Selon Camus, l'homme doit cependant faire face à l'absurde pour ne pas sombrer dans le nihilisme, le fait de ne croire en rien. La révolte est le deuxième thème central de sa pensée : « Pour être, l'homme doit se révolter » (L'Homme révolté, 1951).
"L'Étranger" raconte la méchanceté du quotidien, l'ambivalence du soleil, la tendre indifférence du monde et la folie des hommes, sacrifiant sur l'étal de leurs certitudes celui qui, parce qu'il ne sait pas mentir ni pleurer, ne leur ressemble pas.
Camus nous rappelle l'indifférence du monde à notre égard, le caractère insensé de la monotonie de notre existence, notre mort inéluctable et l'inutilité de la souffrance. L'absurde est donc cette confrontation entre la quête de sens de l'homme et le non-sens de la vie.
Camus, Le Mythe de Sisyphe. L'homme absurde habite un monde dans lequel il doit accepter que « tout l'être s'emploie à ne rien achever », mais c'est un monde dont il est le maître. Et Camus, qui fait de Sisyphe le héros absurde, écrit qu'« il faut imaginer Sisyphe heureux ».
"Le but de l'art, le but d'une vie ne peut être que d'accroître la somme de liberté et de responsabilité qui est dans chaque homme et dans le monde". Il y a plusieurs hommes dans le même homme, malgré son passage, hélas ! Troo court.
L'Étranger est un roman écrit par Albert Camus et publié en 1942. Partie prenante du cycle de l'absurde de l'auteur, ce roman retrace en conséquence l'histoire d'un homme ordinaire soumis à l'absurdité de l'existence et de la condition humaine.
Le roman d'une épidémie à Oran devient clairement une allégorie de la résistance au nazisme, “la peste brune”. Camus y énumère les réactions d'une collectivité face à un fléau : l'héroïsme du quotidien, la réinvention de l'amour, les profiteurs du marché noir , le désespoir, la lutte.
Le personnage est aussi très simple et n'a pas de sentiments. Pour conclure, Albert Camus choisi l'adjectif « Étranger » pour définir tout le roman. Le personnage est un étranger dans l'histoire qui ne ressent rien tout au long du récit. Son comportement surprend le lecteur et il est souvent exagéré.
Malentendu et incompréhension, tentative d'exprimer l'indicible ou impossibilité de réagir face à l'innommable… Ces difficultés sont à l'origine de tout le drame de la pièce - Jan ne sachant trouver les mots pour annoncer son retour à l'auberge.
Meursault prend ici conscience de sa propre vie en la confrontant avec sa propre mort. Il réalise que, si lui s'est toujours senti étranger au monde, c'est que le monde est tout aussi étranger. Ainsi, Meursault est pareil au monde. Une fois l'absurde acceptée, le bonheur est désormais possible.
C'est dans la mort que Meursault trouve la libération si attendue «je me sentais prêt à tout revivre ». On peut «jouer à recommencer». Si Meursault refusait de pleurer sur sa mère, c'est pour ne pas nier le bonheur de ses derniers instants.
De manière symbolique, l'expression "quatre coups brefs sur la porte du malheur" fait référence aux quatre coups de feu tirés sur le mort de manière absurde. C'est le début de la nouvelle vie de Meursault déjà suggérée par ces termes : "tout a commencé".
Nous devons vivre avec l'absurde. Ce qui n'obère pour autant pas la possibilité du bonheur. Pour Albert Camus, la question fondamentale de la philosophie ne porte pas sur le vrai, le bien et le beau, ni sur le moi, le monde ou Dieu. Non, c'est une question de vie et de mort.
Comme vous vous en souvenez, Camus commence par nous dire : « Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question fondamentale de la philosophie.
Farouche abolitionniste, Camus interviendra toujours, dans l'ombre ou en pleine lumière pour réclamer la grâce de condamnés à mort, quelle que soit leur nationalité. Cependant, à la Libération, dans sa polémique avec Mauriac, il défend une justice rapide et claire quand ce dernier parle de « charité ».
Le jour du crime, Meursault veut fuir le soleil, veut fuir les femmes, et retrouver l'ombre de la source qu'il avait entrevue sur la plage. Mais l'Arabe est là, devant la source. Il le tue. On peut lire son acte avec l'hypothèse du refoulement, faire de son acte un retour du refoulé et lui donner un sens œdipien.
Le caractère de Meursault. On se plaît à insister sur la description du dimanche, pour mettre en relief la monotonie de la vie quotidienne, le mythe de Sisyphe que traduit la première partie du récit. «J'ai pensé que c'était dimanche et cela m'a ennuyé: je n'aime pas le dimanche» (p.
En effet dans un discours plein de véhémence, Meursault rejette la vérité de l'aumônier pour affirmer sa propre vérité : la vie est absurde et n'a pas de sens, les vies se valent toutes.
Sa pensée philosophique s'articule autour d'une idée simple : l'existence humaine est marquée par l'absurde. Ce terme renvoie à ce sentiment de lassitude, voire d'écœurement, éprouvé par l'homme qui prend conscience que sa vie tourne autour d'actes répétitifs, privés de sens, et se dirige irrémédiablement vers la mort.
L'absurde : l'attitude de Meursault, son ennui et la froideur caractéristique de ses remarques personnelles en font la personnification d'une prise de conscience : celle de l'absurdité de l'existence. . La révolte : à sa manière, Meursault est un révolté. Condamné à mort, il ne songe pas à se suicider.
Comme toute autre œuvre littéraire de ce cycle camusien, l'Etranger a pour but d'inciter une réflexion profonde sur l'absurde fondamental de la condition humaine qu'il faut analyser ; afin de pouvoir le dépasser et évoluer vers une révolte positive qui débouche sur un potentiel d'humanisme.
Tout d'abord, aux yeux de Camus, tel qu'exposé dès les premiers mots de son essai Le Mythe de Sisyphe, «[il] n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux: c'est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question fondamentale de la philosophie».
Un homme, ça s'empêche, mais ça peut fraterniser, par Albert Camus et Jacques Ferrandez.