Les théories du contrat social sont des théories de philosophie politique qui pensent l'origine de l'État dans une convention originaire entre les humains, par laquelle ceux-ci renoncent à une partie de leurs libertés, ou droits naturels, en échange de lois garantissant la perpétuation du corps social.
a) La théorie du contrat social
– Saint Paul émit l'idée que le pouvoir était divin c'est à dire transmis par Dieu. – Ensuite, Saint Augustin et Saint Thomas soutenait que Dieu était bien à l'origine du pouvoir mais que c'était aux hommes de le transmettre et de l'exercer.
Dans Du contrat social, Rousseau soutient la thèse selon laquelle une organisation sociale « juste » repose sur un pacte garantissant l'égalité et la liberté entre tous les citoyens. Ce pacte est contracté entre tous les participants, c'est-à-dire l'ensemble exhaustif des citoyens.
Le contrat social est nécessaire selon Rousseau lorsque les besoins sont supérieurs à ce que chaque homme peut faire pour y subvenir par lui-même. Pour survivre il leur faut alors s'unir et « agir de concert ».
Le contrat social, tel qu'il est théorisé dans Du Contrat social (1762), a pour but de rendre le peuple souverain, et de l'engager à abandonner son intérêt personnel pour suivre l'intérêt général. L'État est donc créé pour rompre avec l'état de nature, en chargeant la communauté des humains de son propre bien-être.
Il soutenait que les inégalités naissent artificiellement des systèmes sociaux et qu'elles sont fondées sur la propriété privée et le travail organisé - des systèmes ayant permis la domination et l'exploitation de certaines personnes par d'autres.
La philosophie politique de Rousseau est bâtie autour de l'idée que l'Homme est naturellement bon et que la société le corrompt. Par « naturellement bon », Rousseau entend que l'être humain à l'état de nature a peu de désirs, de sorte qu'il est plus farouche que méchant.
La problématique du Contrat social est qu'à la liberté existant à l'état de nature correspond désormais une autre liberté dans l'état civil. Il existe une liberté naturelle et une liberté que nous pourrions qualifier de conventionnelle. C'est cette dualité qui permet tout type de disparité dans l'état civil.
La thèse défendue par Rousseau est la suivante : le désir, en stimulant l'imagination, est producteur d'illusions agréables ; la satisfaction du désir, au contraire, dissipe ces illusions et l'espèce de bonheur qui leur est liée.
Dans Du contrat social, il affirme le principe de souveraineté du peuple, en s'appuyant sur les notions de liberté, d'égalité et de volonté générale. Il tente ainsi d'établir une organisation sociale juste.
« Trouver une forme d'association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun, s'unissant à tous, n'obéisse pourtant qu'à lui-même, et reste aussi libre qu'auparavant » Tel est le problème fondamental dont le Contrat social donne la solution.
Le contrat social est un double contrat : d'une part chacun s'engage à participer à la société, et d'autre part, chacun s'engage à respecter la volonté générale (venant de l'ensemble des contractants).
Le contrat social garanti également l'équation problématique de la liberté naturelle, en effet, Rousseau part du postulat qu'à l'état de nature l'homme est déjà libre, alors pourquoi contracter sinon pour risquer de perdre sa liberté. Il n'en est rien, et l'auteur s'empresse de vanter les avantages d'un tel contrat.
2°) Chez Locke, la loi naturelle oblige chacun à respecter les droits de tout homme : elle a valeur universelle. Chez Hobbes, les contrats issus de l'application des trois premières lois du Léviathan ne créent un ordre inviolable qu'entre les contractants.
Le contrat social, théorisé par Hobbes, ambitionnait de justifier la légitimité de l'Etat. L'individu, à l'état dit « de nature », n'aurait d'autre limite que sa propre appétence existentielle. Naturellement, il chercherait à aller au bout de sa puissance d'être, de ses désirs et de ses pulsions.
Celle des individus entre eux qui se mettent d'accord pour créer une structure et lui déférer le pouvoir et celle de ces individus à la structure qu'ils mettent en place, l'Etat. Il s'agit respectivement d'un contrat d'association et d'un contrat de soumission.
Voltaire prend de haut la manière dont son cadet dénonce dans le Discours sur les sciences et les arts le raffinement aristocratique que lui-même chérit tant. Ami des nantis, des privilégiés et des souverains, il ne goûte pas non plus la dénonciation radicale des inégalités sociales par Rousseau.
Ils s'opposent à propos de la société et de la religion. Voltaire croit à l'échange, au progrès quantitatif, garant du progrès moral. Rousseau s'inquiète d'une société fondée sur la course au profit et au chiffre ; il récuse la confusion de l'augmentation et du progrès.
Trois mobiles doivent, suivant Rousseau, diriger l'éducation : d'abord, le principe de la dépendance; l'homme au sein de la nature n'a pas le pouvoir de faire ce qu'il veut; puis le principe de l'utile, qui a deux éléments, l'utilité personnelle et l'utilité sociale; enfin, le principe du juste, que l'auteur croit ...
Pour Rousseau, il y a en effet trois éducations : celle qui vient de la nature (« le développement interne de nos facultés et de nos organes »), celle qui vient des hommes et celle qui vient des choses (« l'acquis de notre propre expérience sur les objets »).
Rousseau, définit la liberté non comme un pouvoir illimité de chaque individu, mais comme le pouvoir de chacun en tant qu'il vit avec d'autres au sein de la cité dont il est membre. La liberté du citoyen ne peut alors se penser sans référence au Droit.
Rousseau conclut le Livre I du Contrat social en soulignant que l'égalité naturelle des hommes n'a pas été détruite ; mais elle a été remplacée par une autre égalité, qui est une égalité morale et légitime.
La capacité de tous les hommes d'être une menace pour chacun les rend égaux. Or leur plus puissant désir est de se conserver. Il faut donc sortir de l'état de nature pour satisfaire la passion fondamentale de cette même nature.
La propriété naît donc avec l'état civil; elle en est l'origine, il en est le fondement: parce que la propriété va naître, des lois deviennent nécessaires pour la garantir; parce que ces dernières la garantissent, la propriété peut naître.
Jean-Jacques Rousseau a dit...
“L'argent qu'on possède est l'instrument de la liberté, celui qu'on pourchasse est celui de la servitude.” “La feinte charité du riche n'est en lui qu'un luxe de plus ; il nourrit les pauvres comme des chiens et des chevaux.”