Musset en fait une lecture plus littéraire : le rouge représenterait l'amour et la passion, le noir la violence et la mort. Le noir peut également être associé à la couleur de l'habit religieux que Julien endosse pour parvenir à une reconnaissance sociale.
Le Rouge et le Noir est rattaché au mouvement du romantisme français, mais initie également le mouvement du réalisme, dont les écrivains veulent dresser un portrait réaliste, miroir de la société, et notamment des classes moyennes et populaires.
Quelle morale ? Le bonheur réside dans la simplicité, serait-ce là le message que tente de nous faire passer Stendhal dans son œuvre ? En effet, les dernières pages du roman laissent une grande place à Fouqué, un « esprit sage », qui s'avère être le seul véritable ami de Julien.
Le texte comporte un triple point de vue : omniscient (par ex. : "Avec la vivacité et la grâce qui lui étaient naturelles quand elle était loin du regard des hommes") focalisation interne alternée : Julien est perçu à travers le regard de Mme. de Rênal, Mme. de Rênal est perçu à travers le regard de Julien.
Une vision libérale
La dimension réaliste chez Stendhal est incontestable et incontournable ; il ne s'agit pas d'occulter – comme pourrait y pousser la tradition scolaire – que Stendhal est aussi et d'abord romantique. Il participe du reste très activement à la bataille romantique des années 1820.
Stendhal et le romantisme : Stendhal avait certains traits du caractère romantique notamment par son goût pour l'analyse des émotions. C'était un homme observateur, d'interrogation et de jugement, en quête du bonheur.
Le Rouge et le Noir peut se lire de plusieurs façons : comme un triangle amoureux se dénouant en une tragédie, comme un tableau extrêmement critique de la société française à la fin de la Restauration, visant tout aussi bien Paris que la province, ou encore comme une satire de l'obsession de la « génération romantique ...
Ce roman permet aussi à son auteur de porter un regard sur la société de son temps et peut être considéré comme un roman de mœurs réaliste. Stendhal met en effet le genre romanesque au service de l'exploration et de l'analyse de la conscience des individus.
Le narrateur omniscient (parfois appelé narrateur dieu) a généralement un point de vue omniscient. Quand un narrateur a un point de vue omniscient, il a accès à l'intériorité de tous les personnages et à toutes les connaissances.
Stendhal, proposait dans le Rouge et le Noir cette définition : « Le roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l'azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. » Nous comprenons ainsi que Stendhal voulait démontrer que le roman est un reflet de la réalité.
Les caractéristiques du mouvement
Le Romantisme se caractérise par la dominance de la sensibilité, de l'émotion et de l'imagination sur la raison et la morale. Les artistes peignent en affirmant leurs idées et en laissant apparaître avec passion leurs impressions et sentiments personnels à travers leurs œuvres.
Isolement, souffrance, exaltation, emportement, engagement et idéalisme pourraient conduire à dire de Julien Sorel qu'il est romantique. « Jamais il ne fera ni un bon prêtre, ni un grand administrateur. Les âmes qui s'émeuvent ainsi sont bonnes tout au plus à produire un artiste. »
Soirées du Stendhal Club revient aussi sur l'affaire Berthet, ce qui permet une réflexion, plus nourrie encore, sur le travail du romancier qui s'inspire de la réalité. Néanmoins, Le Rouge et le Noir ne peut pleinement s'assimiler à un roman réaliste.
Le romantisme noir a été développé par Charles Baudelaire, Théophile Gautier . Ce romantisme a quelques caractéristiques: emploi du registre fantastique, thèmes de la haine de la bourgeoisie, thèmes repris du Moyen Age (macabre et satanisme) ainsi que le thème du vampire.
Julien Sorel est souvent considéré comme un héros romantique par excellence. Cela se ressent notamment dans les adaptations cinématographiques du roman.
Le héros romantique est un archétype littéraire faisant référence à un personnage qui rejette les normes et les conventions établies, a été rejeté par la société et s'est lui-même (ou elle-même) comme le centre de sa propre existence.
Dans la littérature, on retrouve le plus souvent trois types de narrateurs : la narration à la première personne; la narration à la troisième personne alignée sur un seul personnage; et. la narration omnisciente.
– le point de vue interne : le narrateur voit et sait uniquement ce que perçoit subjectivement un personnage ; – le point de vue externe : le narrateur voit et sait ce que verrait objectivement une caméra. Il raconte ce qu'il voit de l'extérieur. remarque Dans un même récit, le point de vue peut changer.
Le modèle napoléonien a fondé ses valeurs : il s'agit d'être héroïque, courageux, de poursuivre gloire et conquêtes et de relever d'ambitieux défis. Julien n'oublie pas que c'est aussi un Bonaparte « pauvre encore » qui a su se faire aimer d'une femme plus riche que lui, Madame de Beauharnais.
D'abord, Julien Sorel est un personnage qui ne craint pas d'exprimer ses sentiments. D'ailleurs, il apparaît souvent comme un personnage exalté, passionné. Il pleure à plusieurs reprises, il a du mal à maîtriser ses sentiments.
Le roman recrée tout un univers, avec ses valeurs positives ou négatives, et, par là, est porteur d'une « vision du monde ». Cette vision, l'auteur la transmet à travers ses personnages, par le regard qu'il porte sur eux et par ses rapports avec eux : sympathie ou antipathie, éloge ou blâme (explicite ou implicite).
Tandis que sous la Restauration, l'Eglise Catholique tente de rechristianiser la société, Stendhal, dans Le Rouge et le Noir mais aussi dans La Vie de Henri Brulard, a une vision très négative de la religion.
Il y rencontre sa fille, Mathilde, avec qui il entreprend une relation. Cette dernière finit par tomber enceinte. 3️⃣ Julien finit par tirer sur Madame de Rénal dans une messe, parce qu'elle révèle tout au marquis de la Mole. Il meurt ensuite par condamnation, tout comme Mme de Rênal quelques jours après lui.
Julien Sorel, observateur de la société de la Restauration
Il ressent une profonde injustice, celle du plébéien, vis-à-vis du noble M. de Rênal et du grand pair de France M. de La Mole. Il a des relations conflictuelles avec les riches chez lesquels il vit.