Rire est le propre de l'homme. Le temps mûrit toute choses ; par le temps toutes choses viennent en évidence ; le temps est père de la vérité. Celui-là qui veut péter plus haut qu'il n'a le cul doit d'abord se faire un trou dans le dos. L'homme naquit pour travailler, comme l'oiseau pour voler.
Rabelais est un fervent partisan de l'« Évangélisme ». Ce mouvement humaniste veut épurer la religion catholique et s'oppose aux ambitions temporelles des papes. Il proclame la nécessité de prendre l'Écriture comme seul fondement du christianisme et d'abandonner les institutions créées par les hommes.
Plutôt qu'à l'ataraxie, il invite à une joie vertueuse conduite par la raison et à la générosité qu'encourage la connaissance de soi. Cependant, la philosophie de Rabelais emprunte aussi bien aux stoïciens qu'aux épicuriens, aux sceptiques et aux cyniques.
Rabelais croit en l'homme et veut le placer au centre de la création. Il remet en question les connaissances médiévales et refuse que l'homme et l'univers soient uniquement perçus dans la perspective chrétienne.
Ainsi, dans Gargantua, Rabelais fait la satire de l'esprit de sérieux : savoir et sérieux ne sont, pour lui, pas compatibles. Il faut se moquer (et se méfier) du faux savoir et des faux savants. Il faut surtout porter un regard amusé sur le savoir car cela permet d'acquérir un réel esprit critique.
Le véritable but du roman de Rabelais est de transmettre au lecteur les préceptes de cette éducation. D'un côté, il est question d'éduquer Gargantua pour qu'il sache identifier qui sont ses ennemis. Dans cette perspective, le rire fait partie intégrante de son éducation et de la dimension satirique du roman.
Rabelais est un érudit, lisant de nombreux textes en latin et en grec. Dans ses romans Pantagruel et Gargantua, il se moque de son éducation passée, s'en prend aux églises, critique les guerres injustes et les magistrats.
Rabelais prône la liberté de l'Homme. La devise de l'abbaye de Thélème, "Fais ce que tu voudras", en est le symbole. Pour l'auteur, l'Homme est son libre arbitre. C'est lui qui doit choisir entre le vice et la vertu.
Buts des humanistes
Les humanistes de la Renaissance souhaitaient éduquer l'homme pour le grandir et bâtir une société meilleure, plus morale, fondée sur le respect de l'être humain.
L'humaniste affirme sa foi en l'être humain qu'il place au centre de tout. L'homme grandit et évolue alors au contact de la culture antique, de la science mais aussi dans un rapport nouveau à la nature et à la religion.
François Rabelais est un écrivain français du courant humaniste du 16e siècle, né à la Devinière dans la commune de Seuilly près de Chinon. Ses dates de naissance et de décès n'ont pas pu être retrouvées mais il est vraisemblablement né à la fin du 15e siècle et mort à la moitié du 16e siècle.
Entre la pédagogie de Rabelais et Montaigne il y a de points de contact et de divergence. En fait, Rabelais et Montaigne proposent de donner au garçon une solide formation intellectuelle et morale. Et de fortifier le corps avec des exercices physiques.
En humaniste, Rabelais prône l'accès direct aux textes, sans la médiation trompeuse de commentaires ineptes, écrits par de faux savants ignorant les langues anciennes. Les humanistes reprochaient en effet aux commentateurs scolastiques d'utiliser un latin fautif et sans élégance.
1 - Adresses aux lecteurs
Enfin, Rabelais est un humaniste : pour lui, le vécu vaut mieux que tous les discours. Il va donc utiliser des images, et passer par l'expérience autant qu'il le pourra.
Écrivain français (La Devinière, près de Chinon, vers 1494-Paris 1553). Témoignant d'un don prodigieux pour l'invention verbale dans ses romans parodiques Gargantua et Pantagruel, François Rabelais a donné à la langue française ses lettres de noblesse.
L'humanisme met alors en valeur la pensée, la culture et l'art. Pour se développer, il faut donc en apprendre le plus possible sur ces 3 sphères. Toute cette étude doit aussi se faire en se basant sur les textes antiques.
La devise des humanistes ? Un esprit sain dans un corps sain. Pour retourner aux textes, encore faut-il les comprendre. Les humanistes sont des linguistes : latin, grec, français…
Rabelais fait une satire féroce de l'éducation sophiste, qui, selon lui, ne permet à l'élève ni de trouver du plaisir à apprendre, ni de vivre en société. Il lui oppose un éloge appuyé de l'éducation humaniste, qui forme des jeunes gens cultivés et aptes à aller vers l'autre.
L'œuvre présente une satire sociale et politique de la société médiévale, critiquant l'Église, les institutions et les valeurs de l'époque. 🎭 Avec une dimension comique et burlesque, Rabelais utilise l'ironie, le grotesque et l'absurde pour dénoncer les travers de la société.
L'auteur dénonce la violence et la déraison d'une guerre de conquête incarnée par Picrochole : il est soumis à la violence de son caractère comme le souligne l'onomastique (« Picrochole=bile amère »). Il incarne ainsi l'homme politique agresseur, la politique de guerre de conquête telle que la menait Charles Quint.
Gargantua visite la cité de Paris et fait l'objet de la curiosité des Parisiens. Pensant qu'ils attendent un cadeau de bienvenue, Gargantua leur urine dessus, en gage de bonne volonté, et noie la plupart des habitants. Puis, il emporte les cloches de Notre-Dame pour les accrocher au cou de sa jument.
Son père, en découvrant son fils qui réclame à boire, s'écrie : « Que grand tu as », sous-entendant la taille du gosier. C'est pourquoi l'enfant est baptisé « Gargantua ».
Enfin, l'œuvre est avant tout la promotion d'une littérature en liberté, d'une écriture littéraire affranchie des contraintes. Rabelais perpétue une tradition folklorique qui associe le gigantisme au grotesque par effet de grossissement et exagération relativement à la nature humaine.
De leur union naîtra Gargantua, après 11 mois de gestation, au milieu du grand banquet que le couple donne pour mardi gras. La naissance est extraordinaire à plus d'un titre puisque l'enfant sort non pas du ventre mais de l'oreille de sa mère, et qu'il réclamera d'entrée à boire, ce qui lui vaudra son nom.