En septembre 1944, Jean-Paul Sartre redéfinit le sens de l'idée de liberté. En pleine guerre, en pleine crise, c'est pourtant là selon lui que l'Homme est le plus libre. C'est dans la solitude qu'il a le plus conscience des autres, et qu'il peut concevoir une véritable démocratie égalitaire.
Sartre définit la liberté comme : “L'être même du Pour-soi qui est« condamné à être libre ».”Être libre” ne signifie pas “obtenir ce que l'on a souhaité”, mais plutôt “déterminer par soi-même ce que l'on souhaite” (au sens large de choisir). En d'autres termes le succès n'est pas important par rapport à la liberté.
La conscience humaine, selon Sartre, est pouvoir de néantisation et liberté : elle s'oppose en tout point à l'en-soi, l'être plein, massif et opaque des choses. Ainsi, condamné à une liberté absolue, l'homme doit-il inventer son chemin.
D'abord, Sartre n'affirme pas que l'angoisse est la liberté, mais seulement la conscience de la liberté. Ainsi, lorsque l'agent éprouve l'angoisse devant lui-même, et devant l'absence de détermination à sauter plutôt que de ne pas sauter, il prend seulement conscience de l'existence de sa liberté.
Être libre, chez Sartre, c'est se jeter dans le monde, de se perdre en lui pour tenter de le modifier, d'agir sur lui. La liberté est un néant au sein de la réalité-humaine (Etre pour soi). Ce néant qu'est l'homme sous-tend un inaccomplissement : l'homme est toujours à faire.
Aux yeux de Sartre, la liberté constitue la condition de l'homme à laquelle il ne peut pas échapper c'est pourquoi il dit que « l'homme est condamnée à être libre » car il ne choisit pas de naître mais une fois au monde, il ne peut pas ne pas choisir. En effet, même refuser de choisir est un choix.
Aristote (4e s. av. J.C.) qualifie la liberté comme une vertu qui permet à l'homme d'agir de manière volontaire et en connaissance de cause.
Sartre a inventé une conception radicale de la liberté. L'homme n'est rien, il s'invente face au monde et face aux autres. Contrairement aux choses qui ont une fonction déterminée, l'homme ne sert à rien, il définit lui-même les buts qu'il veut poursuivre.
Cette doctrine est centrée sur l'existence humaine et tente de définir l'homme d'une façon foncièrement différente des philosophes classiques. L'être humain n'a pas une essence qui serait fixe et indépassable, mais, bien au contraire, il ne cesse de se dépasser lui-même.
Le terme « liberté » vient de liber en latin qui renvoie à l'homme libre, affranchi de toute forme de contrainte. On distingue la liberté d'agir de la liberté intérieure, même si elles sont interdépendantes.
L'existentialisme est une thèse qui dit en bref que l'être humain n'est jamais vraiment « quelque chose » de fini, mais qu'il se construit au fur et à mesure de ses actes. C'est le fameux « l'existence précède l'essence » de Sartre : cela veut dire que notre action humaine précède « qui nous sommes ».
L'idée principale de l'existentialisme est que l'existence précède l'essence. Cela signifie que les êtres humains n'ont pas de valeur avant leur existence : ni valeur, ni bonté, ni but. Il n'y a pas de raison fondamentale de notre existence. Au début, nous existons, puis nous devenons les êtres distincts.
La thèse de la conférence tient en une phrase : la philosophie existentialiste est une philosophie humaniste, qui place la liberté humaine au-dessus de tout. Ou, comme le dit Sartre en termes philosophiques : “l'existence précède l'essence“.
La Convention protège :
le droit au respect de la vie privée et familiale. la liberté d'expression. la liberté de pensée, de conscience et de religion. le droit de vote et d'être candidat à des élections.
Pour Kant, la liberté, ne pouvant être démontrée, doit être postulée afin que la morale soit possible. En effet, seul un être libre peut choisir entre le Bien et le Mal : pour devoir, il faut d'abord pouvoir. Réciproquement, selon Kant, seul un être moral peut être libre : la liberté est alors synonyme d'autonomie.
Dès lors, si le libre arbitre est une illusion, la liberté humaine est bien une réalité. La vraie nature liberté humaine consiste à « agir par la seule nécessité de sa nature ». La liberté ne s'oppose plus à la nécessité, mais elle est une forme de déterminisme, un certain type de causalité.
« L'homme est non seulement tel qu'il se conçoit, mais tel qu'il se veut, et comme il se conçoit après l'existence, comme il se veut après cet élan vers l'existence, l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait.
Cette liberté absolue se nomme « le libre arbitre » dont la définition la plus claire est peut-être celle donnée par le philosophe français contemporain Marcel Conche qui nous dit que « le libre arbitre c'est le pouvoir de se déterminer soi-même sans être déterminé par rien ».
On ne peut jamais la définir ou la déterminer au préalable : l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il fait, tel est le premier principe de l'existentialisme. Dans le même sens, Sartre ajoute : « L'homme est d'abord un projet qui se vit subjectivement […] rien n'existe préalablement à ce projet. »
Citations Jean-Paul Sartre. "Ceux qu'on aime, on ne les juge pas." "La vérité n'est pas dans un seul rêve mais dans beaucoup de rêves." "Tu ne veux pas changer le monde, tu veux le faire sauter."
La liberté et premiers engagements politiques
Sartre y présente un condensé de sa philosophie, qui sera retranscrit dans L'existentialisme est un humanisme.
De là le premier principe de l'existentialisme : l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait 2. Pour les objets c'est l'inverse. Sartre prend l'exemple du coupe papier ; il existe un concept de coupe papier qui définit une certaine utilité, une fonction précise de cet objet. C'est son essence, ce qu'il est.
Les différentes formes de liberté :
Liberté naturelle : en vertu du droit naturel. Liberté civile : en respectant les lois. Liberté politique : pouvoir exercer une activité politique, adhérer à un parti, militer, élire des représentants...
La liberté est une notion philosophique. Elle désigne l'état d'un homme qui n'est pas obligé de faire ce qui est contraire à sa vision de la vie. Il est important que chaque personne se construise elle-même sa propre signification de ce qu'est la liberté.
L'incitation à la discrimination, à la haine, à la violence ou à la ségrégation* à l'égard d'autrui, en public, intentionnellement et pour une raison précise.