la zone s'établit à 7% contre 6,9% le mois dernier. Un chiffre qui reste cependant bien inférieur à l'inflation record atteinte en novembre 2022 (10,1%).
Une inflation modérée est bonne pour l'économie
À ce titre, une progression de l'inflation de l'ordre de 2 % par an est considérée par la Banque centrale européenne (BCE) comme une cible optimale.
Le taux d'inflation annuel a de nouveau baissé en juillet 2023. Il s'est établi à 6,1 % dans l'Union européenne. La zone euro enregistre quant à elle un taux de 5,3 % dans les 20 pays disposant de la monnaie unique. Ces chiffres étaient respectivement de 6,4 % et 5,5 % au mois de juin 2023.
L'inflation repart fortement à la hausse avec une pointe en 1980 à 14% et reste élevée jusqu'en 1983.
CHRONIQUE. L'inflation continuerait en 2024 à cause des hausses de salaire. Ensuite, la Banque centrale européenne ne pourrait pas arrêter ses hausses de taux d'intérêt. La Banque centrale européenne (BCE) continue à prévoir une inflation hors énergie et alimentation de 4,6 % en 2023 et de 2,5 % en 2024.
Parmi l'ensemble des pays analysés par l'institution financière, le Venezuela est le pays qui connaît l'inflation la plus élevée au monde. En 2023, elle atteint le chiffre stratosphérique de 400%.
Logement, crédit, alimentation, chauffage, essence : les prix n'en finissent plus de grimper. La pandémie, la guerre en Ukraine, les pénuries ont été pointées du doigt, tandis que les industriels nient en bloc tirer parti de la crise.
L'Estonie est le pays qui endure la plus grosse inflation avec 24,2 %. La Lituanie et la Lettonie atteignent 21 %. L'une des raisons principales est la grande dépendance de ces trois pays aux importations énergétiques.
L'inflation en France restera élevée jusqu'à fin 2023, prévoit l'OFCE.
Pas avant 2024 ? Au global, l'OFCE confirme que l'inflation ne reculera pas avant plusieurs « longs » mois. Dans une note, l'Observatoire indique même que, « l'inflation resterait élevée jusqu'à la fin de l'année 2023, oscillant entre 5,5 % et 6,5 % ».
Une baisse des prix attendue dès le mois de mars 2024
Selon NielsenIQ, “dans le scénario le plus probable, une baisse des prix se ferait sentir à la rentrée de septembre”. L'inflation pour la rentrée devrait alors se situer à +17,6% (toujours versus janvier 2022).
Une prévision de croissance qui devrait être relevée
La Commission européenne a elle aussi récemment révisé à la hausse sa prévision pour l'économie française, l'estimant désormais à 0,6% pour 2023, contre 0,4% en octobre.
Pour contrôler l'inflation, la banque centrale peut agir sur deux leviers : son taux directeur, ou la quantité de monnaie qu'elle émet. Ces deux instruments ne peuvent cependant pas être utilisés en même temps, toute variation des taux entraînant une variation de la quantité de monnaie, et réciproquement.
Si l'on prend le seul mois de mars, les hausses les plus fortes touchent les viandes surgelées (+31,6% par rapport à mars 2022), les mouchoirs en papier (+30,4%), les conserves à base de pâtes (+30,3%), le papier toilette (+27,4%) et la moutarde (+27,3%).
Dans une économie de marché, les prix des biens et des services varient. Certains augmentent, d'autres diminuent. On parle d'inflation lorsque les prix augmentent globalement, et non uniquement les prix de quelques biens et services. Quand tel est le cas, avec le temps, chaque euro permet d'acheter moins de produits.
La moindre exposition à la flambée des prix de l'énergie fossile et les dispositifs publics de soutien aux ménages ont notamment permis de limiter la hausse des prix.
En avril, l'inflation russe a atteint 2,31% sur un an. Un recul qui s'explique surtout par un effet de base alors que les prix avaient augmenté de 17,8% en avril 2022.
A Malte et en Hongrie, les prix régulés de l'énergie ont pour conséquence de dresser un tableau beaucoup plus varié de l'inflation. A Malte, les prix de l'énergie sont bloqués ; leur inflation est nulle.
Selon les projections des experts d'Eurosystème, elle devrait progressivement ralentir en 2023, pour atteindre 3.4 % en 2024 et 2.3 % en 2025.
Pour rappel, selon les données de l'Insee, la baguette de 250 grammes s'achetait en moyenne à 0,66 centimes d'euro en 2001, 0,68 centimes en 2002, 0,87 centimes en 2016, 0,90 centimes en 2021, et donc 0,93 centimes en juin 2022. C'était 4,31 francs en moyenne en 2001.
La lutte contre l'inflation doit être envisagée moins comme un ensemble de problèmes fiscaux, financiers, voire monétaires, que comme un problème purement économique. Il s'agit de produire des biens nouveaux, soit en réduisant d'autres productions, soit en développant la production.