Pourquoi la censure ? Les textes de Voltaire sont incontestablement trop subversifs pour le régime et l'Eglise catholique qui inscrit "Candide", "livre pernicieux", sur la liste de l'Index. Lorsqu'il meurt en 1778, on interdira à Voltaire des obsèques religieuses. Il sera finalement transféré au Panthéon en 1791.
Voltaire en particulier, avait su s'attirer les foudres de l'Eglise en critiquant ses principes. Censuré par le clergé en France, c'est finalement à Genève que l'écrivain parvint à faire publier son roman philosophique Candide.
En 1857, le recueil de poèmes est mal reçu par la presse -notamment par Le Figaro- et une part du public qui jugent l'oeuvre immorale. Très vite après la parution des Fleurs du Mal, la direction de la Sûreté publique saisit le parquet : Baudelaire et son éditeur sont condamnés pour "outrage à la morale publique".
La censure après parution, prononcée par le Conseil d'État ou par divers tribunaux, se manifeste par une condamnation publique et l'envoi au bûcher des livres prohibés dont la vente est interdite sous peine de lourdes sanctions.
La censure a généralement deux causes : soit le caractère immoral de l'œuvre, c'est-à-dire qu'elle incitera le public à agir de façon immorale ou illégale, nuisant ainsi au bon fonctionnement de la société ; soit son caractère hérétique, c'est-à-dire qu'elle incitera le public à adopter d'autres valeurs que celles ...
La censure est la limitation arbitraire de la liberté d'expression par un pouvoir (étatique, religieux ou privé) sur des livres, médias ou diverses œuvres d'art, avant ou après leur diffusion (censure a priori et a posteriori) au public.
Il écrivit d'ailleurs une trentaine de contes philosophiques. Ce support était un moyen de contourner la censure du pouvoir qui visait à interdire les critiques directes contre la société. Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire.
Voltaire s'empare de l'affaire publiquement
Condamné à l'exil perpétuel, l'un de ses fils, Pierre Calas, décide après la mort de son père de rencontrer Voltaire à Genève pour persuader le philosophe que son père a bien été condamné à tort.
Voltaire croyait donc que la religion catholique était destructrice à la France.
Voltaire, dans Candide, dénonce les illusions de l'Optimisme qui lui paraît à la fois ridicule et dangereux. Le philosophe Pangloss, persuadé que tout est mieux, justifie par des raisonnements artificiels les réalités les plus douloureuses. Il fait ainsi l'éloge de la vérole, fléau du 16e et 19e siècle.
En 1759, Voltaire publie "Candide", une de ses oeuvres romanesques les plus célèbres et les plus achevées. S'indignant devant l'intolérance, les guerres et les injustices qui pèsent sur l'humanité, il y dénonce la pensée providentialiste et la métaphysique oiseuse.
Voltaire a plaidé pour la tolérance et l'égalité, et contre le fanatisme et la noblesse. Pendant toute sa vie il a lutté contre l'injustice et l'intolérance. En effet, Voltaire s'est battu pour la tolérance, il a utilisé Dieu pour dire qu'il faut se respecter même si nous sommes différents.
Voltaire (1694-1778) le mondain à qui tout sourit, Rousseau (1712-1778) le misanthrope torturé : tout oppose ces deux illustres penseurs, de leur mode de vie à leurs idées !
L'interdiction a été promulguée à la suite d'une décision de justice du tribunal d'Oufa dans l'Oural, qui l'a qualifié d'extrémiste. Le parquet général russe a, depuis, fait figurer Mein Kampf sur la liste des livres interdits.
Aux xviie et xviiie siècles, il existe une censure préalable dans la plupart des États. En France, tout livre nouveau doit obtenir l'autorisation de la chancellerie royale (ordonnance de Moulins, 1566). Jusqu'au xviiie siècle, il s'agit d'un acte royal – privilège ou approbation – rendu après examen de l'ouvrage.
Il s'agit d'une liste d'ouvrages que les catholiques romains n'étaient pas autorisés à lire, des « livres pernicieux », accompagnée des règles de l'Église au sujet des livres. Le but de cette liste était d'empêcher la lecture de livres jugés immoraux ou contraires à la foi.
Le conflit va aller crescendo à coup de lettres incendiaires jusqu'au reproche fait par Voltaire à Rousseau d'avoir abandonné les cinq enfants qu'il aurait eus avec Thérèse Levasseur. Meurtri et de plus en plus isolé, Jean-Jacques va s'expliquer en écrivant les Confessions.
Candide ou l'Optimisme avait été publié en 1759 sous un pseudonyme afin de contourner la censure. Le manuscrit présente une orthographe souvent différente - les règles en la matière n'ayant été fixées qu'au XIXème siècle - et même une coquille dans le titre: "Candide ou L'optismime".
Le 25 juillet 1830 , le roi Charles X promulgue les Ordonnances de Juillet (ou Ordonnances de Saint-Cloud). La première ordonnance rétablit la censure et l'autorisation préalable de publication.
Pour éviter qu'un tel phénomène se reproduise, la censure est donc rétablie dès le début du conflit.» Adolphe Messimy ministre de la Guerre, rappelle dans un communiqué, une semaine seulement après les premiers combats, «les devoirs particuliers que l'état de guerre impose à la presse».
Le sens strict de censure désigne un procédé a priori, préalable à la publication d'un manuscrit ; si une telle pratique est aussi prévue par l'Église (imprimatur, nihil obstat), l'inscription d'un livre à l'Index librorum prohibitorum est postérieure à sa parution.