Le Livre rouge montre que les ressources d'uranium mondiales ont augmenté, mais moins qu'au cours des années précédentes. Au 1er janvier 2019, les ressources d'uranium classiques répertoriées dans le monde s'élevaient à 8 070 400 tonnes d'uranium métal (tU).
De l'uranium jusqu'en 2070 au maximum
Au rythme actuel de consommation de l'uranium, ces ressources seraient épuisées en 2070 (18). Envisageons à présent le développement du parc électronucléaire mondial selon le “scénario de référence 2007 - 2030” de la World Nuclear Association.
Notons que l'Australie, pays disposant des plus grandes réserves mondiales en uranium naturel, et le Kazakhstan, premier producteur mondial (36,5% de la production mondiale en 2012), n'en possède pas en activité.
Les isotopes de l'uranium naturel ont des périodes de désintégration très longues, comme l'uranium 238 et l'uranium 235, ce qui explique qu'ils soient encore présents à l'état naturel sur Terre et qui fait de l'uranium naturel un élément encore radioactif.
Production mondiale d'uranium par pays du monde 2016
Cette année-là, le Kazakhstan était le pays ayant produit le plus d'uranium, soit 24.700 tonnes, alors que le Canada arrivait en deuxième place du classement avec une différence de 10.000 tonnes. 1.100 tonnes d'uranium avaient été extraites aux États-Unis.
La France n'exploite plus de mines d'uranium sur le territoire national depuis 2001 et importe l'intégralité de son uranium — quelque 10 656 tonnes par an, provenant principalement du Kazakhstan, du Niger, du Canada, de l'Australie et de l'Ouzbékistan.
Grâce à des techniques d'extraction à la pointe de l'innovation, Orano exploite le minerai en fonction des différents types de gisements : au Canada, où la teneur en uranium est la plus élevée au monde ; au Kazakhstan avec la plus grande mine d'uranium ISR du monde et, au Niger, dans la région désertique de l'Aïr.
La partie du combustible usé qui ne peut pas être réutilisée, appelée déchets ultimes, est coulée dans du verre en fusion et entreposée pendant 30 à 40 ans à l'usine de La Hague.
En France : Australie, Kazakhstan et Niger
Contacté par CheckNews, le ministère de la Transition énergétique indique que l'approvisionnement français s'appuie désormais sur «des sources diversifiées principalement situées en Australie, au Kazakhstan et au Niger en 2021», sans donner les détails des quantités importées.
Le Niger est le principal pays producteur d'uranium en Afrique. Il occupe le troisième rang mondial des producteurs d'uranium, derrière le Canada et l'Australie.
Certains réacteurs continueront à utiliser de l'uranium-235 enrichi. Ils font partie des technologies de réacteurs de 4ième génération qui pourraient être disponibles d'ici 2030.
Une centrale nucléaire de la taille de celle de Gösgen, qui couvre à peu près un sixième des besoins électriques de la Suisse, consomme chaque année près de 20 tonnes d'uranium enrichi. Celui-ci est obtenu à partir de 200 tonnes d'uranium naturel.
Ces mines se trouvent principalement dans le Massif central (Auvergne, Limousin, Languedoc) et le Massif armoricain (Vendée et Bretagne). Aujourd'hui totalement fermés, ces sites miniers ont connu des destins différents, entre renaturation et réhabilitation.
Concrètement, aujourd'hui, l'électricité nucléaire est parmi celles qui produisent le moins de CO2 sur l'ensemble de son cycle de vie. Évidemment, la construction (ou le démantèlement) d'une centrale nucléaire ou l'extraction de l'uranium émettent des gaz à effet de serre.
« …la France importe 8000 tonnes d'uranium naturel par an, qui donnent environ 1000 tonnes d'uranium enrichi et 7000 tonnes d'uranium appauvri qui est entreposé (sur les sites du Tricastin et de Bessines) … Aujourd'hui, le stock (en France) estenviron 250 000 tonnes. »
En effet, les éléments radioactifs les plus dangereux ne devraient atteindre leur demi-vie que dans 900 ans et il faudrait théoriquement 48 000 ans pour que le reste de la radiation s'épuise.
Selon la méthode d'évaluation des coûts d'EDF, jugée "robuste" par le rapport, le scénario médian fait état d'un coût de 51,7 milliards d'euros pour la construction de trois paires d'EPR2 (soit six réacteurs) sur une durée de 25 ans.
Si l'uranium est une ressource présente en abondance sur la planète, elle n'est toutefois pas inépuisable. Elle ne se reconstitue pas dans les mines. C'est pourquoi on parle d'énergie de stock car une fois le stock épuisé alors il n'y a plus d'énergie disponible.
Les principaux producteurs sont le Kazakhstan, le Canada, l'Australie et la Namibie qui représentent près de 80 % de la production mondiale. L'évolution des productions d'uranium par pays producteur entre 2003 et 2019 est, selon les statistiques de l'Association nucléaire mondiale, la suivante.
L'énergie nucléaire dépend d'un combustible fissile, l'uranium, dont le minerai est contenu dans le sous-sol de la Terre. Elle permet de produire de l'électricité, dans les centrales nucléaires, appelées centrales électronucléaires, grâce à la chaleur dégagée par la fission d'atomes d'uranium.
Orano Mining détient 59% du capital de COMINAK depuis fin février 2021, après la reprise de la part détenue par l'un des actionnaires historique, la société japonaise OURD (25%). La COMINAK a produit plus de 75 000 t d'uranium pendant les 47 ans d'exploitation des gisements d'Akouta, Akola et Ebba.
Le groupe nucléaire français Orano (ex-Areva) exploite l'uranium depuis 50 ans dans le nord du pays. Le Niger est également devenu un petit producteur d'or en 2004 et de pétrole en 2011.
La présence militaire française vise directement à sécuriser l'approvisionnement des centrales françaises en uranium : ce dernier est extrait dans les mines du nord du Niger, une zone désertique seulement séparée du Mali par un trait sur les cartes géographiques.