Ce rejet va dépendre essentiellement de la réaction immunologique du Receveur contre l'organe greffé. Cette réaction de défense immunologique développée par le Receveur est très proche de celle générée au cours de la défense contre une infection.
Rejet aigu – rejet chronique
Après une greffe, le système immunitaire du receveur tend inévitablement à détruire le greffon, élément étranger à l'organisme. Et ce, avec d'autant plus de force que les groupes tissulaires du donneur et du receveur sont éloignés.
Il existe deux types de rejet : le rejet aigu, qui correspond à la réponse immunitaire décrite ci-dessus ; le rejet chronique, ou maladie chronique du greffon. Cela peut être un organe, un tissu ou encore des cellules. , qui apparaît plusieurs années après la greffe.
On utilise pour cela des médicaments dits « immunosuppresseurs ». Chaque patient greffé se voit administrer un traitement combinant plusieurs molécules avec différents modes d'action, qui conditionne sa survie et sa qualité de vie. La combinaison médicamenteuse est adaptée en fonction du type de greffe.
Lors d'un rejet, le système immunitaire adaptatif joue un rôle central et c'est pourquoi la plupart des médicaments immunosuppresseurs ciblent ce système. Le rejet hyperaigu est provoqué par des anticorps préexistants qui se fixent aux cellules endothéliales du greffon et activent le système du complément.
Les principaux risques concernent l'hypertension artérielle et l'athérosclérose (accumulation de graisses dans la paroi artérielle), et leurs conséquences, et en particulier l'infarctus du myocarde.
Quelles sont les conditions pour qu'une greffe réussisse ? Il faut : D'une part, greffer un tissu ou un organe dont les caractéristiques biologiques soient les plus proches de celle du receveur : c'est la compatibilité tissulaire, D'autre part, maîtriser les phénomènes inéluctables de rejet.
Une des principales limitations des greffes est le rejet du greffon. Cette réaction vient de la non-reconnaissance par l'organisme et son système immunitaire du tissu ou de l'organe transplanté. Le considérant comme étranger, les défenses naturelles vont le traiter comme un "ennemi".
La maladie du greffon contre l'hôte (GVHD, d'après son acronyme anglais) est une complication grave de l'allogreffe de cellules souches. Une allogreffe de cellules souches est un traitement pour un grand nombre de maladies génétiques et de cancers du sang comme la leucémie et le lymphome.
Le rejet du foie peut survenir à tout moment après la greffe, c'est pourquoi les valeurs des enzymes hépatiques doivent être contrôlées régulièrement. Les signes du rejet comprennent également, l'encéphalopathie, une jaunisse, des ecchymoses et une tendance aux saignements.
La greffe ou transplantation d'organes constitue une procédure thérapeutique qui vise à suppléer le fonctionnement défaillant d'un organe. Le dysfonctionnement de l'organe peut être dû soit à l'évolution d'une maladie chronique, soit à un épisode aigu, soit à l'apparition d'une tumeur.
La différence entre transplantation et greffe est que la première est réalisée avec une anastomose chirurgicale des vaisseaux sanguins nourriciers et/ou fonctionnels, alors que la seconde est vasculaire.
Un rein peut résister jusqu'à 48 heures avant que ses fonctions ne soient altérées. Un cœur a une durée de vie beaucoup plus restreinte, moins de 4 heures. Les neurones, eux, ne tiennent pas une minute. Impossible dans ce cas d'envisager une greffe du cerveau… ni de l'œil.
En France, 51 % des patients greffés entre 61 et 70 ans sont en vie avec un greffon fonctionnel 10 ans après la transplantation. Les données étrangères constatent un taux de survie des patients transplantés entre 70 à 84 ans de 90 % à 1 an, 65 % à 5 ans.
Dans le cas des greffes de rein, cela permet d'échapper à la dialyse qui est très contraignante. Les patients retrouvent une vie quasiment normale et une liberté de mouvement. Ils peuvent reprendre une activité professionnelle.
La complication précoce la plus grave de la greffe est la thrombose, qui signifie que l'artère ou la veine se bouche. Il est très rare qu'elle puisse être traitée efficacement, elle explique 0,5 à 2 % des pertes de greffons. Des sténoses peuvent aussi se produire.
La réussite d'une greffe dépend de la compatibilité HLA
Plus le typage HLA sera proche, plus grande sera la réussite de la greffe, car parfois le traitement antirejet ne suffit pas. En général, il faut qu'au moins 6 à 10 antigènes soient compatibles, l'idéal était une compatibilité de 6/6 ou de 10/10.
Un seul donneur permet souvent de greffer plusieurs malades. Parmi les malades qui peuvent être amenés à recevoir un jour une greffe d'organes, on rencontre des personnes atteintes de malformation cardiaque, de mucoviscidose, d'insuffisance rénale terminale, de certains cancers…
Une greffe d'organes consiste à prélever l'organe sain d'une personne pour le transplanter par chirurgie dans une autre personne. On appelle la personne qui donne l'organe sain le donneur. La personne qui reçoit l'organe sain est appelée le receveur. Selon l'organe donné, il peut s'agir d'un donneur vivant ou mort.
1. Procédé de multiplication végétative réalisé par l'union d'une partie d'une plante (greffon) et d'une partie d'une autre (porte-greffe ou sujet) en vue d'obtenir un seul individu. (La greffe est surtout utilisée pour reproduire les arbres fruitiers et certaines plantes ornementales [rosiers].)
La greffe de peau et le pourtour devront être nettoyés très soigneusement, par tamponnement léger et non pas frottement pour éviter son décollement traumatique. L'antisepsie se fait le plus souvent, selon les recommandations de réfection de pansement, au sérum physiologique ou avec un antiseptique en cas d'infection.