Par la volonté de puissance, Nietzsche s'oppose à la tradition philosophique depuis Platon, tradition dans laquelle on trouve deux manières de saisir l'essence du vivant : le Conatus, chez Spinoza (le fait de « persévérer dans l'être ») et le vouloir-vivre chez Schopenhauer (Nietzsche fut conquis par la philosophie de ...
En effet, selon Nietzsche, le goût des Grec, avec Socrate, s'altère au profit de la dialectique ; mais cette dernière ne vaut pas grand chose, car : « partout où l'autorité est encore de bon ton, partout où l'on ne donne pas des « raisons », mais des ordres, le dialecticien est une sorte de pitre. »
En tout état de cause, Nietzsche oppose la « Forme du Bien » à sa propre pensée d'une valeur supérieure de la vitalité et d'individus forts16.
L'antiplatonisme de Nietzsche ne doit pas faire illusion. Il y a aussi une attirance, une parenté des deux philosophies. Nietzsche critique l'idéalisme platonicien : le réel vrai n'est pas le sensible, mais l'immobilité éternelle des Idées transcendantes.
Et selon une version de facture plus métaphysique, on accuse parfois Nietzsche d'avoir voulu assimiler la réalité à un principe vital irrationnel. Ce soupçon, dans ses diverses formes, néglige et les déclarations de Nietzsche et surtout l'analyse de sa pratique philosophique.
Cette posture que tient le dernier homme, est, pour Nietzsche, le symptôme de « la faiblesse de personnalité qui caractérise l'époque moderne ». Cette faiblesse décrit l'inaptitude de l'homme moderne à s'affirmer, à prendre position, à affirmer sa volonté de puissance.
L'inégalité naturelle des individus est une des croyances profondes de Nietzsche : chacun doit se créer lui-même sa vérité et sa morale ; ce qui est bon ou mauvais, utile ou nuisible pour l'un ne l'est pas nécessairement pour l'autre.
Nietzsche ne reproche pas à Kant de prétendre connaître la chose en soi (il sait que ce n'est pas le cas), mais il critique le fait que Kant a distingué phénomène et chose en soi ainsi que le terme même de « phénomène », parce que ce terme présuppose l'existence d'un en soi.
Platon soutient que la justice ne peut être atteinte que si chaque individu remplit sa fonction naturelle dans la société. Selon lui, il y a trois classes sociales dans la société idéale : les philosophes, les guerriers et les producteurs.
Socrate cherche donc à montrer que les vertus morales particulières (par exemple : la justice, le courage, la tempérance, la piété, la sagesse) convergent toutes dans la vertu qui est une (en général), et, au-delà d'elle, en ce pour quoi la vertu est vertueuse ou l'excellence excellente, en vue de faire le bien.
Il affirme que le monde juste est totalement absent de notre société et que, de ce fait, l'existence n'a aucun sens. Il conduit alors les faibles à renier la vie ; le nihilisme actif est plutôt considéré comme un nihilisme "des forts". Il consiste à abandonner certaines valeurs pour en adopter de nouvelles.
La thèse de Hegel, prise comme une question tant de phénoménologie que de logique, est que la définition de soi est nécessairement une définition de soi en relation à, et même en inévitable conflit avec, un autre ; et qu'on ne peut pas rendre compte de la possibilité d'une relation de ce genre et de son résultat si l' ...
Le « faible » dans sa nature n'a pas les moyens d'exprimer autre chose que ce qu'il démontre par ses actes, aussi dérangeants soient-ils. Le « faible » prend sa valeur dans sa prévisibilité ; à ne rien en attendre, il ne déçoit jamais.
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, l'écrit n'aide pas, selon lui, la mémoire à retenir ce qu'elle a vu auparavant. Loin d'être un remède à l'oubli, il le produit en fait, parce que le discours écrit engendre une insouciance à l'égard de ce qui est dit.
Socrate est condamné à mort par le tribunal de l'Héliée, à Athènes, en 399 avant J. -C. Plusieurs amis de Socrate proposent de le défendre, mais il refuse leur aide. Acceptant la sentence, bien que se défendant de l'accusation d'impiété, il boit volontairement la ciguë.
On ne peut punir qu'un coupable : or Socrate ne se reconnaît pas tel. Non seulement ses actes passés ne lui semblent donner matière à aucun blâme, mais ils lui paraissent de nature à lui valoir remerciement et récompense – d'où la fameuse demande à être « nourri au prytanée » [6] .
Platon a dit...
“Les hommes ne veulent pas ce qu'ils font, mais ce en vue de quoi ils font ce qu'ils font.” “L'homme est la mesure de toute chose.” “Les yeux de l'esprit ne commencent à être perçants que quand ceux du corps commencent à baisser.” “La nécessité est la mère de l'invention.”
Cette conception va conduire Kant à trois postulats : la liberté, l'immortalité de l'âme et l'existence de Dieu. Dieu n'est donc pas nécessaire pour fonder la morale, il ne détermine pas le bien et le mal, mais assure la synthèse de la vertu et du bonheur dans un jugement : Dieu est un être moral.
Kant établit que toute connaissance requiert d'une part, la sensibilité, comme faculté de recevoir des représentations et donc d'être affecté par les objets du monde extérieur; d'autre part, l'entendement, comme faculté de former des concepts et de les appliquer à ces intuitions.
Le projet de Kant pourrait se résumer ainsi : arracher l'homme à sa nature : – Sa nature métaphysique : il a redonné à la raison ses limites, mais a en même temps ennoblie la raison humaine. – Sa nature esthétique : libérer des sens, l'homme doit acquérir la faculté de juger le beau.
Nietzsche ne recule devant aucune conséquence de son interprétation : « La vérité », elle aussi, est « un type d'erreur ». La vérité est une apparence, au même titre que l'œuvre d'art. Seulement, il ajoute : « sans laquelle une espèce d'êtres vivants ne saurait vivre ».
L'esprit, instrument du corps
Ce que Nietzsche décrit comme “la raison du corps” est en réalité l'accès à nos sensations physiques. Un individu n'est pas en premier lieu un esprit. Pour Nietzsche, l'esprit est l'instrument du corps.
Évidemment, Nietzsche vise Hegel. Raison et Sujet y célèbrent leur apothéose : la Raison et l'Être ne font plus qu'un, le Sujet et l'Absolu ne font plus qu'un, l'Esprit est tout. Il lui faut juste lui laisser le temps de se réaliser, mais c'est pour bientôt : l'Histoire, dans sa rationalité, y pourvoit.