Molière a plusieurs objectifs lorsqu'il écrit et met en scène ses pièces. À travers L'impromptu de Versailles, son désir est de plaire au roi et de faire un travail de commande.
Les comédies de Molière allient à la perfection la puissance comique et la critique morale et sociale. Écrites au XVIIe siècle dans un style original, parfois contesté à l'époque, elles sont encore jouées aujourd'hui et toujours appréciées par le public moderne.
Le but de la comédie est moral et didactique : elle démasque les imperfections des hommes et les incite à se corriger. La comédie «corrige les mœurs pas le rire», rappelle Molière dans la préface de Tartuffe.
Grand créateur de formes dramatiques, interprète du rôle principal de la plupart de ses pièces, Molière a exploité les diverses ressources du comique — verbal, gestuel et visuel, de situation — et pratiqué tous les genres de comédie, de la farce à la comédie de caractère.
Montrer aux hommes la hideur du vice, c'est bien agir ; leur inspirer l'horreur du vice, c'est être utile : il n'y a pas de considération qui emporte celle-là. Molière, en faisant le Tartuffe, et Louis XIV en protégeant Molière, ont rendu service à l'humanité91. C'est encore au point de vue de l'influence du vice {p.
Si la pièce de Molière avait uniquement pour but de dénoncer la démesure d'un athée, Dom Juan trouverait en face de lui des défenseurs conséquents de la religion, comme Tartuffe a eu en face de lui Cléante. Or le défenseur le plus présent est... Sganarelle !
La mise en scène du monde contemporain et une puissance comique exceptionnelle expliquent le succès ininterrompu de Molière. Pour son biographe Georges Forestier, l'acteur-auteur du XVIIe siècle a eu le génie d'être irrespectueux dans sa création et de s'attaquer aux comportements et valeurs.
Molière : le combat
Reconnu par le roi et par le public, Molière ne cesse pourtant de se faire des ennemis. Il se bat contre les précieuses, il se bat contre les dévots, il se bat même parfois contre sa propre troupe. Comment résister à la censure qui veut faire interdire son projet le plus ambitieux : Le Tartuffe ?
Molière, critique de la société de son temps
Dans Le Bourgeois gentilhomme par exemple, il se moque d'un riche bourgeois qui tente d'imiter le comportement des nobles. Dans Le Tartuffe, il crée la polémique en dénonçant les faux dévots, ces personnes qui se disent très religieuses mais sont en fait très hypocrites.
Les thèmes abordés : l'infidélité, la trahison, le mensonge, le mépris, le blasphème, la séduction, l'amour, le ridicule.
D'origine populaire, la comédie a pour but de divertir et de faire rire, tout en dénonçant des ridicules, des vices, des abus. Son dénouement est généralement heureux.
Acteur, chef de troupe, auteur et metteur en scène, Molière est l'homme de théâtre complet par excellence.
FONCTIONS DE LA TRAGEDIE
Comme la comédie, la tragédie a un double objectif : plaire et instruire (placere et docere), mais avec d'autres moyens. La tragédie suscite, selon Aristote, «la pitié et la crainte», la crainte pour soi-même, la pitié pour autrui.
À partir du XVIe siècle , la farce devient un type de pièce autonome de théâtre. C'est alors une pièce bouffone au style grossier qui joue sur le comique de situation, le comique de mots ou de comique de gestes. Sganarelle pièce de Molière est une farce.
Il aura fallu attendre cinq ans à Molière avant de pouvoir jouer Tartuffe dans son théâtre du Palais-Royal. Cinq longues années à plaider sa cause auprès du roi, à remanier son texte et à combattre les faux dévots.
Elle aboutit à la catharsis : le spectateur ressent de violentes émotions, de la terreur et de la pitié, le temps de la pièce – une fois la pièce terminée, il se trouve ainsi libéré, « purgé » de ces émotions. La tragédie a souvent pour rôle d'édifier son spectateur.
Si Jourdain fait rire, Molière dénonce tout de même le système de classes qui existe à la cour de France. Il insiste sur l'injustice que cela crée. Il dénonce également le comportement des bourgeois qui cherchent absolument à devenir noble et se mettent à imiter tout et n'importe quoi.
Dans cette pièce, Molière se moque d'un riche bourgeois qui veut imiter le comportement et le genre de vie des nobles. Ce spectacle est très apprécié par Louis XIV qui l'impose à ses courtisans plutôt hostiles.
Molière critique les pratiques médicales de son époque à travers Sganarelle, qui utilise des mots incompréhensibles ou donne des remèdes improbables. Il critique aussi la crédulité : le fait de croire n'importe quoi. À découvrir sur Plume dans l'univers « Le palais merveilleux » : Le Médecin malgré lui, Molière.
La cible première de Molière dans la pièce est la religion. Dom Juan se moque des rites chrétiens, et particulièrement des coutumes chrétiennes comme l'aumône (scène du pauvre). Il dénonce ces pratiques comme étant hypocrites. Enfin, Molière peint une société hypocrite, attachée aux apparences.
Dom Juan nous apprend que la fidélité à soi-même est ainsi la première éthique d'une vie publique, et nous avertit du risque encouru lorsque que l'on renonce à son intégrité. Dom Juan n'adhère pas au système de valeurs religieuses qui fondent la bienséance de son temps.
Molière naît pendant le règne de Louis XIII (1610-1643). Richelieu, nommé ministre d'Etat en 1629, mène une politique active de réhabilitation du théâtre, l'utilisant comme un outil de propagande monarchique. Il encourage l'ouverture de salles parisiennes qui permettent aux troupes ambulantes de se sédentariser.
S'inspirant largement de la commedia dell'arte, dont il reprend d'ailleurs certains grands personnages, comme Scapin, Molière puise aussi son inspiration dans des pièces antiques de Plaute, notamment pour L'Avare. Mais ce qui fait tout son talent, c'est qu'il cherche à faire rire tout en faisant réfléchir son public.
Selon lui, le fait d'être fidèle peut conduire à la mort sociale et charnelle si elle n'est pas physique. Il pense que la fidélité tue la passion amoureuse : "lorsqu'on en est maître une fois, tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la tranquillité d'un tel amour".