Mme de Chartres a entièrement dédié cette absence à l'éducation de sa fille, éducation non seulement consacrée à cultiver son esprit mais aussi sa vertu pour la préparer à la vie de cour comme nous le montrent les expressions « à cultiver son esprit et sa beauté » et « elle songea aussi à lui donner de la vertu et à ...
A travers Mme de Chartres, c'est en réalité Madame de la Fayette qui nous transmet un programme éducatif original pour élever les jeunes filles.
II/ L'éducation de Mademoiselle de Chartres :
Elle s'attache à cultiver sa beauté, son apparence, mais aussi, de façon quelque peu contradictoire, à la mettre en garde contre les passions que sa beauté pourrait susciter.
Au début du roman, Mademoiselle de Chartres a seize ans lorsqu'elle est introduite à la cour. Elle a reçu une éducation exemplaire et se montre très vertueuse. Elle est très admirée pour sa beauté et son élégance, ainsi que pour ses qualités morales.
Elle meurt en couches à l'âge de 27 ans, en mettant au monde un neuvième enfant. C'est lors de ses fiançailles que, dans le roman de Mme de La Fayette, Madame de Clèves rencontre le duc de Nemours.
Le Prince de Clèves, ravagé par la jalousie, meurt de chagrin. Ébranlée par la mort de son mari, la Princesse de Clèves refuse de vivre son amour avec le duc de Nemours et se retire dans un couvent jusqu'à la fin de ses jours.
La scolarisation des jeunes filles est un élément essentiel de leur accès à l'autonomie économique et un enjeu majeur de développement. Par l'éducation, elles gagnent en connaissances, ce qui influe par exemple sur la mortalité infantile car une fois mères, elles auront les bons gestes pour leurs enfants.
L'accent est mis sur les qualités spirituelles : « elle ne travailla pas seulement à cultiver son esprit et sa beauté ; elle songea aussi à lui donner de la vertu et à la lui rendre aimable », notamment sur la vertu qui revient régulièrement et qui est valorisée : « combien la vertu donnait d'éclat ».
L'éducation est un « fait continu », et la pédagogie, un « fait intermittent ». Durkheim explique qu' « il est vain de croire que nous pouvons élever nos enfants comme nous voulons » (Durkheim, 2006, p. 45). L'éducation est un « fait social »5 et la pédagogie une « théorie pratique […]
Or ici la princesse lit une lettre qui n'est pas adressée à celui qu'elle croit, et la communication est doublement pervertie : alors que l' émetteur est Mme de Thémines et le récepteur le vidame, s'ajoutent deux récepteurs supplémentaires : la princesse qui lit la lettre, et Nemours à qui elle pense qu'elle est ...
La morale intérieure
La Princesse de Clèves vit en effet un combat moral intérieur, celui du choix entre la vertu ou la passion, le devoir ou l'amour. Madame de Chartres, qui comprend l'amour de sa fille pour le duc de Nemours, l'encourage à se retirer du monde pour ne pas s'exposer à la faute.
Ce mariage n'est plus ni pour l'un ni pour l'autre un pacte de famille parce que Clèves épouse Mlle de Chartres par passion et sans tenir compte des alliances, parce que Mme de Chartres accepte un cadet et reconnaît à Clèves ce droit à la passion.
Le Programme d'action adopté à Beijing en 1995, lors de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, a identifié l'accès universel et égal des femmes à l'éducation et la formation des femmes comme un des 12 domaines critiques requérant une action prioritaire des gouvernements et de la communauté internationale.
L'égalité filles et garçons, condition de la réussite pour tous. L'École a pour mission fondamentale de garantir l'égalité des chances à votre enfant, quel que soit son sexe. Il s'agit d'une obligation légale, encadrée par le code de l'éducation.
ayez de la force et du courage ” . Ce sont plus que des conseils qu'elle prodigue à sa fille : cela ressemble à des consignes et les paroles prononcées par la mère auront un retentissement important.
Le Prince de Clèves fait part de ses sentiments à Mlle de Chartres, puis fait officiellement sa demande en mariage. Il est heureux mais en même temps inquiet : il sent que Mlle de Chartres ne l'aime pas autant qu'il le souhaiterait. Il lui fait part de cette inquiétude dans un dialogue important.
La blancheur de son teint et ses cheveux blonds lui donnaient un éclat que l'on n'a jamais vu qu'à elle ; tous ses traits étaient réguliers, et son visage et sa personne étaient pleins de grâce et de charmes.
Madame de Valentinois, Diane de Poitiers (1499-1566), maîtresse en titre d'Henri II - Elle déteste les de Guise. Elle déteste aussi le Vidame de Chartres.
Les filles y apprennent le catéchisme, la lecture et l'écriture. Quelques couvents rares, comme les moniales de Tarascon, permettent l'apprentissage du latin. Les filles décident ensuite elles-mêmes de rester au couvent ou de se marier.
Éduquer une fille, c'est éduquer toute une nation
L'intellectuel ghanéen James Emman Aggrey ne s'y pas trompé qui affirmait dès les années 20 : « Éduquer un homme, c'est éduquer un individu. Éduquer une femme, c'est éduquer toute une nation ».
L'instruction des filles permet généralement d'accroître leur potentiel de revenu personnel et de réduire la pauvreté dans leur communauté. Selon la Banque mondiale, chaque année d'enseignement secondaire permet aux filles d'accroître leur salaire à l'âge adulte dans une proportion pouvant aller jusqu'à 25 %.
Le personnage
Personnage imaginaire, inventé en 1678 par Madame de La Fayette (1634-1693), la princesse de Clèves, qui a donné son nom au roman du même nom, est une jeune fille de 15 ans qui vit à la cour du roi Henri II en 1559.
La mort du prince de Clèves est la conséquence directe de l'aveu et de la spirale de la jalousie : cette fin est déterminée par la passion de M. de Clèves.
Dans un épisode antérieur à la scène du bal, Mademoiselle de Chartres, future princesse de Clèves, rencontre pour la première fois le prince de Clèves chez un joailler italien : « Comme elle y était le prince arriva ». Cette rencontre met en scène la profonde « admiration » du prince de Clèves pour la jeune héroïne.