Définissant ainsi ce qu'on appelle l'empirisme, Hume utilise le doute mais le limite : c'est l'usage de la raison quand elle produit des pensées dépassant le cadre de l'expérience qui doit faire l'objet d'un doute tellement radical qu'il pourrait remettre en question les fondements même de la science.
Il existe deux formes de doute: le doute ordinaire et le doute philosophique. Commençons par ce que nous connaissons tous très bien pour l'avoir pratiqué: le doute ordinaire est l'expression d'un sentiment d'incertitude quant aux événements ou aux personnes.
Le doute est un instrument qui nous prévient contre les croyances naïves et les jugements hâtifs. Il a donc sa place dans les sciences comme dans la vie morale et sociale des gens ordinaires.
Son but est de purifier le jugement, de débarrasser chacun de nous des préjugés qui entravent la pensée, de libérer les hommes des sens qui piègent l'homme.
En effet, Aristote rappel que le doute est la première étape vers une possible acquisition de la sagesse, donc de la connaissance et de la vérité. L'acte de douter est donc une étape nécessaire selon lui afin d'acquérir le bonheur et passe par une réflexion philosophique.
Après avoir appliqué son doute méthodique aux fondements de la connaissance, il constate que la seule chose qui résiste au doute est le doute lui-même. Il peut savoir avec certitude, puisqu'il doute, qu'il est un être pensant et donc qu'il existe.
État d'incertitude qui fait qu'on ne peut prendre une décision soit par manque de connaissance, soit par faiblesse psychologique (on parle alors d'aboulie, voire de « folie du doute »), soit volontairement.
Douter c'est donc renoncer à juger, c'est lorsque notre jugement est suspendu. C'est lorsque qu'on ignore la vérité qu'on se met à douter donc le doute serait un passage obligé pour celui qui refuse de se décider et comme disait Descartes, qui refuse de se décider « pour de faibles raisons ».
210. Doute philosophique, doute méthodique de Descartes. Attitude du sujet pensant qui considère tout jugement sur tout objet de connaissance comme douteux afin de tendre vers la plus grande certitude possible, la certitude première étant celle du sujet pensant lui-même (cf. cartésien A b).
III On ne peut se prévaloir d'un droit de douter de tout ; et il est impossible de douter de tout sans contradiction. Tout d'abord, le doute absolu n'a pas lieu d'être du point de vue moral (pratique). C'est-à-dire que l'on n'a pas le droit de douter de tout en ce domaine.
Les gens qui doutent pratiquent sans le savoir… la zététique
Thomas Durand explique : "Les sceptiques pratiquent la zététique ou l'art du doute. Instituée en France par le professeur Henri Broch, elle s'inspire de la philosophie ancienne pour délivrer une démarche pratique appliquée à la science".
Le doute est souvent lié à un manque de confiance en soi. Si vous doutez de vos compétences, cela peut être dû à une estime de vous dégradée. Il faut donc travailler sur ce point afin de ne plus, ou de moins douter. Le seul mauvais choix est l'absence de choix.
Pour Descartes, le doute est un procédé de méthode et un acte de volonté. Toute connaissance implique une croyance à la réalité des objets connus. Cette croyance vient de la volonté et non de l'entendement. L'entendement voit et perçoit; la volonté affirme et nie.
Peur, hésitation
En effet, le doute, au Moyen Âge, est un état d'esprit qui est associé à d'autres sentiments, notamment la peur et l'indécision. Une analyse du doute médiéval doit, nous semble-t-il, tenir compte aussi de cette réalité. 9Le doute n'est pas séparable de la crainte et de l'hésitation.
Le doute est un sentiment d'incertitude, quelque chose de désagréable, qui apparaît dès que l'on ne sait pas quoi faire, quelle action prendre ou même quoi penser d'une situation donnée. » Comment émerge-t-il ?
Pour les sceptiques donc : il ne peut accepter cette vérité démonstrative, car il n'y aucune vérité fondée. Le doute méthodique est à distinguer du doute naturel (celui que l'on a nous.
Le scepticisme est un mouvement philosophique qui érige le doute en système de pensée et ne croit pas en la possibilité d'atteindre avec certitude la connaissance et la vérité. Il n'affirme rien et garde sur chaque chose la "suspension du jugement".
On peut considérer le doute comme inséparable, et même constitutif, de toute véritable entreprise philosophique. De Socrate à Descartes, en passant par les sceptiques, en effet, on retrouve ce doute. Chez Socrate, le doute est synonyme de critique et de remise en cause de tout ce qui présente comme savoir (définitif).
Si on veut atteindre la vérité, alors il faut prendre le risque du doute. Si on ne prend pas ce risque, on se condamne à demeurer dans l'opinion, ce qui implique d'accepter de vivre en étant porteur d'une certaine quantité d'erreur.
Si l'on se réfère au Dictionnaire de la Bible2, le terme « doute » partage la même étymologie que le terme « deux ». Il souligne alors une dualité dans la pensée, divisée entre deux directions sans que l'on puisse se décider pour l'une ou pour l'autre.
parce qu'il faut faire par soi-même l'épreuve de nos connaissances pour parvenir à la certitude ; Descartes ne peut être certain pour son lecteur. Le doute et la méthode ont donc des aspects subjectifs très marqués, alors même que Descartes espère fonder les sciences.
Descartes lui reprend ainsi trois arguments justifiant le doute : la faillibilité des sens, qui peuvent tromper le sujet (par exemple, l'image du bâton brisé dans l'eau) ; le risque de la folie ; et la confusion avec le rêve, qui dissipe la frontière avec l'éveil et remet ainsi en cause la réalité du corps.
Se dit de quelqu'un à l'esprit rationnel, rigoureux et quelque peu formaliste : Il est très cartésien dans toutes ses idées.
Dans la philosophie rien n'est acquis sans preuves, c'est par le doute que les philosophes se créent qu'ils en viennent à trouver des réponses à leurs questions. Dans ce texte, nous examinerons dans qu' elle mesure il est raisonnable de douter. Dépendant des philosophes, la question du doute est abordée différemment.
Les opinions s'opposent, se succèdent ; la vérité scientifique évolue avec le temps. Mais mieux vaut le doute que l'erreur ou l'ignorance. En un sens, seule l'erreur est un réel échec de la raison. En tombant dans l'erreur, l'homme trouve le faux alors qu'il cherchait la vérité : c'est un échec par excellence.