Elles résultent d'une inégalité de distribution d'une multitude de déterminants sociaux tels que le genre, le pays de naissance, la composition familiale, le revenu, la scolarité, le métier, le soutien social mais aussi d'autres déterminants plus globaux, telles que les politiques sociales.
Les inégalités qu'elles soient qualitatives ou quantitatives, prennent des formes variées : inégalités de revenu ou de patrimoine, inégalités scolaires, culturelles, générationnelles, genrées, politiques, etc.
Les inégalités sociales ne menacent pas seulement la stabilité politique, mais aussi la croissance économique. Reto Föllmi estime que, lorsqu'elles sont trop fortes, elles ont une influence négative sur la motivation des individus et leur propension à prendre des risques.
Les causes de la hausse de ces inégalités sont nombreuses. A commencer par la mondialisation, «l'entrée de la Chine sur le marché mondial du travail, et l'arrivée de nombreux travailleurs peu qualifiés qui ont tiré les salaires vers le bas dans les pays riches», indique Thomas Piketty.
Une inégalité sociale est le résultat d'une distribution inégale, au sens mathématique de l'expression, entre les membres d'une société, des ressources de cette dernière, distribution inégale due aux structures mêmes de cette société et faisant naître un sentiment, légitime ou non, d'injustice au sein de ses membres.
Les inégalités réduisent l'efficacité de l'aide au développement. L'idée que les inégalités ont un impact négatif sur le développement des pays, parce que sources de tensions, de ralentissement de la croissance et de mal-être des populations, est aujourd'hui largement partagée.
Ce sont des déserts humains. Cette inégale répartition de la population sur le globe s'explique par la présence de contraintes naturelles, telles que le froid extrême, l'humidité ou la sécheresse. Il faut cependant relativiser le poids de ces contraintes naturelles.
1À l'échelle mondiale, les inégalités entre individus se mesurent en prenant en compte deux niveaux d'inégalité : à l'intérieur des pays et entre pays. On estime aujourd'hui qu'environ 70 % des inégalités de revenus à l'échelle mondiale sont imputables à ce second facteur – les inégalités entre pays [1]
En France, le creusement des inégalités de patrimoine a été plus modéré notamment parce que les classes moyennes ont progressivement accédé grâce au patrimoine immobilier et parce que les inégalités de revenus ont été moindres qu'aux États-Unis (source World Inequality Lab).
Depuis le début des années 1980, l'augmentation des inégalités pourrait s'expliquer par la combinaison de la mondialisation commerciale et financière avec le progrès technique (A).
Sans surprise d'ailleurs, les inégalités de richesses, qui sont plus fortes aujourd'hui que jamais, sont mises en lumière en quatre chiffres : les 10% les plus riches détiennent 76% de la richesse mondiale, tandis qu'à l'inverse, les 50% les plus pauvres n'en possèdent que 2%.
La famille est un vecteur de transmission des inégalités, notamment à travers la culture de l'écrit. L'analyse de Bernard Lahire, Professeur de sociologie à l'École Normale Supérieure de Lyon.
La globalisation des firmes, appuyée sur la globalisation numérique et l'effondrement des coûts de transport grâce aux containers, est la cause majeure de la croissance des inégalités dans chaque pays, tandis qu'elle a incontestablement contribué à la réduction des inégalités entre pays.
Par "inégalités scolaires" nous entendons une inégale répartition de biens distribués par l'école - parcours d'ap- prentissage, diplômes, compétences - en fonction de groupes socialement définis notamment par le milieu socio-économique, le capital culturel des parents ou le parcours migratoire.
En se dirigeant de l'est vers l'ouest on situe : 1) l'Asie de l'est (foyer chinois) ; 2) l'Asie du sud (foyer indien) ; 3) l'Europe (foyer européen).
Sur cette période, la hausse du niveau de vie des 10 % les plus riches équivaut à 1,3 fois l'ensemble du revenu annuel des 10 % les plus pauvres. Au total, l'écart entre le haut et le bas de la pyramide des revenus s'est creusé de 10 000 euros annuels. Après impôts et prestations sociales, pour une personne seule.
Un facteur de peuplement : élément qui explique la répartition de la population sur un territoire. Un foyer de population : région du monde qui concentre une population très importante avec de fortes densités. Une mobilité : déplacement provisoire ou définitif.
Protéger nos services publics et nos retraites
L'éducation, la santé, la protection sociale, les transports, les crèches… nos services publics sont des leviers décisifs pour réduire les inégalités.
L'AFD œuvre à la réduction des inégalités dans toutes les thématiques et à toutes les échelles. Au sein des pays, nous aidons les populations les plus pauvres et les plus vulnérables, y compris dans les pays à revenu intermédiaire, où demeurent d'importantes poches de pauvreté.
Les inégalités peuvent aussi conduire, associées aux effets d'offre, à une stagnation de l'économie dans le long terme. La distribution des revenus peut être un facteur déterminant de l'apparition de déséquilibres globaux très importants, sources de l'extrême fragilité de l'économie à l'orée de la crise.
Les pouvoirs publics sont chargés d'endiguer les inégalités économiques et sociales, tout d'abord en mettant en œuvre un système de redistribution. Ce système redistributif permet de réduire fortement les inégalités économiques (document 1).