La ruse permet aux personnages de résister à plus forts qu'eux. Lucinde tente de résister à son père et Martine de résister à son mari. Si cette pièce est comique et fait rire le spectateur, elle a également pour objectif de dénoncer et condamner les défauts de la société.
La grivoiserie de certaines situations et la parodie des pratiques médicales de l'époque, qui constituent les principaux thèmes du Médecin malgré lui, dissimulent une dénonciation du charlatanisme, une satire de la crédulité, voire une critique de la religion.
Léandre : Amoureux de Lucinde, il est prêt à se déguiser en médecin pour être avec elle. Cependant Léandre est un personnage sensé et raisonnable, tout en étant malin puisqu'au final il laissera Géronte décider du sort qu'il réserve à sa fille.
Lucinde retrouve la parole pour défendre son projet de mariage avec Léandre. Géronte accepte pour gendre Léandre qui vient de faire un bel héritage. Sganarelle pardonne à sa femme et va poursuivre ses activités de médecin.
Aucun vrai malade donc, peu de vrais bons médecins, beaucoup de faux médecins qui se révèlent bons médecins, beaucoup de vrais mauvais médecins: le constat de Molière est sans appel. Béralde dit dans Le Malade imaginaire, «ce ne sont point les médecins qu'il (Molière) joue mais le ridicule de la médecine» (III,3).
La satire est le discours qui s'attaque à quelque chose ou à quelqu'un en s'en moquant. Ce sont les médecins qui sont plus particulièrement visés par la satire dans le Malade imaginaire : ce sont des personnages intéressés (Monsieur Purgon) ou pédants et prétentieux (Monsieur Diafoirus et son fils).
Molière, critique de la société de son temps
Dans Le Bourgeois gentilhomme par exemple, il se moque d'un riche bourgeois qui tente d'imiter le comportement des nobles. Dans Le Tartuffe, il crée la polémique en dénonçant les faux dévots, ces personnes qui se disent très religieuses mais sont en fait très hypocrites.
Au XVIIe siècle, Molière a raison de détester les médecins : lavement et saignée sont les remèdes les plus pratiqués. Un malade déjà affaibli par sa maladie peine à survivre !
Sganarelle devient donc le médecin, contre son gré, de Lucinde. Cette jeune fille fait semblant d'être muette, pour protester contre son père, Géronte, qui veut la marier de force à un homme qu'elle n'aime pas. L'extrait suivant est une scène de fausse consultation.
Les médecins du temps de Louis XIV subissent régulièrement les attaques ironiques de Molière. Le personnage du patricien vieillissant, jaloux d'un savoir dépassé et inefficace, apparaît à l'occasion d'une scène. Le spectateur s'amuse de ses incompétences, de son orgueil méprisant, de ses habitudes grotesques.
6. A votre avis, Sganarelle parle-t-il vraiment latin ? Bien sûr que non : il accumule des expressions latines au hasard. En voici la traduction : Cabricias, arci thuram, catalamus, = ces mots n'existent même pas en latin singulariter, nominativo, hœc musa, la muse, bonus, bona, bonum.
Vient de la réplique de Sganarelle, parlant de Lucinde, fille de Géronte, dans la comédie Le Médecin malgré lui de Molière. La forme exacte est : « Qui est causée par l'âcreté des humeurs engendrées dans la concavité du diaphragme, il arrive que ces vapeurs… Ossabandus, nequeys, nequer, potarinum, quipsa milus.
Le plus souvent joué par Molière lui-même, Sganarelle supplante Mascarille et annonce Scapin. Humain et plein de défauts (il est tour à tour vénal, incompétent, tyrannique, paresseux, égoïste…), il est au cœur de la farce et le contrepoint au pathétique.
La pièce. Le Médecin malgré lui est une comédie en trois actes écrite par Molière en 1666. Suite à l'échec rencontré avec Le Misanthrope, Molière, en chef de troupe, décide d'écrire une farce afin de retrouver le chemin du succès. C'est une des pièces de Molière les plus jouées.
Dans la lignée des farces de Molière, Knock ou Le triomphe de la médecine est une satire qui dénonce le pouvoir qu'exerce un médecin sur ses patients crédules qui lui font confiance aveuglément.
Géronte : Père de Lucinde, il apparaît ici comme un personnage classique de l'époque. Désireux de marier sa fille à quelqu'un de riche. Il est néanmoins naif de la médecine de Sganarelle.
Aimée par notre communauté Sganarelle prescrit un remède qui consiste à tremper du pain dans du vin .
La farce est présente de nombreuses fois dans la pièce. Le caractère grotesque et moqueur de certaines situations en atteste. – Acte 1 Scène 2: Mr Robert, voisin de Sganarelle, apparaît et intervient dans la scène de ménage pour essayer de défendre Martine contre les coups de bâtons qu'elle vient de recevoir.
Jacqueline: Femme de Lucas et nourricière de Géronte. Tout autant issue du milieu campagnard. Elle ne se laisse pas faire par les avances de Sganarelle, mais son côté naïve, la fait céder quelque peu aux avances du faux médecin.
Ici, Molière utilise le personnage ridicule de Sganarelle pour faire rire le spectateur et se moquer des médecins qu'il parodie. Par la suite, Géronte fait remarquer à Sganarelle qu'il s'est trompé sur l'emplacement du foie et du cœur, il lui rappelle que le cœur est du côté gauche, et le foie du côté droit.
Argan est un hypocondriaque, c'est-à-dire une personne toujours préoccupée par sa santé qui craint perpétuellement d'être malade. Par le biais de ce personnage, Molière fait la satire de la médecine de l'époque. Argan pense que la maladie et la mort le menacent de façon permanente.
Monsieur Purgon, médecin d'Argan. Thomas Diafoirus, fils de Diafoirus et choisi par Argan pour se marier avec Angélique. Monsieur Bonnefoy, notaire.
Son but est de divertir et de faire rire (comique de situation, de caractère, de mots, parfois de gestes), mais elle a aussi une intention morale : représenter les défauts des hommes pour qu'ils s'en corrigent.
Molière écrit que le devoir de la comédie est de corriger les hommes en les divertissant. Le théâtre qui est une création artistique, autant par les pièces elles-mêmes que par le jeu des acteurs aurait donc un autre but que d'apporter un divertissement au spectateur ou au lecteur.
Faits de société (la surconsommation, la pollution, la mode, le racisme), personnages ou régimes politiques, défauts humains (l'individualisme, l'orgueil, la lâcheté), modes de vie…