Sartre s'oppose catégoriquement à cette idée en partant du principe qu'« il est impossible de trouver en chaque homme une essence universelle qui serait la nature humaine, ».
On accuse l'existentialisme 1) de décourager les hommes à agir (quiétisme) ; 2) d'avoir une vision négative de l'homme (pessimisme) ; 3) d'être une philosophie individualiste ; 4) de conduire au relativisme moral. Un reproche essentiel : l'existentialisme met « l'accent sur le mauvais côté de la vie humaine » (p. 23).
Ainsi, contre Descartes et son “Je pense donc je suis“, Sartre pose la thèse suivante : “Je suis, j'existe”. Autrement dit il affirme que la pensée elle-même suppose l'existence qui reste première. L'homme est avant tout sujet, une sorte d'existence impersonnelle, une “existence sans existant”.
La condition humaine :
La nature se définit comme une essence prédéterminée alors que la condition désigne plutôt « les limites a priori qui esquissent sa position (de l'homme) dans l'univers » Il y a de la nécessité à l'existence, celle d'être au monde, parmi les autres par exemple.
Notre responsabilité est donc absolue, dans l'Existentialisme est un humanisme , ce qui engendre l'angoisse chez l'homme. L'existentialisme sartrien prend pour point de départ que Dieu n'existe pas. De ce fait, il n'y a plus de nature humaine, il n'y a plus de normes morales, plus de bien ni de mal a priori.
C'est à l'homme de se faire, de devenir lui-même, par ses décisions et ses actions et en usant de sa pleine liberté. Il n'y a donc pas de nature humaine, pour Sartre. C'est à chacun de réaliser, dans une époque et un lieu déterminés, sa propre histoire qui ne peut être fixée d'avance.
Sartre définit la liberté comme : “L'être même du Pour-soi qui est« condamné à être libre ».”Être libre” ne signifie pas “obtenir ce que l'on a souhaité”, mais plutôt “déterminer par soi-même ce que l'on souhaite” (au sens large de choisir).
Sartre s'oppose catégoriquement à cette idée en partant du principe qu'« il est impossible de trouver en chaque homme une essence universelle qui serait la nature humaine, ».
aliénation, une atteinte à la liberté, et même une corruption. On oppose ainsi l'état social à l'état de nature, qui serait, lui, le règne de la liberté et du bonheur. La société, c'est un obstacle à la nature (humaine).
"La nature de l'homme est la somme de ses facultés naturelles, telles que la nutrition, le mouvement, la génération, la sensibilité, la raison, etc. Nous nous accordons tous à nommer ces facultés naturelles ; elles sont renfermées dans la notion de l'homme que l'on définit un animal raisonnable."
Essentialisme, concept opposé à l'existentialisme.
Albert Camus est mort il y a exactement soixante ans. Entre lui et Jean-Paul Sartre, l'amitié avait laissé place à un conflit aigu entre deux conceptions de la politique et du rôle des intellectuels. De l'histoire ancienne ou encore d'actualité ? Lundi 4 janvier 1960, 13 h 55.
Pour Sartre, l'idée d'un existentialisme chrétien (Jaspers, Kierkegaard, Pascal) est incohérente : si Dieu est, alors l'existence de l'homme n'est plus contingente (existence qui peut ne pas avoir existé), elle devient nécessaire puisque l'essence précède dès lors l'existence.
En disant que l'homme se propose de réaliser la synthèse du pour-soi et de l'en-soi, Sartre indique que le but de l'activité humaine est le monde idéal, le monde beau, cet univers qui est conscient de soi-même et concilié avec soi, tel qu'on le trouve déjà réalisé dans la philosophie de Hegel.
Pour les essentialistes, comme Avicenne, l'essence précède l'existence et se déduit d'elle tandis que pour l'existentialisme, en particulier celui de Sartre, l'existence précède l'essence, l'homme étant libre de se définir : il est ce qu'il se fait être.
L'homme choisit devant tous les autres hommes. L'homme choisit toujours au milieu d'un infini de possibles, et choisir un possible plutôt qu'un autre génère cette angoisse de la liberté. Pour autant, cette angoisse ne doit pas empêcher l'homme de choisir, d'agir, elle est même une condition de l'action.
Aristote (384-322 av. J. -C.)
En atteste son langage articulé, soit la faculté d'exprimer et d'échanger des idées. De cette disposition naturelle à la parole naît la possibilité de débattre, soit de faire société. L'homme est ainsi un animal par nature politique.
La nature humaine n'existe pas : il n'y a rien de métaphysiquement humain — rien du moins qui résiste à l'épreuve des totalitarismes. N'existent que des conditions sous lesquelles un vivant peut être dit humain si et parce qu'il accède à un régime politique de son mode d'existence, de son exister.
L'idée de nature humaine fonde la possibilité d'une unité du genre humain par delà l'éclatement de l'humanité en multiples cultures et offre la garantie d'une limite à l'arbitraire humain dans la mesure où elle est l'objet d'une rigoureuse construction théorique. En ce sens il n'y a aucune raison de s'en méfier.
L'existentialisme est une thèse qui dit en bref que l'être humain n'est jamais vraiment « quelque chose » de fini, mais qu'il se construit au fur et à mesure de ses actes. C'est le fameux « l'existence précède l'essence » de Sartre : cela veut dire que notre action humaine précède « qui nous sommes ».
Dans les dix premières lignes, Sartre évoque la thèse déterministe qui nie la liberté humaine. Cette thèse est attribuée au « bon sens » c'est-à-dire qu'elle constitue l'image que la plupart des gens se font de la condition humaine.
1/ Autrui comme sujet
Mais pour cela, l'amour doit être réciproque. Mais une fois que je suis aimé, autrui m'éprouve à nouveau comme subjectivité. L'amour est donc une passion inutile sur le plan ontologique car c'est nécessairement un échec. L'amour renvoie à la volonté du Pour-soi d'être En-soi.
L'homme ne se définit pas par son essence, ni par un inconscient ni par des déterminismes ni par un destin ou une volonté divine, mais uniquement par son existence. Il est donc entièrement libre, puisqu'il est déterminé par ce qu'il fait et non ce qu'il est.
De manière générale, l'existentialisme désigne une philosophie qui place l'existence de l'homme au coeur de sa réflexion, par opposition à une philosophie abstraite, conceptuelle, essentielle (essentialisme).
Être libre, chez Sartre, c'est se jeter dans le monde, de se perdre en lui pour tenter de le modifier, d'agir sur lui. La liberté est un néant au sein de la réalité-humaine (Etre pour soi). Ce néant qu'est l'homme sous-tend un inaccomplissement : l'homme est toujours à faire.