Toute la philosophie d'Arthur Schopenhauer est en effet marquée par le constat du caractère tragique de l'existence humaine. Selon le penseur allemand, nous passons toute notre vie à poursuivre un objet puis un autre, allant du désir et de la privation à la déception que la possession engendre toujours.
L'agir des hommes n'est donc plus que l'agir d'une volonté qui leur est étrangère (mais qui est en eux). Pour Schopenhauer, les comportements humains ne sont que les manifestations de cette volonté hypostasiée. Le libre arbitre est donc relégué au rang d'illusion, de fantasme purement humain.
Ainsi, toutes les représentations sont des objets d'expérience possible, et tous les objets d'expérience possible sont des représentations. Schopenhauer affirme que la raison est la faculté de produire ou de comparer des concepts, mais la compréhension est la faculté de produire ou de comparer les perceptions.
Pour Schopenhauer le bonheur, au sens d'une satisfaction durable et continue, est impossible, inatteignable. Il veut définir le bonheur autrement, c'est-à-dire dans cette vie où on n'éprouvera plus de souffrance.
La thèse défendue par Schopenhauer est que le « bonheur » se trouve dans un juste milieu temporel : entre la naissance du désir et sa satisfaction doit s'écouler une durée moyenne, qui évite les extrêmes (durée trop longue ou durée trop courte).
Rejet, ce qui ferait de Spinoza l'inspirateur de la philosophie postkantienne à laquelle s'oppose assidument Schopenhauer.
L'art d'avoir toujours raison est une discipline autonome.
Dans L'Art d'avoir toujours raison, Schopenhauer part du principe qu'avoir raison consiste non pas à faire éclater la vérité, mais à vaincre son opposant sur le plan argumentatif.
La souffrance apparaît dans la quête du désir, et dès que celui-ci est satisfait, l'ennui survient. C'est pourquoi Schopenhauer écrit : « La vie oscille, comme une pendule de droite à gauche, de la souffrance à l'ennui »[4]. La vie va de la souffrance à l'ennui et inversement.
En ce sens, la représentation est, pour Schopenhauer, le seul mode d'être à la conscience du monde. En ce sens, encore, la représentation est une structure devenue autonome qui à la fois sépare la conscience du réel et donc de la vérité et qui, en même temps produit sa propre vérité, par et dans le principe de raison.
– Quant au terme métaphysique, pris substantivement, il désigne, chez Schopenhauer, une discipline ayant la prétention d'être une connaissance dépassant l'expérience et les phénomènes donnés (selon la définition de Kant), une spéculation prétendant s'élever au-dessus des enseignements de l'expérience.
La Volonté, selon Schopenhauer, est la « chose en soi » cachée dans la profusion des phénomènes, elle est l'essence intime du monde. C'est une force, ou plutôt une puissance, aveugle et absurde, un principe dépourvu de savoir et de connaissance (au sens courant de ce terme).
La solitude offre à l'homme intellectuellement haut placé un double avantage : la premier de ne pas être avec les autres, le second d'être avec soi-même.
Chez Schopenhauer, le phénomène particulier qui lui sert de fil conducteur pour sa thèse d'une identité entre le monde comme Volonté et comme représentation est le corps humain.
Il est important de remarquer que le but de Schopenhauer n'a rien de cynique, puisque la dialectique éristique est aussi, par nature, un art de repousser les attaques déloyales. L'apprentissage de la dialectique éristique complète donc l'apprentissage de la logique, car il faut également se défendre quand on a raison.
Manque perpétuel, le vouloir-vivre est essentiellement souffrance. Puissance sans intelligence, il est sans raison, il veut pour vouloir, ses objets sont secondaires. La vie par conséquent n'a pas de sens, pas de but ultime; et pour cesser de souffrir, il faudrait cesser de vouloir.
Selon Arthur Schopenhauer, c'est le premier des stratagèmes : « Étirer l'affirmation de l'adversaire au-delà de ses limites naturelles. » Il s'agit, en somme, de pousser la position de son adversaire jusqu'à des conséquences qu'il ne peut pas assumer, de l'entraîner vers des affirmations caricaturales ou des ...
Schopenhauer livre dans l'Art d'avoir toujours raison une liste de stratagèmes pour celui qui souhaite convaincre en public. Convaincre ne veut pas toujours dire faire triompher la vérité, mais souvent mieux.
Plusieurs siècles plus tard, certains philosophes comme Descartes ont fait de l'existence du libre arbitre un fondement de la leur philosophie, tandis que d'autres, comme Spinoza ou Nietzsche, l'ont tenu pour une simple illusion qui ne saurait contrevenir à l'ordre du monde.
La morale est une réflexion sur nos pratiques, nos actes, nos comportements et correspond à la question de Kant : « Que dois-je faire ? » Elle a pour valeur le bien, et par extension, on appelle « morale » les règles prétendant définir ce qui nous en approche ou nous y conduit, la vertu.
Ce terme désigne à la fois l'indétermination de la volonté placée en face d'un choix (ce qu'on appelle liberté d'indifférence) et le pouvoir de la volonté d'agir comme cause première. Ce concept est forgé par Augustin pour dire que l'homme est seul responsable du péché et qu'il n'y a pas de cause du mal en Dieu.
On pourrait alors objecter qu'on trouve notre bonheur dans les petits bonheurs quotidiens et dans l'instant présent. Mais pour Schopenhauer, cela est impossible car notre organisme n'est, selon lui, pas conçu pour ça. Nous ne sentons pas le bonheur car « nous sentons la douleur mais non l'absence de douleur ».
Pour Schopenhauer, tout désir naît d'un manque, d'une privation, donc il est souffrance tant qu'il reste désir. Mais comme aucune satisfaction ne dure, elle n'est que le point de départ d'un autre désir. Si la satisfaction dure, elle engendre un mal plus grand encore : l'ennui.
La réponse de Meillassoux se laisse donc résumer ainsi : il est nécessaire qu'il y ait quelque chose et non pas rien, parce qu'il est nécessairement contingent qu'il y ait quelque chose et non quelque autre chose.