Sous la Monarchie de juillet (1830-1848), Victor Hugo, qui soutient la monarchie, est nommé "Pair de France" par le roi Louis-Philippe. Il siègera à la Chambre des pairs pendant presque trois ans, d'avril 1845 à février 1848.
Au début de sa carrière politique, Victor Hugo soutient la monarchie des Bourbons : il est légitimiste. Après la Révolution de 1830, il se rapproche de la Monarchie de Juillet : il est sensible à l'admiration que lui porte la duchesse d'Orléans, la femme de l'héritier du trône.
Il soutient la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte, élu président de la République en décembre 1848. Après la dissolution de l'Assemblée nationale, il est élu le 13 mai 1849 à l'Assemblée législative et prononce son Discours sur la misère le 9 juillet 1849.
Le poète devient le symbole de la lutte de la République contre l'Empire, prenant position en toute occasion, par voie de presse et dans ses œuvres en faveur d'une meilleure justice sociale, pour la paix et la liberté des peuples opprimés, contre la peine de mort…
L'homme politique est élevé dans l'esprit du royalisme, Victor Hugo devient peu à peu défenseur de la démocratie. Elu à l'assemblée législative en 1849, il plaidera en vain contre la loi Falloux en 1850, qui remettra, jusqu'en 1881, l'instruction publique sous la coupe du clergé catholique.
A l'avant-garde de la défense des droits de l'enfant et de la femme, il s'engage activement en faveur de l'instruction gratuite et obligatoire pour tous, de la liberté d'expression, pour l'abolition de la peine de mort et, aux côtés de son ami Victor Schoelcher, pour celle de l'esclavage.
Victor Hugo se regroupe avec quelques écrivains pour former le Cénacle. Ce cercle de jeunes auteurs sera le foyer de leur mouvement littéraire appelé romantisme.
Victor Hugo souhaite montrer que la misère n'est pas une donnée inévitable pour l'homme : c'est une maladie sociale qui peut être traitée. Victor Hugo compare ainsi la société à un corps humain et la misère à une maladie : « La misère est une maladie du corps social comme la lèpre était une maladie du corps humain ».
Napoléon le Petit est une œuvre que Victor Hugo a fait paraitre en 1852 à Bruxelles pour s'opposer à l'empereur Napoléon III au début du Second Empire après le coup d'État du 2 décembre 1851 du prince -président Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier (surnommé par contraste Napoléon le Grand).
Son titre : Napoléon Le Petit, un pamphlet en forme de cri d'indignation pour désigner le neveu du « premier » Napoléon ; ce « traître » celui en qui Hugo avait pourtant placé sa confiance pour les élections présidentielles de 1848. Louis Napoléon a proclamé la restauration de la dignité impériale.
Rétablissement de l'Empire
La Deuxième République, ou Seconde République, est le régime républicain de la France du 24 février 1848 , date de la proclamation provisoire de la République à Paris, jusqu'à la proclamation de Napoléon III comme empereur le 2 décembre 1852 .
A la suite du coup d'Etat de Louis Napoléon Bonaparte (futur Napoléon III), en décembre 1851, Victor Hugo passe à l'opposition et décide de quitter la France. Il se rend tout d'abord en Belgique, mais il doit écourter son séjour après la publication de son pamphlet Napoléon le petit.
Un événement tragique marquera la vie de Victor Hugo à tout jamais : la mort de sa fille Léopoldine, noyée avec son mari en 1843. Cette tragédie lui inspirera certains poèmes des Contemplations (1856), un recueil de deuil et de recueillement.
Le gouvernement organise de grandes funérailles nationales qui permettent de réaffirmer l'unité de la nation. Victor Hugo, célébré comme un symbole du régime, est enterré au Panthéon, une église qui devient alors, via une loi, le lieu d'inhumation des grandes figures républicaines.
Cette trilogie vengeresse constitue en effet une charge fort violente et parfois basse. La filiation même de Louis-Napoléon, qui ne serait pas un authentique Bonaparte, y est mise en cause. Hugo voit en lui «l'enfant du hasard […] dont le nom est un vol, et la naissance un faux.»
Trois mois plus tard, le crétin est président de la République. Un habile stratège, un irresponsable qui a de la chance, un progressiste acharné, un sous-dictateur fêtard et versatile - qui est vraiment celui que Victor Hugo appelle " Napoléon le Petit " ? En premier lieu, c'est l'homme de tous les records.
Surnom donné par les républicains à Napoléon III (du nom de l'ouvrier qui lui avait prêté ses habits lorsqu'il s'évada du fort de Ham, en 1846).
Il s'élève contre la répression et les mesures restrictives de Cavaignac. Mais c'est surtout par son discours du 9 juillet 1849 à l'Assemblée nationale, soutenant la proposition d'Armand de Melun sur des mesures de lutte contre le paupérisme, qu'il manifeste sa détermination à "détruire la misère".
Je ne suis pas, messieurs, de ceux qui croient qu'on peut supprimer la souffrance en ce monde ; la souffrance est une loi divine ; mais je suis de ceux qui pensent et qui affirment qu'on peut détruire la misère. Remarquez-le bien, messieurs, je ne dis pas diminuer, amoindrir, limiter, circonscrire, je dis détruire.
Le drame commence le 16 avril 1846, quand le garde-forestier en chef du domaine de Fontainebleau, Pierre Lecomte, tire deux cartouches en direction du roi Louis-Philippe. C'est qu'il est en pétard, le bougre : le roi n'a pas répondu à son courrier dans lequel il se plaint de ne pas avoir droit à une retraite.
Victor Hugo est élu de nouveau député en 1849 et prend alors des positions de plus en plus progressistes en faveur des libertés et des ouvriers. Son évolution politique le conduit vers la gauche de l'Assemblée, « la Montagne ». Il dénonce les manœuvres du président Louis-napoléon Bonaparte pour s'installer au pouvoir.
Mais, à travers l'évocation de Juvénal, de Dante, de saint Paul ou de Shakespeare, c'est son propre génie aux multiples facettes qu'il définit. Car seul l'océan est à la mesure de l'ampleur et du polymorphisme de l'œuvre de Hugo : poète, dramaturge, romancier, plasticien, homme politique.
En 1855, Victor Hugo fut expulsé de l'île à la demande du gouvernement anglais parce qu'il avait, dans un écrit, injurié la reine Victoria.
". Le 2 décembre 1851 est marqué par le coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte qui se proclame empereur sous le nom de Napoléon III. C'est la fin de la Deuxième République et le début de l'exil d'Hugo.