La thèse avancée par Mill est qu'il est plus utile de laisser à chacun la liberté de choisir la manière de mener sa vie tant qu'il respecte les droits d'autrui, plutôt que d'imposer par la contrainte un modèle de vie.
Mill consacre de longs développements à l'utilitarisme, qu'il définit comme «la doctrine qui fait du principe d'utilité – ou principe du plus grand bonheur – le fondement de la morale». Le but de l'humanité et le défi de toute société consistent à réduire l'écart entre le bonheur individuel et le bonheur public.
Au centre de cette position il y a donc l'idée que la liberté des individus est un principe plus important que la préoccupation du bonheur, de la santé ou de la rationalité de ces individus, mais qu'elle est moins forte que le principe fondateur de la société : assurer la vie pacifique de tous avec tous.
Pour John Stuart Mill, « le bonheur est la seule fin de l'action humaine et la promotion du bonheur est la pierre de touche qui permet de juger la conduite humaine ; de là s'ensuit nécessairement que le bonheur doit être le critère de la moralité (1). »
Mill regroupe ces trois sens en deux : la nature est soit les propriétés du monde extérieur et les lois qui les régissent nécessairement ; soit ce qui arrive sans les hommes.
Contraindre ou punir quelqu'un pour son propre bien n'est pas légitime. On peut l'inciter à adopter un comportement "sage" ou "meilleur pour lui", mais pas le forcer à agir. Le harm principle est très influent au sein de la tradition libérale, qui l'interprète souvent comme un principe uniquement politique.
La contrainte ne se justifie que lorsque la conduite dont on désire détourner cet homme risque de nuire à quelqu'un d'autre. Le seul aspect de la conduite d'un individu qui dépende de la société est celui qui concerne les autres. Mais pour ce qui ne concerne que lui, son indépendance est, de droit, absolue.
L'utilitarisme est une doctrine éthique qui prescrit d'agir (ou de ne pas agir) de manière à maximiser le bien-être collectif, entendu comme la somme ou la moyenne de bien-être (bien-être agrégé) de l'ensemble des êtres sensibles (dont on peut omettre ceux qui ne sont pas affectés par l'acte considéré).
Jeremy Bentham (1748-1832), le philosophe réformateur. Jeremy Bentham est unanimement reconnu comme le père de l'utilitarisme. C'est, en effet, lui qui en a posé les principes et qui a œuvré toute sa vie pour sa reconnaissance, sa diffusion, son application et sa postérité.
L'utilitarisme est une théorie éthique normative selon laquelle notre obligation morale est de maximiser le bien, c'est-à-dire l'utilité. L'utilité est définie en fonction du plaisir et de la souffrance, des préférences ou des intérêts satisfaits.
Rousseau (1712 – 1778) dit ainsi, dans ses Lettres écrites de la montagne (1763) : On a beau vouloir confondre l'indépendance et la liberté, ces deux choses sont si différentes que même elles s'excluent mutuellement.
Marianne est le visage choisi pendant la Révolution française pour représenter la Liberté et la République. Son bonnet est appelé "bonnet phrygien".
Rousseau : « La liberté consiste moins à faire sa volonté qu'à n'être soumis à celle d'autrui ; elle consiste encore à ne pas soumettre la volonté d'autrui à la nôtre ». La notion de liberté peut être comprise comme synonyme d'une absence totale de contraintes, d'entraves quant aux désirs de chacun et leur réalisation.
est un philosophe et polymathe grec de l'Antiquité. Il est avec Platon, dont il a été le disciple à l'Académie, l'un des penseurs les plus influents que le monde occidental ait connu.
Il considère que ce qui est utile est bon et que l'"utilité" peut être déterminée de manière rationnelle. L'utilitarisme est fondé sur le seul critère de l'optimisation du "plus grand bonheur possible pour le plus grand nombre de personnes", postulant que le bien-être de tous est un bien pour l'ensemble des hommes.
Pour John Stuart Mill, « le bonheur est la seule fin de l'action humaine et la promotion du bonheur est la pierre de touche qui permet de juger la conduite humaine; de là s'ensuit nécessairement que le bonheur doit être le critère de la moralité » (L'Utilitarisme, 1861). L'utilitarisme a deux atouts.
Le principe d'utilité est au fondement de toute une tradition philosophique pour laquelle le bonheur est le bien suprême. La doctrine utilitariste pose ainsi pour objectif d'atteindre le plus de bonheur possible, de préférence à la liberté, à l'égalité, à la richesse, etc.
Kant définit la morale comme la partie de la philosophie qui s'occupe des lois d'après lesquelles tout doit arriver (loi morale), et non selon lesquelles tout arrive effectivement (lois de la nature).
Bentham considère que le bonheur est lié à la quantité de plaisir. Il en a donc une conception quantitative, arithmétique. Pour Mill, au contraire, ce qui importe est la qualité des plaisirs. Par exemple, les plaisirs de l'esprit sont plus importants que ceux du corps.
Tirée du mot grec « ethos » qui signifie « manière de vivre », l'éthique est une branche de la philosophie qui s'intéresse aux comportements humains et, plus précisément, à la conduite des individus en société.
Mill insiste particulièrement sur le fait que la morale utilitariste fixe comme but des actions humaines le bonheur du plus grand nombre, et non celui de l'agent seul.
Pour Mill, le paternalisme n'est le plus souvent qu'une façon de légitimer une forme de « police morale » qui constitue un obstacle majeur à l'individualité et à la liberté.
Les libertés individuelles sont des libertés que l'individu exerce seul (Liberté d'aller et venir, liberté d'opinion, le droit de disposer de son corps, le droit à la vie privée, à la sureté), les libertés collectives sont celles que l'individu exerce en groupe (Liberté de réunion, d'association, liberté de la presse, ...
Les différentes formes de liberté :
Liberté naturelle : en vertu du droit naturel. Liberté civile : en respectant les lois. Liberté politique : pouvoir exercer une activité politique, adhérer à un parti, militer, élire des représentants...
Pour commencer, on peut définir la liberté comme la possibilité qu'a une personne de penser, de s'exprimer et d'agir selon ses valeurs, ses croyances, ses besoins et ses désirs. La liberté permet, par exemple, à une personne de faire des choix.