Quant à la « morale » de l'histoire, elle s'accomplit avec l'éviction du fils légitime au profit du bâtard, comme une ultime démystification de la famille bourgeoise. Trahison et adultère, fils illégitime, transmission du bien, rivalité entre frères, hantise du double, quête de l'identité...
Le roman met en scène la famille de l'amour, du milieu professionnel, il offre au lecteur un exemple d'apprentissage de la vie grâce à un jeune héros insérer par le romancier qui fait les expériences successives, comme Eugene de Rastignac dans le père Goriot.
Un jour alors que toute la famille rentre d'une balade en mer, Jean se voit hériter, seul, de toute la fortune de Maréchal, un très vieil ami de ses parents. Cet événement inattendu va alors révéler d'anciens secrets et faire éclater la jalousie latente entre Pierre et Jean.
Leurs différences ne se limitent pas à leur physique, leur psychologie aussi diffère. Pierre est un être nerveux, anxieux facilement irritable, il a un comportement agité qui s'oppose au calme de Jean. L'un est rancunier, l'autre fait preuve d'une douceur et d'une tolérance appréciées de tous.
Au cours d'une partie de pêche familiale en compagnie de Mme Rosémilly, les deux frères, pour séduire la jeune femme, se livrent à une compétition acharnée à la rame. Le lecteur découvre que sous une apparence d'union et d'affection, une vraie rivalité oppose les deux frères.
Récit à la troisième personne, point de vue omniscient, le narrateur rapporte l'esprit du personnage.
Dans le chapitre précédent de Pierre et Jean, le notaire est venu annoncer qu'un héritage de 20000 francs est laissé à Jean par un ami de la famille: c'est l'élément déclencheur du malaise de Pierre. La mère a une réaction émotionnelle, comme sortie d'un rêve.
PIERRE AND JEAN. Guy de Maupassant (1850-1893) a situé au Havre l'intrigue du roman Pierre et Jean. À l'occasion d'une partie de pêche sur La Perle, le père Roland et ses deux fils, Pierre et Jean, contemplent l'arrivée vers la jetée du paquebot le Prince-Albert.
Car il y a beaucoup de choses dans "Pierre et Jean" : l'étude psychologique, l'étude de moeurs et tant d'autres choses. C'est un roman noir et cruel, en un sens ; il nous permet de découvrir les tourments psychologiques d'un personnage, décrits avec puissance par un Maupassant au sommet de son art.
Le point de vue du narrateur est aussi désigné comme « focalisation ». Il s'agit, pour le lecteur, de suivre une façon de voir et de percevoir les événements de l'histoire (situations, péripéties). Le narrateur ou la narratrice est la voix qui raconte l'histoire et se distingue de l'auteur·e.
Si tout commence paisiblement avec une partie de pêche, à bord d'un bateau baptisé « La Perle », entre gens de bonne compagnie, la famille Roland au complet et une pimpante veuve du nom de Rosémilly, tout s'achève dans les larmes, en agitant des mouchoirs blancs en direction du paquebot la « Lorraine » qui emporte l'un ...
Si Pierre et Jean est un roman naturaliste, alors son auteur est, selon Zola dans le roman expérimental, « observateur et expérimentateur ». On a vu dans une première partie les descriptions d'endroits et d'activités (nt. la pêche) de façon réaliste, il était alors observateur.
Le capitaine Beausire : un marin long-courrier retraité, rencontré aux heures de marée sur le port et devenu intime. Mme Rosémilly : Jeune femme, veuve de 23 ans, c'est aussi la voisine et l'amie de la famille Roland et par la suite va devenir le mari de Jean Roland.
Dans « l'évangile de Jean, Pierre, tout comme d'ailleurs son frère André, semble avoir été le disciple de Jean le Baptiste, avant de devenir disciple de Jésus (Jn 1, 35-42) ». Dans ce même évangile, Pierre apparaît en concurrence avec le disciple bien-aimé, parfois identifié à Jean, fils de Zébédée.
À la fin du roman c'est l'aîné, le fils légitime, qui est exclu et s'auto-exclut du cercle familial, en s'engageant comme médecin sur le transatlantique La Lorraine. M. Roland accepte le mariage de Jean avec Mme Rosémilly et ne sera jamais au courant de la véritable paternité de son fils cadet.
Le roman a d'abord pour but de divertir le lecteur.
La morale en est discutable : le narrateur en vient à affirmer que rien n'est impossible à un jeune homme entreprenant. En aucun cas ce roman ne dénonce ses actions. Cet exemple montre que parfois le roman n'a d'autre objectif que de divertir le lecteur.
En utilisant la focalisation interne, Maupassant rapproche un maximum son lecteur de son personnage : la vie intérieur de Pierre est bien l'objet central de la narration. Le roman est, en cela, « une étude psychologique », qui fait voir différentes étapes pour l'esprit de Pierre : le fait perturbateur : l'héritage.
Dans « Pierre et Jean », nous sommes au Havre, à la fin du XIX ème siècle chez les Roland, père, mère, fils, fils… Les deux fils embrasseront, l'un la carrière d'avocat, Jean, le blond, le posé, et l'autre, Pierre, le brun, l'exalté, celle de médecin.
Louise Roland : Mère de Pierre et de Jean, elle a eu une relation extraconjugale avec Léon Maréchal pendant une dizaine d'années. Gérôme Roland : Mari de Louise Roland, il ignore que Jean n'est pas son fils.
Son père est un agent de change anobli d'origine lorraine ; sa mère, très cultivée et amie d'enfance de Flaubert – qui sera pour le jeune Guy comme un maître et deviendra son ami –, est issue de la bourgeoisie normande.
Le portrait des personnages Pierre et Jean Guy de Maupassant Sommaire Pierre Roland Jean Roland Louise Roland Gérôme Roland Maréchal Mme Rosémilly Marowsko La serveuse de la brasserie Le capitaine Beausire Maître Lecanu Joséphine Dr Pirette Pierre Roland C'est un homme à cheveux noirs coupés comme ceux des magistrats, ...
PIERRE → PHYSIQUE : Pierre est un homme brun âgé de 30 ans, né en 1855. Il est décrit comme étant maigre, ayant des favoris noirs coupés. → MORAL : Pierre est décrit comme quelqu'un de vif, d'intelligent, changeant et tenace avec en tête, pleins d'idées philosophiques et impossibles à réaliser. Il est jaloux.