Freud soulignait les trois blessures narcissiques que la science avait infligées à l'humanité : la blessure copernicienne (la terre n'est pas le centre de l'univers), la blessure darwinienne (l'homme est un animal comme les autres) et la blessure psychanalytique (« le Moi n'est pas le maître dans la maison »).
L'excès de demande d'attention et de reconnaissance, la frustration extrême voire l'impossibilité d'entendre la moindre critique, sont les grands signes des fragiles narcissiques. La critique engendre de leur part emportement, colère, rejet. Car elle les désorganise totalement. C'est le risque de chaos.
Guérir d'une blessure narcissique c'est aussi apprendre à se valoriser et à s'aimer soi-même, car personne ne le fera à votre place. En effet, lorsque vous vous aimez assez, vous apprenez à avoir de la tolérance et de la bienveillance envers vous-même.
La méditation, la marche, les temps de silence avec soi-même sont essentiels pour apprendre à se reconnecter à qui l'on est vraiment. », avance notre psychologue.
Motivé par le désir de rechercher l'amour et de guérir le narcissique blessé, l'empathe devient le vaisseau parfait du narcissique parasite ! Il n'y a en tout cas pas pire histoire que celle entre un narcissique et un empathe.
L'effondrement narcissique
Cela se manifeste soit de manière chronique par un sentiment de manque à être permanent, soit sous un aspect aigu par des crises dépressives. Le mouvement psychique aboutissant à la dépression se produit en plusieurs temps.
Chez le narcissique, la rage est dirigée vers la personne qu'il croit l'avoir méprisée ; chez les autres personnes, la rage est vue comme incohérente et injuste. Cette rage altère leur cognition, altérant ainsi leur jugement. Au cours de la rage, ils sont enclins à crier et calomnier.
Cette technique consiste à répéter la même phrase, calmement et patiemment, à chaque fois que le manipulateur insiste. Cette phrase, c'est par exemple : « Je comprends bien, mais c'est non. », tout simplement.
Elle se manifeste par des troubles du rapport à soi-même : mauvaise estime de soi et sentiment de ne pas être à la hauteur, et par des comportements excessifs dans les relations affectives. La demande d'amour est massive et les attentes démesurées.
Les blessures de l'enfance ont le goût du rejet, de l'abandon, de l'humiliation, de l'abus, de la trahison, de l'injustice, de la détresse, de la non-reconnaissance, de la carence affective, de la maltraitance physique, verbale ou par défaut de soins.
La solidité des assises narcissiques est un facteur de pare-excitations par rapport à l'attraction objectale. Elle constitue une limite et un filtre dont on perçoit le défaut quand la relation objectale devient trop éclatante. Cet éclat ne peut être purement quantitatif.
A chaque blessure correspond un masque : Ainsi, le rejet adopte le masque du fuyant : il peut fuir les relations, il peut fuir dans l'imaginaire, les conduites à risques. Il peut même se fuir lui-même.
La blessure de l'humiliation est une souffrance émotionnelle liée à la peur constante d'être rabaissé, dénigré ou jugé. La personne qui en souffre manque de confiance en elle et a tendance à revêtir un masque dans son couple, avec ses amis, au travail...
Ils ne ressentent aucune empathie. Ils exigent toujours de l'attention. Ils ne sont jamais satisfaits, en veulent de plus en plus. Comme ce sont des gens assez compliqués, vivre avec un narcissique est souvent épuisant, surtout pour ceux qui sont émotionnellement dépendants ou qui ont des problèmes d'estime de soi.
Face aux phrases ou comportements manipulatoires, faites le silence ! Retenez ce que vous alliez dire ou faire. Cela laisse le temps à l'impact émotionnel de s'atténuer. Il se peut alors que le manipulateur soit déstabilisé par votre silence et arrête sa manipulation.
La séduction : le manipulateur commence toujours par séduire sa victime pour mieux la manipuler ensuite. Au départ, il fait tout pour plaire à sa proie pour que celle-ci baisse la garde et se sente en parfaite confiance. Plus on se sent à l'aise avec une personne, moins on s'en méfie.
La victime d'un pervers narcissique
Être victime, c'est subir des attaques. Attaques envers son identité, sa confiance en soi, sa dignité. En réalité, le pervers narcissique induit chez sa victime une emprise et une dépendance totale, voilée de culpabilité et de vulnérabilité.
Le narcissisme vient du personnage grec Narcisse, qui tombe amoureux de sa propre image reflétée dans l'eau. Les narcissiques sont, par extension, des personnes qui s'aiment et s'admirent plus que de raison. Le concept de narcissisme est entré dans la psychiatrie grâce à Sigmund Freud.
Quand le manipulateur part définitivement, c'est, le plus souvent, lorsque sa proie n'est plus suffisamment docile et qu'elle ne devient plus manipulable. Cela se produit quand elle sort de l'emprise et commence à ouvrir les yeux sur la vraie nature de ce compagnon. Le manipulateur s'en va alors, mais pourquoi ?
Lors d'une dépression post PN, les victimes ont du mal à se reconnecter à elles-mêmes. Elles redoutent encore inconsciemment les agressions du pervers. Les victimes sont restées enfermées trop longtemps dans la culpabilité.
Que redoute la proie du PN ? La peur est une émotion normale et inévitable dont on fait l'expérience très tôt dans la vie. Une personnalité en construction qui vit le sentiment de danger trop intensément ou de façon trop répétitive peut voir s'immiscer durablement une impression d'insécurité.
La blessure de la trahison est une souffrance émotionnelle liée à la peur permanente d'être trahi, trompé, abandonné. La personne qui en souffre portera le masque de quelqu'un de très contrôlant avec ses proches ou dans son couple.