par la jalousie : la nouvelle qu'
Phèdre déclare son amour à Hyppolyte, qui est horrifié. Thésée revient, et Oenone accuse Hyppolyte d'avoir tenté de déshonorer Phèdre. Le jeune homme ne peut se disculper et son père le croit coupable. Oenone se suicide, Hyppolyte est tué par un “monstre furieux”, Phèdre s'empoisonne.
Parce qu'il a surpris et dénoncé la liaison secrète entre Aphrodite et Arès (ou Vénus et Mars, du côté latin), Hélios est maudit par la déesse de l'amour, qui abat son trait vengeur sur toute la famille.
Un aveu expiatoire
La parole, dans Phèdre, est le crime. C'est parce que Phèdre a avoué son amour pour Hippolyte que la tragédie a commencé, c'est avec cet aveu aussi qu'elle se termine. La parole dénoue l'action. L'aveu est ce qui vient avant la mort.
Phèdre, de Jean Racine
Fille de Minos (descendant de Jupiter) et de Pasiphaé (descendante du Soleil), elle souffre sans répit de son désir et de la conscience que ce désir est une faute. Son combat pour s'éloigner d'Hippolyte se heurte au destin (Thésée, partant pour l'Épire, la place sous la protection de son fils).
Phèdre porte à la fois le poids de la culpabilité maternelle et des remords d'éprouver un amour incestueux. Elle souffre également de la jalousie envers une rivale plus jeune qu'elle , la belle Aricie dont Hippolyte est amoureux.
La tragédie a une vocation morale en ceci qu'elle doit aider le spectateur à se libérer de ses passions par l'effet d'une purgation (catharsis) : cela ne sera possible que s'il éprouve pitié et terreur devant le comportement excessif et funeste des personnages, comme c'est le cas lorsqu'il se retrouve témoin de la ...
Aux prises avec la fatalité, Phèdre ne peut échapper ni à son amour, ni à l'issue tragique de la pièce. Elle fait face à un dilemme qui exclut toute issue heureuse : garder son secret et souffrir, ou l'avouer et mourir.
C'est parce qu'elle apprend accidentellement de son mari, à ce moment précis, qu'Hippolyte aime Aricie, que Phèdre se laisse aller à une « jalouse rage » soudaine (IV, 6, v. 1258) qui l'empêche d'intervenir assez vite pour sauver le jeune homme.
Sénèque, dans Phaedra (ou Phèdre), concentre l'action sur ce personnage féminin. Elle déclare à son beau–fils son amour ; horrifié, il a la tentation de tuer Phèdre, mais se ravise. Son épée jetée au sol accuse le jeune homme lors du retour de son père. Celui–ci le maudit, puis Hippolyte meurt.
Aphrodite (Vénus) déteste Phèdre, petite fille du Soleil, car le Soleil a dévoilé ses amours avec le dieu Arès (Mars). Elle en veut aussi à Hippolyte, le fils de Thésée et de la reine des Amazones, car il vénère la désse Artémis (Diane).
Thésée, prêtant foi à la révélation de Phèdre, maudit Hippolyte et le chasse de la cité. Il demande à Poséidon, qui lui doit trois vœux, de tuer son fils. Hippolyte part en exil sur son char le long de la côte de Trézène.
Contrairement à Euripide dans Hippolyte porte-couronne, Racine fait mourir Phèdre à la fin de la pièce, sur scène : elle a donc eu le temps d'apprendre la mort d'Hippolyte. Le personnage de Phèdre est l'un des plus remarquables des tragédies de Racine.
Racine veut respecter à la lettre la prescription aristotélicienne : la tragédie doit engendre la pitié, et pour qu'il y ait pitié, il faut que le personnage ait une « faiblesse », c'est-à-dire qu'il soit humain, proche du spectateur, qui doit pouvoir s'identifier.
Phèdre jalouse
Où ma raison se va-t-elle égarer ? / Moi jalouse !" Elle n'avait encore jamais ressenti ce sentiment et s'aperçoit avec stupeur des actes que ce violent sentiment la pousse à faire : "perdre Aricie" en manipulant Thésée "Contre un sang odieux réveiller le courroux".
Elle tombe amoureuse de son beau-fils, Hippolyte. La raison de cet amour est donnée par Pierre Grimal. Hippolyte honore Artémis tandis qu'il méprise Aphrodite. Cette dernière, pour se venger, suscite chez Phèdre cette passion coupable.
qui laisse peu croire que Phèdre puisse n'avoir que vingt ans et qui suggère, selon lui, plutôt un âge comme trente-cinq ans47.
Thésée accuse son fils de l'avoir trahi mais sans jamais lui donner l'occasion de se défendre. Les sentiments que ressent le père à l'égard du fils sont extrêmement violents. Thésée ici fait preuve d'orgueil car il voit en son fils un adversaire potentiel : plus jeune que lui et plus fort.
Le Minotaure sera tué grâce à l'aide d'Ariane, qui rêvait d'épouser Thésée, lui donnant une pelote de fil afin qu'il retrouve son chemin dans le labyrinthe. Mais, une fois le Minotaure tué, Thésée oubliera aussitôt Ariane.
La légende la plus célèbre de Thésée est son combat et sa victoire contre le Minotaure, mi-homme mi-taureau.
Panope, une des femmes au service de Phèdre, annonce que Thésée est mort et qu'une compétition est ouverte entre les partisans du fils de Phèdre (qui n'est pas nommé), les partisans d'Hippolyte et les partisans d'un frère d'Aricie (pas nommé non plus) pour la succession au trône.
Phèdre épouse Thésée, le roi d'Athènes. Mais sous l'influence d'Aphrodite qui convoitait en vain le bel Hippolyte fils de Thésée et d'Hippolyté la reine des Amazones, Phèdre tombe amoureuse d'Hippolyte. Celui-ci ne s'intéressant pas aux femmes et n'aimant que la chasse ne répond pas à son amour.
Phèdre, seconde femme de Thésée, roi d'Athènes, éprouve un amour criminel pour Hippolyte, le fils de son époux ; tel est le fatal secret que lui arrache, après bien des prières, Œnone, sa nourrice. Au moment où elle vient de faire ce cruel aveu, Thésée est absent et bientôt le bruit de sa mort se répand dans Athènes.
Phèdre, clamant sa culpabilité, subit son destin et exhibe son horreur fascinante. Elle est donc coupable puisqu'elle le dit. Cependant, cette culpabilité se limite à son intention et peut-être même à l'image projetée de cette intention . Elle aime son beau-fils, donc elle se dit incestueuse et maudite.
Jean Racine, le dramaturge qui a trahi Molière.