Réduits en esclavage, ils travaillent sous la contrainte, dans des conditions le plus souvent très dures : en moyenne, l'espérance de vie d'un esclave de plantation ne dépasse pas dix ans. Les marchandises produites par les esclaves (sucre, café, cacao, coton, tabac…) sont exportées vers l'Europe pour y être vendues.
Parfois même leur travail continue la nuit, des esclaves travaillant par quarts dans la sucrerie. Ces conditions de travail expliquent la forte mortalité sur les plantations. Les deux premières années en Amérique tuent autant que la traversée de l'Atlantique. La main d'œuvre servile est également hiérarchisée.
Traité comme une marchandise, assimilé à un "meuble" par le code noir, l'esclave acheté travaille dans des conditions si dures que son espérance de vie dans les plantations ne dépasse 10 ans. Avant son abolition officielle, la France est l'un des acteurs principaux de la traite négrière.
Les esclaves tentent alors de déguiser leurs entrainements à travers une danse rythmée au son des berimbau – instruments traditionnels – et des chants. Au cours de l'histoire du Brésil, la capoeira a longtemps été mal vue par l'autorité, considérée même comme un délit.
Le commerce arabe des esclaves est resté actif de l'Antiquité à l'époque moderne. Ses zones d'approvisionnement traditionnelles sont l'Afrique noire (traite subsaharienne), les régions de la mer Noire ou la côte orientale de l'Afrique (Zanzibar).
Les esclaves peu vêtus, parfois presque nus, sont enchaînés aux chevilles et entassés à même les planches dans une grande promiscuité dans un entrepont quasiment sans lumière, les hommes séparés des femmes et des enfants.
Les work songs (chants de travail) apparaissent entre le XVIIème et le XIXème siècle. Ces chants étaient interprétés par les travailleurs pendant leur labeur, comme la culture du coton ou de la canne à sucre, et avaient pour but de se donner du courage.
Comme elle a lieu à l'extérieur, les travailleurs sont exposés à des conditions climatiques extrêmes : chaleur, froid, neige, pluie et rayons ultraviolets. Ils doivent souvent travailler par mauvais temps et, de plus en plus, pendant la nuit lorsque l'exploitation est mécanisée.
Personne de condition non libre, considérée comme un instrument économique pouvant être vendu ou acheté, et qui était sous la dépendance d'un maître. (Il existe encore officieusement de nos jours quelques dizaines de millions d'esclaves en Afrique, en Océanie et en Asie ; leur nombre varie selon les sources.)
Par ailleurs, en raison de ces origines, nous pouvons distinguer entre trois types d'esclaves : – les esclaves domestiques; – les esclaves du travail; – les esclaves prisonniers de guerre.
Le travail libre est moins coûteux que le travail servile, lequel est en outre effectué par des esclaves qui n'ont aucun intérêt à travailler au mieux de leurs capacités. L'esclavage ne profite donc pas aux maîtres autrement qu'en leur permettant de satisfaire leur désir de domination (Lapidus, 2002, 52-55).
Le Code noirCode noir, ou Édit servant de règlement pour le gouvernement et l'administration de la justice, police, discipline et le commerce des esclaves nègres dans la province et colonie de la Louisiane, 1685.
Dans la Rome antique, un affranchi (en latin libertus ou libertinus) est un esclave qui a été affranchi par son maître par une procédure appelée manu missio ou manumission.
Les seuls temps libres de la journée sont les heures de repas ; car les esclaves travaillent aussi la nuit jusqu'à minuit ou une heure du matin – c'est-à-dire six à sept heures après le coucher du soleil dans ces régions.
Le Danemark est le premier pays européen à abolir la traite des Noirs en 1792, suivi de près par l'Angleterre (1807) et les Etats-Unis (1808). Au congrès de Vienne en 1814, la Grande-Bretagne use de son influence pour inciter d'autres puissances étrangères à imiter cette politique.
Les premières attestations de l'esclavage remontent au Néolithique. L'Égypte antique et la Perse ont précédé l'esclavage arabo-musulman. Le phénomène est devenu intercontinental au XVIII e siècle par les traites négrières du commerce triangulaire.
Le nom même d'esclave
Le terme moderne « esclavage » vient du latin médiéval sclavus déformation du mot latin slavus (le slave). Le mot «esclave » serait apparu au Haut Moyen Âge à Venise, où la plupart des esclaves étaient des Slaves des Balkans, « une région qui s'appelait autrefois « Esclavonie », puis Slavonie.
En définitive, à la Martinique, davantage d'esclaves travaillaient et vivaient sur de petites exploitations, notamment de nombreuses habitations caféières, que sur les grandes exploitations des sucreries, en nombre beaucoup plus restreint.
Essor de l'esclavage
À partir du VIIe siècle et jusqu'au XXe siècle, l'esclavage a connu une extension sans précédent dans le monde arabo-musulman, alimenté par des captifs venus d'Europe orientale et méditerranéenne, du Caucase et de plus en plus d'Afrique subsaharienne.
Le commerce triangulaire, aussi appelé traite atlantique ou traite occidentale, est une « traite négrière » reliant l'Europe, l'Afrique et l'Amérique, pour la déportation d'esclaves noirs, d'abord troqués en Afrique contre des produits européens (textiles, armes) puis en Amérique contre des matières premières ...
Code noir est le titre qui a été donné à l'Ordonnance royale de Louis XIV ou Édit royal de mars 1685 touchant la police des îles de l'Amérique française, puis aux édits similaires de 1723 sur les Mascareignes et de 1724 sur la Louisiane, et enfin, à partir du milieu du XVIII e siècle, aux recueils de textes juridiques ...
- la première abolition de l'esclavage par la France le 4 février 1794. Pour la première fois dans l'histoire, fut proclamée par la Convention nationale, l'abolition de l'esclavage, près de quatre ans après l'adoption par l'Assemblée de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
Le negro spiritual est un type de musique vocale et sacrée né chez les esclaves noirs des États-Unis au XIX e siècle, et qui est à l'origine du gospel. Il est aussi la seule forme d'expression des esclaves noirs américains lors de la guerre de Sécession.
L'héritage musical de l'esclavage
Les work songs . Ce sont des chants a cappellauniquement chantés, donc sans accompagnement d'instruments interprétés essentiellement dans les champs de coton. Dans une recherche d'harmonie et d'unité, ils accompagnent le mouvement et l'effort des esclaves.
Abraham Lincoln a présidé les États-Unis de 1861 à 1865. Son unique mandat, qui s'est soldé par son assassinat le 15 avril 1865, a été marqué par la Guerre de Sécession et l'adoption du 13e amendement, qui a aboli l'esclavage aux États-Unis.